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Coût du travail, unique facteur de la délocalisation?

Dissertation : Coût du travail, unique facteur de la délocalisation?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Janvier 2016  •  Dissertation  •  1 118 Mots (5 Pages)  •  2 455 Vues

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La diminution des coûts de production est cruciale pour la compétitivité prix d’une entreprise, puisqu’elle permet une baisse de prix de vente et donc une hausse des profits. Le coût du travail constitue donc une part très conséquente des coûts de production ; c’est pourquoi il convient de considérer le coût de production comme facteur déterminant la localisation d’une entreprise (celui-ci étant dépendant des territoires et des législations de ceux-ci, auxquels sont soumis l’entreprise). La délocalisation d’une entreprise, c’est-à-dire le déplacement de la ou d’une partie de la production d’une entreprise à l’étranger, est justifiée par plusieurs facteurs et, entre autres, par celui du coût du travail (soit le salaire net plus les cotisations sociales à la charge des salariés et des employeurs).

La délocalisation étant en pleine expansion

depuis des décennies, la recherche d’un coût du travail moindre constitue-t-elle

la motivation principale de ce phénomène ?

Dans un premier temps, nous montrerons que le coût du travail demeure un facteur très important dans la localisation géographique d’une entreprise, mais dans un second temps, que cette recherche de la baisse du coût du travail possède des limites et qu’il existe d’autres facteurs qui participent au choix géographique effectué par les entreprises.

Dans une optique de plus en plus favorable à la mondialisation, les entreprises doivent maximiser leur profit, entre autres par la minimisation des coûts du travail. En effet de multiples entreprises, et cela depuis moult années, participent au phénomène de la délocalisation dans le but de diminuer ces coûts. Mais pour le cas de la France, selon le document 2, (tableau de l’INSEE nous présentant les pays vers lesquels ses entreprises de plus de 50 employés se sont délocalisées entre 2009 et 2011), ce sont les pays d’Asie, d’Afrique, qui entrent alors en jeu, et qui deviennent les manufactures de ces sociétés françaises. Ces déplacements de production sont justifiés par des coûts du travail très inférieurs dans ces pays en voie de développement. Mais le lieu où les délocalisations des entreprises françaises sont les plus nombreuses est l’Union Européenne. Cela se justifie par le fait qu’en 2007, lors de l’entrée dans l’Union Européenne de la Roumanie et de la Bulgarie qui sont d’ex-pays soviétiques, ne s’étant pas moderniser comme les autres pays d’Europe mais partageant les mêmes législations, beaucoup d’entreprises s’y sont dirigés : en effet dans le document 3, (qui est un histogramme de l’Eurostat représentant le coût total horaire en euros de la main d’œuvre dans l’industrie, la construction et les services en zone euro en 2012), nous pouvons voir que la Bulgarie et la Roumanie ont les coûts du travail les plus bas de cette zone euro: en effet, elles sont presque six fois inférieurs à ceux de la France ou à des pays comme la Belgique ou le Danemark. De plus, elles seront soutenues par des lois économiques comme l’espace Schengen où elles entreront en 2017 instaurant alors la libre circulation des marchandises entre les États de l’Union Européenne. L’énorme entreprise française qu’est Renault a délocalisé sa production vers l’Inde, mais aussi vers la Roumanie. Mais ce qui incite aussi les entreprises françaises à déplacer leur production dans d’autres pays européens sont les cotisations sociales, qu’elles soient pour les employeurs comme pour les salariés, très lourdes. En effet, si nous examinons l’histogramme du document 3, nous pouvons nous apercevoir que

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