Articles pratiques psychocorporelles
Dissertation : Articles pratiques psychocorporelles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar joesi17 • 19 Avril 2019 • Dissertation • 1 275 Mots (6 Pages) • 375 Vues
Introduction :
L'article que j'ai choisi de traiter s'intitule "L'intégration des pratiques psychocorporelles dans les soins", tiré de la revue Soins, parue en juillet/août 2014. Il a été écrit par Isabelle CÉLESTIN-LHOPITEAU qui est psychologue, directrice de l'institut français des pratiques psychocorporelles, responsable des diplômes universitaires suivants : hypnose clinique, pratiques psychocorporelles, hypnose, anesthésie. Le thème de cet article est comme l'indique son titre, les pratiques psychocorporelles ainsi que leur intégration dans le milieu du soin.
Synthèse :
L'approche psychocorporelle désigne les méthodes qui prennent en compte l'être humain dans sa dimension psychologique et corporelle. L'intégration de ces pratiques permet une prise en charge holistique. L'holisme[1] est l'approche d'un complexe dans sa globalité. Ce néologisme considère l'articulation du corps et de l'esprit comme un tout, en opposition au dualisme[2] qui les dissocie. Avec donc pour socle l'holisme, les pratiques psychocorporelles appréhendent le patient dans sa totalité, en mettant en interdépendance le corps et le psyché ; "le corps n'est pas seulement physique et fonctionnel, il est aussi le lieu d'affects, de représentations, d'émotions et outil de relation."[3]
Les pratiques psychocorporelles peuvent être considérées comme un moment hors du soin, un moment où le patient peut être amené à prendre conscience de soi, de son corps, de sa douleur, de ses pensées ou de ses émotions. D'où l'importance de l'aspect de ces pratiques impliquant l'instantanéité des ressentis du patient. Cela permet d'accueillir les sensations de l'instant présent ; "ces pratiques amènent à prendre conscience de ce qui se passe ici et maintenant."[4] Ainsi, cela implique un travail sur le corps pour le faire évoluer en passant par le biais d'une introspection. Cela peut très bien passer par un exercice de lâcher prise ou de parole, dans tous les cas, les pratiques psychocorporelles permettent à la personne d'utiliser ses ressources, ses possibilités d'actions intérieures. Tout ceci rend donc le patient acteur et sujet de soin ; il est ici réellement au cœur de sa prise en charge en effectuant ce travail personnel.
Aujourd'hui les pratiques psychocorporelles sont pratiquement indissociables des possibilités thérapeutiques déjà disponibles ; ce sont des extensions, des apports. En effet, l'Organisation Mondiale de la Santé a défini ces pratiques comme "médecines alternatives et complémentaires (MAC)."[5] On dénombre des pratiques psychocorporelles diverses et variées comme la musicothérapie, les massages, le yoga, la relaxation, la sophrologie, l'hypnose, etc.
Prenons par exemple le cas de l'hypnose présenté dans l'article. L'hypnose est un "état de conscience particulier, entre la veille et le sommeil, provoqué par la suggestion."[6] Nous savons que la douleur physique s'accompagne systématiquement ou presque d'une douleur psychique. De plus, cela a été démontré grâce à l'imagerie médicale qui prouve qu'en situation de douleur, plusieurs zones du cerveau s'activent lors de cette expérience "...plusieurs régions corticales et sous corticales activées pendant l'expérience de la douleur."[7] Les approches psychocorporelles influent sur l'activité cérébrale, les zones entrant en jeu en situation de douleur et ses composantes s'en trouvent modifiées. Les études neuroscientifiques évoquées dans le texte nous expliquent que lors de séances d'hypnose, la zone associée à la composante émotionnelle affective de la douleur (cortex cingulaire) a une activité moins importante et donc les manifestations désagréables s'en trouvent également diminuées.
On peut mettre en avant l'utilisation courante de pratiques psychocorporelles telles que l'hypnose par exemple aux Etats-Unis comme évoqué dans l'article. L'hypnose a des vertus thérapeutiques analgésiques et est utilisée pour atténuer les douleurs causées par des opérations ou pendant des gestes invasifs qui sont des gestes douloureux pour bon nombre de patients. Les propriétés de l'hypnose ont été observées et étudiées dans cet hôpital à Boston et les résultats sont en effet surprenants : "à l'issue des opérations, le groupe de patients mis sous état hypnotique a consommé moitié moins de liquide anesthésiant que le groupe témoin qui a subi une opération classique."[8] En plus d'agir sur la douleur, l'hypnose diminue aussi l'anxiété toujours dans le cadre des opérations évoquées. Les pratiques psychocorporelles prennent en compte chez le patient non seulement sa douleur physique mais aussi son état émotionnel ; le traitement de celui-ci peut influer grandement sur les sensations douloureuses et surtout sur leur perception.
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