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Economie générale et droit devoir 1 1ère année bts nrc

Étude de cas : Economie générale et droit devoir 1 1ère année bts nrc. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Octobre 2016  •  Étude de cas  •  2 454 Mots (10 Pages)  •  1 642 Vues

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Devoir n°1 d’économie générale et droit

Partie 1 : économie générale

Bilan annuel de la situation et de l’évolution du marché mondial du cacao

Année 2015

Ce bilan vise à présenter et analyser la situation actuelle et l’évolution du marché mondial du caco au cours de l’année 2015.

I. Nous étudierons d’abord les caractéristiques de ce marché puis nous expliquerons les évolutions de prix à partir de la notion d’élasticité.

II. Ensuite nous verrons la situation du Cameroun face au marché du cacao.

III. Enfin, nous aborderons les conséquences de l’exploitation cacaoyère en Afrique de l’Ouest et la nécessité d’une intervention de l’Etat.

I. Les spécificités du marché du cacao

Le marché mondial du cacao pourrait être considéré comme un marché en oligopole : très peu de producteurs doivent répondre à une demande mondiale très importante.

En effet, seulement 8 pays réalisent 90% de la production mondiale totale. Ceci s’explique par des conditions de développement du cacaoyer très exigeantes. Le cacao nécessite un climat humide, ombragé et chaud, climat que l’on peut retrouver dans les pays proches de l’équateur

De plus, depuis quelques années, avec l’essor économique et social des pays dits « émergents » comme la Chine et l’Inde, la demande est de plus en plus forte.

Cette matière première agricole subit ces dernières années des hausses de prix récurrentes et plus ou moins constantes.

Du fait que le cacao soit une matière première consommée régulièrement par les occidentaux et par les pays d’Amérique du Nord (notamment les Etats-Unis), sa demande est peu élastique aux variations de son prix. C’est-à-dire que si le prix du cacao varie, alors la demande de cacao varie moins fortement que le prix. C’est le cas pour de nombreuses matières premières. Quand la demande augmente alors que le prix augmente, il s’agit de bien Veblen, ou biens de luxes. Sachant que le cacao est de plus en plus rare, si sa demande augmente alors que son prix augmente, il pourrait être considérer comme un bien de luxe.

Les évolutions du prix sont aussi dues à l’offre qui n’est pas aussi élevée qu’elle devrait l’être. Le cacao est un produit difficile à produire car très couteux (comparativement à la production d’huile de palme par exemple).

Si la demande augmente, le prix de vente augmentera aussi et à terme, si le prix est plus élevé, les producteurs vont vouloir produire en plus grande quantité pour réaliser un plus grand bénéfice. Grâce à la loi de l’offre et de la demande, le prix du cacao augmentant, les producteurs vont être plus nombreux sur le marché ou bien les producteurs déjà existant vont faire des investissements pour pouvoir produire plus et ainsi répondre à la demande.

II. La situation du Cameroun

Etudions maintenant le fonctionnement du marché du cacao au Cameroun.

La production de cacao est en grande partie réalisée par de petits producteurs indépendants. La plupart de ces producteurs n’ont pas d’accès à Internet ce qui rend plus difficile l’adaptation de leur prix de vente en fonction du cours du cacao et ils ne connaissent pas les prix de vente des autres producteurs.

A ceci, s’ajoute un manque d’information de la qualité requise du cacao au moment présent pour être vendu.

Ces faiblesses montrent une asymétrie d’information entre producteurs et acheteurs, exportateurs. Les acheteurs sont bien mieux informés du prix et de la qualité requise pour être vendu, que les producteurs. Alors que le marché du cacao a tout intérêt à être transparent, aussi bien pour les acheteurs que pour les producteurs.

De plus, les producteurs ne perçoivent qu’une très faible rémunération comparée au prix réel de revente. En effet, « les producteurs de cacao au Cameroun reçoivent entre 15% et 8% du prix international moyen pour chaque kilo de cacao vendu au moment de la récolte », d’après un article de www.unctad.org.

Quelques solutions sont néanmoins proposées pour améliorer l’efficacité du marché au Cameroun. Les producteurs qui n’ont pas accès à Internet peuvent tout de même être informés du prix de vente actuel du cacao deux fois par jour, par émissions radiodiffusés. Cette disposition est essentielle étant donné que le cours du cacao est en constante évolution comme beaucoup d’autres matières premières agricoles.

Il existe aussi désormais des labels pour prouver la qualité du cacao tels que les labels « commerce équitable » ou bien « cacao biologique » qui permettent une valorisation de la qualité par une différenciation avec les autres productions de cacao.

Par ailleurs, l’Union Européenne a imposé l’année passée un seuil maximal de cadmium dans les fèves de cacao. D’autres normes existaient déjà quant à un taux maximal d’autres métaux lourds dans les fèves. Leur but étant bien évidemment d’assurer la sécurité sanitaire des consommateurs de cacao.

D’autres défaillances du marché du cacao (au Cameroun ainsi que dans d’autres pays), notamment environnementales seront abordées au point suivant.

III. Les conséquences de l’exploitation cacaoyère et la nécessité d’une intervention de l’Etat

En Afrique de l’Ouest, la production de cacao engendre des conséquences non négligeables sur l’environnement local mais aussi mondial.

La production de cacao demandant beaucoup d’espace agricole pour sa production, ces dernières décennies, on a pu constater un vaste mouvement de déforestation. Sachant que la demande de cacao est croissante, ce problème risque d’être aggravé dans les années qui suivent.

La déforestation étant fortement responsable dans le réchauffement climatique, c’est une double peine pour les producteurs de cacao car « une hausse de 2% des températures serait responsable d’une forte baisse du rendement des cacaoyers ».

Ces conséquences se nomment des externalités négatives, c’est-à-dire que les producteurs, pour arriver à produire, créent aussi des effets externes et néfastes pour autrui alors que ce n’est pas leur but de production. De manière générale, l’Etat cherche à diminuer les conséquences négatives des externalités. Par exemple en taxant ceux qui produisent des externalités négatives et en subventionnant ceux qui créent des externalités positives.

Ayant vu que le marché ne fonctionne pas de manière optimale seul. Autrement dit la théorie mercantiliste du « laisser-faire laisser-passer » ne permet pas de résoudre les problèmes conjoncturels et structurels du marché du cacao, il faut envisager une intervention de l’Etat (prônée par J.M. Keynes)

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