Explication de texte : La sublimation (par Freud)
Cours : Explication de texte : La sublimation (par Freud). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar piccolo_mathis • 31 Décembre 2022 • Cours • 1 348 Mots (6 Pages) • 355 Vues
Explication de texte : Freud
Dans les années 1880, les scientifiques se penchent sur les causes des cas d’hystérie mentale (pas de dommage cérébral observé), notamment avec la situation d’Anna.O (Bertha Pappenheim) qu’on soigne temporairement par l’hypnose. Freud, un médecin autrichien quitte alors la médecine classique et fonde la psychanalyse, une méthode d’investigation du psychisme inconscient qui permet de comprendre les conduites humaines et de “guérir” les maladies et leurs symptômes. Le problème soulevé porte sur la méthode de l’éducation : que faire en effet des pulsions asociales de l’homme ? Les réprimer ou les sublimer ? Agir de manière ferme à leur encontre afin de les supprimer ou bien se contenter de les rediriger pour en obtenir de meilleures vertus ? Dans son texte, Freud affirme d’abord que la répression des instincts ne les supprime pas. Puis, il explique que l’éducation stricte amène le refoulement qui entraîne les maladies nerveuses. Enfin, Freud indique que les instincts peuvent être canalisés grâce au processus de sublimation, ce qui marque un renouveau dans le rapport à l’éducation de l’enfant.
Selon Freud, une violente répression d'instincts puissants exercés de l’extérieur ne supprime pas pour autant ces instincts.
Les instincts évoqués par Freud dans ce texte sont aussi qualifiés de pulsions et proviennent de l'intérieur de l'individu. Elles prennent part lors du
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développement psychoaffectif de l’enfant. Ces derniers sont régis par la notion de plaisir associé aux différentes zones érogènes. C’est ainsi qu’un bébé éprouvera l’envie de téter le sein de sa mère ou de sucer son pouce sans considérer aucun aspect nutritif. Plus tard, il prendra même goût à se retenir de déféquer ou à se balader nu. Ces pulsions sont puissantes, incontrôlables mais elles sont surtout naturelles et nécessaires au développement psychique de l’enfant. A l’époque de Freud, elles sont mal vues et réprimées.
Cependant, la répression ne mène qu’au refoulement, un mécanisme psychique de défense qui consiste à reléguer dans l’inconscient un désir, une idée, un souvenir, qui entre en conflit avec la conscience morale ou un autre désir. Le sujet ignore alors ce qu’il a refoulé ainsi que l’existence du refoulement. Ce dernier, peut être expliqué par le schéma du psychisme de Freud, qui scinde l’esprit (dans sa totalité) en trois “couches” : Le Ça, partie de l’esprit totalement inconsciente d’où proviennent les pulsions vues précédemment, qui est acquis par l’expérience et le refoulement. Le Surmoi, aussi inconscient qui agit comme un filtre et censure, refoule les pulsions inacceptables par le Moi. La principale action de l’éducation touche le surmoi, qui intériorise les normes qu’on lui transmet. Enfin, le Moi agit comme un médiateur entre les deux instances précédentes, et permet de s’adapter à la réalité. Selon cette théorie, une idée refoulée ne disparaît pas et est conservée dans le moi. Elle se manifestera alors normalement, par les rêves, les lapsus etc, mais peut aussi se manifester pathologiquement, par des névroses ou des psychoses.
Or, Freud affirme que l’éducation stricte entraîne les maladies nerveuses.
En effet, comme nous l’avons vu, les névroses, des affections psychiques dont le sujet à conscience, résultant d'un conflit inconscient entre les désirs du sujet et les interdits qui s'opposent à leurs réalisations, sont donc provoquées par une répression interne : le refoulement. Mais quelle différence y’a-t-il entre une répression interne et une répression externe, puisque le surmoi est influencé par l’éducation de l’individu et que la sévérité encouragée par les normes de l’époque réprime alors toute action recherchant le plaisir. Les pulsions du Ça sont bafouées, et cela entraîne de nombreux conflits entre conscient et inconscient : C’est alors qu’apparaissent les maladies nerveuses. Une éducation trop répressive ne supprime donc pas les pulsions, mais elle les transforme en névroses.
Pour autant, cette répression stricte a pour but l’intégration de la normalité exigée, une normalité où l’individu se fond dans le moule en bloquant toute envie, toute originalité et se plie aux normes de la société. A l’inverse, lorsque nous attribuons à une personne, à un comportement ou à une chose la caractéristique d’anormal, des préjugés négatifs apparaissent alors. Ceci, dans une certaine mesure, est dû à une conception erronée de la normalité, à l’ignorance de la profondeur du terme. Toujours est-il que l’enfant est alors conditionné par son entourage à craindre et repousser l’anormal, et donc, ses pulsions primaires qui se retrouvent-alors refoulées. Nous pouvons même nous demander si ce refoulement est utile, puisque ces pulsions anormales rejetées se manifestent pathologiquement : ironiquement, la crainte de l’anormal écarte l’Homme de la normalité.
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