Les migrants climatiques et l’accueil des réfugiés en France et en Europe, Luc Legoux

Début novembre, le Pakistan est victime d’importantes inondations qui touchent 33 millions de personnes ; ces anomalies seraient dues aux pluies de la mousson, accrues par le dérèglement climatique et pourraient mener à la migration de la population vers des pays moins susceptibles d’être touchés par ces catastrophes. Le document étudié est un article nommé Les migrants climatiques et l’accueil des réfugiés en France et en Europe et il est publié en 2010, année où plus de 15 millions de personnes ont dû fuir les inondations en Chine et où le terme de réfugié climatique est utilisé sérieusement pour la première fois.

Luc Legoux est un maitre de conférences, enseignant-chercheur à l’Institut de démographie de l’Université de Paris Panthéon-Sorbonne, auteurs de nombreux textes, ses centres d’intérêt et sujets d’études sont la démographie, la politique d’asile et la politique migratoire. Son article, qui fait 13 pages, Les migrants climatiques et l’accueil des réfugiés en France et en Europe a été publié dans la Revue du Tiers Monde, créée en 1960 en relation avec l’Institut d’Etude du Développement Economique et Social (IEDES), qui s’attache à la notion de développement et à ses évolutions. Son champ d’étude est pluridisciplinaire : économie et sociologie, mais aussi agronomie, anthropologie, démographie, géographie, sciences politiques, sciences de l’éducation ou encore urbanisme. Cette revue est maintenant en intégralité sur le site cairn.info, un portail web francophone fondé en 2005, qui est une référence pour les publications de sciences humaines et sociales ; le contenu ainsi rassemblé constitue plus de 360 000 articles de revues dont 72 % sont gratuits en 2022, et plus de 18 000 ouvrages à ce jour.

Cet article est divisé en cinq parties distinctes qui tentent de répondre à la question des flux migratoires liés aux atteintes à l’environnement et la reconnaissance du statut de “réfugié climatique”. La première partie traite de la protection et de l’asile en général avec l’évolution du droit à l’asile au fil du temps. Luc Legoux parle d’abord du passeport Nansen qui instigue le droit à l’asile en premier, puis il passe à la Déclaration de Droits de l’Homme de 1948 qui permet aux Etat de choisir s’ils veulent accueillir des réfugiés ou non, et enfin il aborde la Convention de Genève de 1951 qui laisse les Etats souverains quant à la question des réfugiés. Après la Seconde Guerre Mondiale, la plupart des demandeurs d’asile voient leur demande acceptée par les pays d’accueil qui défendent le droit de quitter son pays, en raison des régimes totalitaires faisant de nombreuses victimes à l’époque, et après la guerre froide, la politique d’asile devient plus sélective, et la communauté internationale préfère intervenir directement auprès des populations persécutées. Aujourd’hui, la protection de ces populations est délocalisée avec la communauté internationale qui se déplace dans les pays concernés. La deuxième partie traite des Etats sans territoire, avec les réfugiés de pays risquant de disparaitre à cause du réchauffement climatique. Les solutions à adopter sont alors compliquées pour la communauté internationale, car la protection de ces populations ne peut pas se faire sur place et induit l’accueil de ces personnes dans des camps pour une

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