Impact de la mondialisation sur le Covid

Le COVID-19, annonce-t-il la fin de la mondialisation ?

La mondialisation est l'ensemble des processus (socio-économiques, culturels, technologiques, etc.) facilitant la mise en relation des sociétés du monde entier.
Le mot « mondialisation » a pris naissance dans les années 1980. C’est un processus continu d'intensification et de fluidification des échanges, en lien avec l’évolution des transports et des mobilités. Cette dernière a été impacté par la naissance des systèmes contemporains de communication et de circulation de l'information comme le téléphone, mais surtout Internet.

La mondialisation se joue à tous les échelles : mondiale, continentale, nationale, régionale et locale. Elle est le fruit du rapport de forces des puissances mondiales. Elle pose aujourd'hui des défis de développement à l'échelle mondiale. Cela suppose des capacités de gouvernance mondiale et d'actions internationales : coopération et arrangements (comme l’Union Européenne, le G20, le G7 ...).

En opposition à cela, on retrouve les altermondialistes qui souhaitent proposer des alternatives aux formes actuelles de la mondialisation qu’ils trouvent trop fondée sur la libéralisation des marchés qui seraient responsable de dégradations sociales et environnementales. Enfin, on peut aussi constater les réactions identitaires qui souhaitent mettre fin à cette uniformisation et reconstruire des barrières entre les Etats afin de privilégier la Nation.

Depuis le 17 novembre 2019, notre monde économique actuel a connu un bouleversement. La pandémie de Covid-19, qui est nait en Chine dans région de Wuhan, s’est propagé à travers le monde, obligeant les gouvernements à prendre d’importantes mesures (confinement, distanciation sociale etc.) afin d’endiguer la propagation du virus. Ces mesures ont eu pour conséquences un arrêt brutal de l’activité économique dans certains secteurs (tourisme, restauration, industrie etc.), affectant les échanges de biens dans le monde entier ainsi que la circulation des personnes. C’est donc les processus de la mondialisation qui sont impactés et nous verrons dans ce dossier dans quelle mesure la pandémie de Covid-19 affecte-t-elle la mondialisation ?

I) Un nouveau choc dans la mondialisation  

Depuis les années 90, la Chine est l’usine du monde et les frontières se sont ouvertes aux personnes, aux biens, aux capitaux et aux informations. Le monde a connu les deux chocs pétroliers dans les années 70, la chute de Lehman Brothers en 2008, les guerres commerciales du président Trump, et depuis peu, une pandémie mondiale doit être endiguée.

Dans l’article du journal The Economist, on comprend que le Covid-19 est donc un autre heurt où les restrictions liées à la pandémie ont fermé les frontières et perturbé le commerce mondial. Le nombre de passagers dans les aéroports européens a chuté, de même que les importations, les exportations ainsi que les échanges effectués par transports maritimes.

Depuis décembre, une perturbation venue de l’Asie s’est répandu en Occident, obligeant les gouvernements à prendre des décisions très restrictives. Avec les mesures de confinement, la baisse des échanges a lourdement touché les industries obligeant les usines, les magasins et les bureaux à fermer. Certains secteurs résistent plus que d’autres comme celui de la grande distribution où les gens se sont rués dans les grandes surfaces afin de faire le plein de provisions. Les GAFA résistent également, Apple insiste sur le fait qu’il peut encore fabriquer des iPhones, Amazon a continué ses livraisons dans la plupart des pays malgré des délais rallongés, les exportations de la Chine se sont maintenues, soutenues par les ventes d’appareils et de protections médicales.

Cependant la tendance globale montre que le commerce mondial est durement touché. Les échanges de marchandises pourraient se réduire considérablement cette année. On comprend dans l’article « La mondialisation a vécu » que les exportations de la Corée du Sud, ont chuté de 46 %, probablement la pire baisse depuis le début des enregistrements en 1967.

La mauvaise coordination des Etats est largement soulignée par l’opinion public et les médias. Les pays européens n’ont pas mis en place les mêmes stratégies de confinement, la Chine menace l’Australie de droits de douane punitifs car elle voulait une enquête sur les origines du virus, et la Maison-Blanche souhaite une guerre commerciale Malgré quelques exemples de coopération durant la pandémie, l’Amérique n’a pas agi comme un leader mondial. Cette instabilité géopolitique globale pousse l’opinion publique à s’éloigner de la mondialisation. Les gens ont été troublés de voir que leur santé pouvait dépendre de leur gouvernement qui essayé tant bien que mal d’importer des équipements de protection et de garantir des ressources médicales suffisantes pour prendre en charge les malades.

La fin progressive des confinements dans les puissances mondiales va permettre à l’activité de reprendre, mais il ne faut pas s’attendre à un retour rapide des échanges. Cette pandémie va provoquer un repli sur soi des nations, le tourisme national va être privilégier, les migrations contrôlées et les nations vont se diriger vers l’autosuffisance.

Le risque de cette politique est qu’il va affaiblir la reprise économique et va provoquer une instabilité géopolitique entre les nations.

Les politiques misent en place par les gouvernements et les banques centrales demandent aux contribuables de soutenir les entreprises nationales par le biais de leurs plans de relance.

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