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L’accueil des migrants en France : Les associations en conflit avec l’État, Antoine Paumard

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Par   •  2 Décembre 2020  •  Fiche de lecture  •  1 389 Mots (6 Pages)  •  686 Vues

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Mélissa Piriou ASS2

L’accueil des migrants en France

Les associations en conflit avec l’État

Antoine Paumard

Paumard, A. (2018). L’accueil des migrants en France: Les associations en conflit avec l’État. Études, avril(4), 33-44. https://doi.org/10.3917/etu.4248.0033 

Cet article est composé de 3 parties. Dans un premier temps « Le bon réfugié et le mauvais migrant économique », puis « Des signaux maladroits et contradictoires ». Pour finir « Repenser les relations entre État et associations »

L’introduction de l’article redonne le contexte. En effet Antoine Paumard décide de parler des migrants, mais plus principalement des réfugiés, des demandeurs d’asile et des débutés du droit d’asile, il donne des chiffres pour ajouter une dimension concrète à son écrit « Il y a 100 000  demandeurs d’asile arrivés cette année en France, auxquels s’ajoutent 85 000  réfugiés retenus aux frontières ».  Cela représente « moins de 0,3  % » de la population française. Il rappelle que même en 2018 l’accueil des réfugiés reste tabou. La France a développé des craintes «  la crainte de l’islam et du terrorisme, la représentation anxiogène de la migration perçue comme une perte de l’identité nationale, un contexte économique défavorable ».

La question de l’Asile est traitée en 3 points par l’exécutif, il faut maîtriser les flux migratoires, lutter contre les filières de passeurs pour préserver les droits de l’Homme et ainsi empêcher l’esclavagisme. Pour finir accorder la protection de la France à celles et ceux qui en ont le plus besoin. C’est l’Ofpra qui juge leur situation et  leur transmet décision favorable ou non. Cependant l’auteur insiste sur le fait qu’il faut un climat propice à l’accueil et non une politique basée sur la dissuasion et la suspension des personnes qui ont déjà vécu un parcours souvent traumatiques pour la plupart.

Le bon réfugié et le mauvais migrant économique

Antoine Paumard nous explique le principe de « bons » et « mauvais » migrants sous-entendus lors du discours d’Emmanuel Macron à Loiret le 27 juillet 2017. E. Macron a appelé ce jour-là à faire preuve d’intransigeance envers les migrants dits « économiques » qui profiteraient du système français. Tandis que les « bons » seraient les personnes venues d’un pays en guerre qui subissent la pression de ne pas savoir s’ils seront en vie demain.

L’Ofpra (organisme étudiant les demandes d’asile)  examine toutes les situations afin de déterminer si au regard de la convention de 1951 une personne craint pour sa vie « avec raison, d’être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle a la nationalité et ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays  » (art.  2). L’Ofpra ne regarde pas seulement la situation du pays, à savoir s’il est en guerre ou non. Mais il analyse les politiques de ce pays, les conditions de vie de la population… L’Ofrpa ne stigmatise personne.

Antoine Paumard remarque que finalement nous finissons par classer les réfugiées selon plusieurs critères.

Il prend l’exemple d’un Guinéen pour montrer que le parcours de l’exil n’est que très rarement défini en avance. Chaque étape de voyage du Guinéen l’a poussé à s’interroger sur son projet. Les raisons pour lesquelles il est parti, raisons « politiques, culturelles, économiques et environnementales » changent et évoluent tout au long de son voyage.

L’image du mauvais migrant est associée à une personne profitant de la situation saisissant l’opportunité de profiter du système de sécurité sociale de la France. Même si une faible minorité peut en effet être opportuniste la plupart des migrants cherchent seulement la paix, « ils veulent étudier, travailler, se faire des amis, fonder une famille ».

Finalement les migrants participent à la vie économique du pays. L’auteur prend l‘exemple d’un réfugié originaire du nord du Kivu qui a honte de percevoir une allocation et qui s’est engagé comme bénévole aux restos du coeur et au secours populaire.

Des signaux maladroits et contradictoires

L’auteur nous dit qu le 8  décembre 2017, Gérard Collomb, ministre de l’Intérieur, a voulu présenter une circulaire sur l’hébergement d’urgence en invitant une trentaine d’associations s’occupant des migrants à différentes échelles. Lors de la réunion les associations ont compris qu’on ne leur demandait en aucun cas leur avis, mais qu’on les informait de décisions prises en haut lieu.

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