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La gouvernance mondialisée

Étude de cas : La gouvernance mondialisée. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2019  •  Étude de cas  •  2 512 Mots (11 Pages)  •  476 Vues

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2100 mots

Gouvernance et économie mondialisée 

Flux financiers internationaux et gouvernance économique mondiale

Introduction: 

         Au lendemain de la Guerre, les États sont ressortis fragilisés, avec une économie qui nécessitait un renouveau. Des fonds internationaux ont ainsi été mis en place, initiés par les Etats-Unis, avec comme ligne de conduite le système Bretton Woods. Ces accords ont tracé les lignes financières du monde et avait pour buts principaux de créer une organisation monétaire mondiale et de reconstruire les économies touchées par la Guerre. Ce système a mis en place l’ordre international actuel fondé sur un libéralisme du marché et sur une prise en charge des échanges économiques à travers de grandes institutions telles que la Banque Mondiale, du Fonds Monétaire Internationale ainsi que l’Organisation Mondiale du Commerce. Dans la société économique moderne, Bernard Billaudot nous décrit cet ordre international qui est devenu aujourd’hui néo-libérale préconisant aucune intervention de l’État et qui prône l’auto-régulation du marché.  Ce monde post-guerre froide est aujourd’hui remis en cause par de nombreux théoriciens et économistes, qui a travers les nouveaux défis émergeant soulignent les limites de ce système et pose les questions de son efficacité. Aujourd’hui, il n’y a donc une remise en cause de cet ordre établi, concernant principalement la question de la répartition du bénéfice mondial soit de la richesse sur l’ensemble de la planète afin que l’ensemble de la population mondiale puisse tirer les fruits d’une mondialisation. Ce monde néolibérale fait figure d’un monde hiérarchique, résultant d’un monde post-guerre avec des paradigmes tout à fait différents de ceux aujourd’hui : un monde qui se veut anachronique. En effet, des nouveaux pays émergent et souhaitent faire entendre leur voix afin de de pouvoir mettre en avant leurs intérêts pour bénéficier de la mondialisation de manière égale avec les puissances établies du monde néo-libérale. Sur la scène internationale, des continents se développent et attirent de nombreux investisseurs, notamment l’Afrique et une attractivité qui ne cesse d’augmenter. Aujourd’hui l’organisation de la gouvernance économique mondiale dans un monde en pleine transition est au cœur de notre société. Ainsi on se posera la question comment doit s’organiser la gouvernance mondiale afin de permettre la bonne intégration des économies en développement en prenant le cas du continent africain. Nous verrons tout d’abord les défis auxquels fait aujourd’hui face la gouvernance économique mondiale, puis en quoi les nouveaux pays émergents apportent de nouvelles paradigmes au sein du système et enfin nous présenterons les défis que posent le continent africain.

        De nouvelles économies ont émergées ou sont en pleine montée en puissance, en Amérique latine avec le Brésil ou bien en Asie avec la Chine. Ces nouvelles puissances souhaitent renforcer leur légitimité au sein de l’économie mondiale en augmentant leur poids dans les autorités gouvernant l’ordre établi mondial.

1. Les défis actuels de la gouvernance mondiale

        Les grandes institutions propres de la gouvernance économique sont des institutions où le déficit de représentativité est très important. Au sein de ces grandes institutions, l’égalité démocratique au sein des institutions économiques internationales est au cœur des débats afin de répondre à l’efficacité pratique des défis mondiaux Au FMI ou bien à la Banque Mondiale, tous les pays n’ont pas les mêmes voix. Dans Nations et Mondialisation, Dany Rodrick élabore le principe du consensus augmenté dans la remise en question du système de Bretton Woods. Selon lui, les institutions doivent prendre en compte la particularité de chaque état, dans la gestion des défis comme la protection sociale, les défis environnementaux, les investissements étrangers. La hiérarchisation des institutions internationales se traduit par le triangle de l’autorité où les États puissants et les Etats faibles se coordonnent dans un compromis constitutionnel entre justice, conformation et puissance  et qui définit ainsi l’autorité de chaque état. Il faut reconstruire des espaces publics au sein des États pour permettre de tenir compte de tous les contingents. Aujourd’hui les crises mondiales comme celles environnementales ou bien sociales avec les vagues migratoires remettent en cause les institutions mondiales qui ont des difficultés à faire face à ces défis et aux contingents de chaque pays. Ce qui amène des groupes de pays à se refermer sur eux. Alors comme le rappelle l’économiste Jean Tirole, les institutions internationales doivent répondre aux défaillances du marché. Des lignes directrices qui définissent des schémas de comportement, avec une implication du collectif  doivent conduire à l’élaboration de nouvelles régles tant financière (FMI) que dans l’aide au développement (BM) ;  Il faut donc que les défis actuels soient intégrés dans de nouvelles règles de jeu qui soient ensuite incarnées au sein des institutions internationales, comme le préconise Hedley Bul. Le manque de convergence et de consensus démocratique au sein des institutions empêche la cohésion des économies et l’efficacité de la gouvernance mondiale.

        Ainsi c’est vraiment la question du fonctionnement actuelle du système international qui est aujourd’hui remis en cause. Les crises des dernières décennies ( Mexique en 1994), Brésil en 1998-2000 ont montré la mauvaise intégration dans la gestion de l’économie et de la finance mondiale. Pour palier au manque d’efficacité d’intégration de ces acteurs, des ajustements ont été opérés pour permettre une meilleure représentativité avec le passage du G8 au G25, des réunions régulières qui intègrent le Brésil, la Chine, l’Inde, le Mexique et l’Afrique du Sud. Mais l’ordre libéral traditionnel perdure, c’est seulement un élargissement. Comme le rappelle Joseph Stiglitz, « la crise idéologique du capitalisme occidental » est aujourd’hui le plus grand défi de ce système hiérarchique et dépassé. Or aujourd’hui on voit que les pays sont de plus en plus dans une interconnexion qui crée de fait un solidarisme. La mondialisation  entraîne de plus en plus de dépendance mutuelle au sein du système internationale notamment dans la sauvegarde des biens publics internationaux, une évolution du champ normatif et fonctionnel est donc nécessaire. Selon Drezner, la clé pour la gouvernance de l’économie mondiale est la distribution des intérêts entre puissances. Désormais le nouvel ordre mondial fait face à de nouvelles puissances qui conduisent à de nouveaux défis et à une vision de l’architecture de la gouvernance mondiale.

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