Faut-il craindre le retour de la concentration industrielle ?

Faut-il craindre la concentration industrielle ?

La valorisation de Samsung en 2019 vaut le PIB du Qatar, alors on peut se demander si des entreprises de ces tailles ne pourraient pas s’affranchir des règles nationales et internationales ainsi que de se placer au-dessus de leur gouvernance. Faut-il craindre la concentration industrielle ?

La concentration industrielle désigne le regroupement d’entreprises sur un marché par des opérations de fusions-acquisitions, d’investissement de capacité etc. dans le but de garder des parts de marché ce qui aboutit, dans le cas extrême, à la formation d’un monopole.
La concentration industrielle peut-être horizontale (achat des E produisant le même produit), verticale (acheter les entreprises toute la chaine de valeur, en amont et en aval) ou conglomérale (acheter des entreprises spécialisées dans d’autres produits).
La première concentration industrielle remonte à la première révolution industrielle au XIX siècle. Aujourd’hui son retour semble possible avec notamment la volonté en 2019 de fusion d’Alstom et de Siemens.
La concentration industrielle semble néfaste à l’économie car le manque de concurrence permet d’augmenter les prix ce qui n’est pas bénéfiques aux consommateurs. Mais le terme « craindre » nous incite également à nous demander si ce retour de concentration industrielle est réellement possible aujourd’hui.

La concentration industrielle est-elle toujours néfaste à l’économie nationale et internationale au point qu’il faudrait l’empêcher ? Est-ce même une tendance probable dans un futur proche ?

Pour répondre à cette question nous verrons dans un premier temps que la tendance des entreprises à se concentrer est évidente, donc les autorités de la concurrence justifient leur intervention pour éviter le retour de la concentration industrielle par ses effets néfastes (I). Toutefois, un retour de la concentration industrielle pourrait avoir des effets bénéfiques pour les Etats dans un contexte de marasme économique, donc il ne faudrait pas la craindre mais la réglementer pour pallier ses travers (II).

1. La tendance des entreprises à se concentrer est évidente, donc les autorités de la concurrence justifient leur intervention pour éviter le retour de la concentration industrielle par ses effets néfastes.

1. Avec le capitalisme actionnarial, il y a une volonté des E de gagner des parts du marché

1/ Selon Hicks, nous sommes passé d’une économie d’endettement à une économie de marchés financiers. Alors il y a une volonté des E à se concentrer pour devenir plus grande, ce qui aboutit à une hausse des rendements de leurs actions. Ex : l’E ALPHABET INC. (qui detient Google) achètent des E sur le marché par paquets. Donc l’économie liberalisée pousse à cette concentration et elle est donc à craindre, dans le sens où son retour est possible.

1. Or cette concertation est néfaste pour les Consommateurs mais aussi pour les Actionnaires

1/ La concentration dans le cas extrême peut mener au monopole ce qui serait néfaste pour les consommateurs. Ex : EDF dans électricité. ON aboutit à la perte sèche du monopole cad que le monopoleur a la liberté de fixé un prix plus élevé que si il était en CPP (comme le dit Walras)

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