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Cycle économique

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Par   •  15 Janvier 2014  •  1 871 Mots (8 Pages)  •  822 Vues

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Cycle économique[modifier]

Exemple de cycle économique

Généralement, on associe la naissance de la macroéconomie au cycle économique de la grande dépressionNote 6. Il fallait donc expliquer le processus conduisant à une telle chute de l'activité économique. C'est ainsi que John Maynard Keynes a écrit un livre intitulé Théorie générale de l'emploi, de l'intérêt et l'argent, expliquant ce phénomène qui à l'époque était resté sans éclaircissement convaincant73. Keynes a soutenu que la demande globale de biens pourrait être insuffisante en période de ralentissement économique ce qui conduirait à un chômage élevé lié à des baisses de la production (Keynes travaille implicitement dans un cadre de sous-emploi de l'appareil productif, les choses se passent autrement si l'appareil productif n'est pas à même de satisfaire la demande).

Il a donc préconisé des réponses politiques actives - mesures de politique monétaire par la banque centrale et de la politique budgétaire - de la part du secteur public par le gouvernement pour stabiliser la production au cours du cycle. Ainsi, une conclusion centrale du keynésianisme est que, dans certaines situations, le marché n'arrive pas automatiquement à résoudre le problème du sous-emploi ; il faut donc une intervention externe. Le modèle IS/LM constitue le cadre théorique par excellence qui a servi à étayer la théorie de Keynes74.

Si la pensée keynésienne a dominé la scène durant les trente glorieuses, elle a aussi suscité une vive opposition75. Milton Friedman et monétarisme ont soutenu que l'action de l'État notamment en matière monétaire est inutile, voire nuisible.

Au fil des ans, la compréhension du cycle économique s'est diversifiée dans plusieurs écoles, liées à ou opposées au keynésianisme. La jonction sera faite entre les deux principaux courants de l'époque au sein de ce que Paul Samuelson a qualifié de synthèse néo-classique. Cette synthèse indique que le keynésianisme est d'application à court terme, mais à long terme la théorie néoclassique explique aisément le cycle.

La nouvelle école classique, qui doit notamment aux critiques de Milton Friedman, est un courant de pensée économique qui s'est développé à partir des années 1970. Elle rejette le keynésianisme et se fonde entièrement sur des principes néoclassiques. Sa particularité est de reposer sur des fondations micro-économiques rigoureuses, et de déduire des modèles macroéconomiques à partir des actions des agents eux-mêmes modélisés par la micro-économie. Elle postule une rationalité des agents (qui cherchent à maximiser leur utilité), une anticipation rationnelle et qu'à chaque instant, l'économie possède un équilibre unique (avec plein emploi et pleine utilisation des capacités de production) et cet équilibre est atteint par un mécanisme d'ajustement des prix et des salaires.

La théorie des cycles réels, qui tente d'expliquer les fluctuations de court terme des économies comme le résultat de chocs fréquents et de faibles ampleur affectant les techniques de production constitue l'apport théorique majeur développée par ce courant76.

À l'opposé de ces deux dernières écoles, la nouvelle économie keynésienne conserve l'hypothèse des anticipations rationnelles, mais intègre une série de défaillances du marché77. En particulier, les nouveaux keynésiens supposent une viscosité des prix et salaires, ce qui signifie qu'ils ne s'ajustent pas instantanément aux changements des conditions économiques78. Ils réhabilitent l'intervention de la puissance publique dans l'économie, sans pour autant, selon certains économistes français, reprendre totalement en compte ce qu'ils considèrent être les thèses de Keynes (le keynésianisme français est plus marqué que d'autre par le post-keynésianisme)79.

Depuis la fin de la décennie 90, Goodfriend, M. et R. King80 ont parlé d'une émergence d'une nouvelle synthèse néoclassique, qui en réalité fait la symbiose entre les courants néo-keynésien et celui de la nouvelle macroéconomie classique. À ce jour, on ne peut savoir si cette appellation va s’imposer ou si elle n’aura été qu’une passade. Mais il reste que, quelle que soit la terminologie en vigueur, un nouveau développement est à l’œuvre81.

Politique monétaire et inflation

La politique monétaire est l'action par laquelle l'autorité monétaire, en général la banque centrale, agit sur l'offre de monnaie dans le but de remplir son objectif de stabilité des prix (limiter l'inflation). Elle tâche également d'atteindre les autres objectifs de la politique économique, qualifié de triangle keynésien : la croissance, le plein emploi, l'équilibre extérieur.

La politique monétaire se distingue de la politique budgétaire. Ces deux politiques interagissent et forment ensemble le policy-mix.

D'après la théorie économique moderne, le but de la banque centrale est de maximiser le bien-être économique des ménages (Mishkin). Ainsi, on attribue généralement deux objectifs principaux à la politique monétaire : la stabilisation des prix et la stabilisation de l'activité économique. Ces deux objectifs sont étroitement liés, et non incompatibles comme on pourrait le penser, la stabilité des prix étant un préalable à une activité économique soutenue.

Cependant, conformément à la théorie quantitative de la monnaie, il n'existe pas d'arbitrage à long terme entre stabilité des prix et activité économique car la monnaie est, sur ce laps de temps, neutre (la « courbe de Phillips » de long terme est verticale)N 21.

On distingue généralement à l'heure actuelle trois types de politiques monétaires : la fixité des taux de change, le ciblage de la croissance des agrégats monétaires et le ciblage de l'inflation.

Au demeurant, on note quatre niveaux au sein des dispositifs mis en place par les politiques monétaires : les objectifs finaux, les objectifs intermédiaires (agrégats de la monnaie ou les taux de change), les indicateurs (inflation, etc.) et les instruments (taux de facilité de prêt marginal, taux de facilité de dépôt, opérations d'open market [...]).

Politique budgétaire et fiscale

La politique budgétaire consiste à utiliser les leviers de l'imposition et des dépenses publiques. Combinée à la politique monétaire,

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