Commentaire de texte sur la monarchie absolue, édit de Fontainbleau
Cours : Commentaire de texte sur la monarchie absolue, édit de Fontainbleau. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Camodu13 • 13 Novembre 2019 • Cours • 2 180 Mots (9 Pages) • 1 355 Vues
Séance 3 : La Monarchie absolue
Texte 5 : Édit de Fontainebleau, 1683
Guy Coquille écrit dans Institution au droit des Français en 1607« Le roi est monarque et n’a point de compagnon en sa majesté royale. Les honneurs extérieurs peuvent être communiqués par les rois à leurs femmes, mais ce qui est de majesté représentant sa puissance et dignité réside inséparablement en sa seule personne ». Il est exprimé, à travers cette citation, que le Monarchie est, à cette époque, au sommet de sa valeur épistémologique. Le Roi est l'unique souverain, il peut demander conseil mais les décisions prises pour le peuple ne découlent que de lui.
L'auteur de ce texte, Louis XIV est né le 5 septembre 1638 à Saint-Germain-en-Laye et est mort le 1er septembre 1715 à Versailles à l'âge de 76 ans. Il est connu dans l'Histoire sous le surnom de Roi-Soleil. Ce surnom est au demeurant mérité car Louis XIV a porté la France à son apogée et fait d'elle pour plus d'un siècle la principale puissance du continent européen, voire du monde. La Monarchie Française atteint son apogée sous le long règne de Louis XIV. Fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche, le roi succède à son père sur le trône de France le 14 mai 1643 à l'âge de quatre ans. Pendant 18 ans, il se forme consciencieusement alors que sa mère tient le rôle de régente. Louis XIV renforce la centralisation du pouvoir royal et impose définitivement la monarchie absolue. Luttant contre les protestants, il unifie la France dans le catholicisme.
Le texte que l'on étudie ici est L’Édit de Fontainebleau, écrit en 1683. Dans cet édit, le Roi de France Louis XIV expose de manière explicite son intention de révoquer l’Édit de Nantes, signé par Henri IV en 1598. Cet édit a mis fin aux guerres de religion qui ont ravagé la France dans la seconde moitié du XVIe siècle. Le roi de France reconnaît la liberté aux Protestants de pratiquer leur religion. Il leur accorde aussi des garanties quant à leur sécurité. La France est alors le seul pays européen où existe une telle situation.
L'édit est signé après la fin des combats contre les Espagnols, qui étaient intervenus en faveur des Catholiques. Il a été négocié entre le roi, qui a longtemps été le chef des protestants Français avant sa conversion au catholicisme, et les représentants des protestants et ceux des catholiques, c'est-à-dire des Ligueurs. Dans l'édit de Fontainebleau, le texte étudié, Louis XIV expose sa volonté de réformer cet édit, et donc de révoquer la « Religion Prétendue Réformée », c'est-à-dire le Protestantisme. Supportant mal que deux cultes religieux cohabitent dans son pays, le roi veut la réunification religieuse du royaume. Il mène alors la « Politique anti-réformée », qui tente d'étouffer « l'hérésie protestante ». Mais ces mesures répressives n'étant pas suffisantes et jugées trop modérées, le monarque prend nombre de mesures très sévères pour exclure les protestants de la vie civile et professionnelle.
Mais comment, à travers cet édit, peut-on affirmer qu'à l'époque du règne de Louis XIV, Roi de France et de Navarre, la Monarchie absolue est à son apogée ?
Il conviendra de montrer d'une part que, à travers ce texte, Louis XIV s'oppose à l’Édit de Nantes de Henri IV de manière irrévocable (I). Puis, dans une seconde partie, on développera le fait que cet Édit met en valeur et démontre la puissance de la monarchie au XVIIe siècle (II)
I/ La révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV
On verra dans un premier temps que le Roi de France Louis XIV exprime son rejet de l'édit de Nantes dans un nouvel édit (A). Puis, dans une seconde partie, on exprimera les mesures prises par le roi pour évincer les Protestants de la société (B)
A) Le rejet de l’Édit de Nantes dans un nouvel édit
Tout d'abord, dans l’Édit de Fontainebleau Louis XIV exprime sa volonté de révoquer le célèbre Édit de Nantes, lui même signé par l'ancien roi Henri IV. Dans la première partie du texte, l'écrivain n'omet pas de mentionner que cet ancien édit avait été fait par son prédécesseur afin « d'empêcher que la paix qu'il avait procurée à ses sujets ne fut troublée à l'occasion de la Religion Prétendue Réformée ». Il paraît maintenant logique pour Louis XIV de réformer la « Religion Prétendue Réformée », c'est-à-dire la religion Protestante, « puisque la meilleure et la plus grande partie de nos sujets de la Religion Prétendue Réformée ont embrassé la catholique ». Il est donc important pour lui que le Peuple Français n'appartienne qu'à un seule religion, le Catholicisme. Le Protestantisme n'est plus réellement considérée comme une religion à part entière. Louis XIV parle de « la meilleure et la plus grande partie des sujets », on peut déduire qu'il exclu le bas peuple de cette considération, et ne prend en compte que les sujets étant proches de lui, ou de haute catégorie sociale. Puis, il annonce dans la suite du texte, l’abolition de la « RPR » (Religion Prétendue Réformée) par de grandes parties. Dans un premier temps, dans un I, le Roi annonce officiellement que « par ce présent édit perpétuel et irrévocable, supprimé et révoqué, supprimons et révoquons, l'édit du roi dit notre aïeul. » L'édit signé par Henri IV en 1598 est désormais remplacé par cet édit de Fontainebleau de 1685. Tous les articles dans l'ancien édit sont considérés comme nuls et non advenus, ainsi que tous les articles et lettres s'y rattachant. Ainsi, tous les Temples, lieux de culte de la RPR, se doivent d'être démolis dans tout le Royaume de France, sans concessions. Dans une seconde partie, Louis XIV interdit la pratique de ladite religion dans n'importe quel lieu ou maison : les pratiquants ne possèdent plus le droit de se réunir afin de pratiquer l'exercice de leur religion, puisque celle-ci n'existe plus. Enfin, dans une dernière partie, le Roi invite tous les opposants à ce nouvel édit, et donc les partisans de la RPR à quitter son royaume sous un délais de 15 Jours à compter de la parution de cet édit. Donc, à travers ce nouvel édit, Louis XIV abolit définitivement le précédent édit de Nantes, fondé par le Roi Henri IV.
B) Les
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