Bureau international du travail
Fiche : Bureau international du travail. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar gora ndao • 25 Février 2016 • Fiche • 1 514 Mots (7 Pages) • 864 Vues
Introduction
Le déséquilibre macro-économique le plus important et le plus persistant concerne le marché du travail sous forme de chômage. Selon le BIT (bureau international du travail), le chômage se définit statistiquement comme la situation d’une personne sans travail rémunéré, disponible pour occuper un emploi et effectuant une démarche de recherche d’emploi.
Les pays en développement sont caractérisés par des difficultés structurelles qui impactent négativement l’entreprenariat et l’emploi.
La résolution de ces difficultés en matière d’emploi est, probablement, le défi le plus essentiel que les états doivent relever aujourd’hui. Ainsi, des stratégies et programmes ont été dégagés visant à offrir à la population active, en général et aux jeunes, en particulier, des possibilités d’obtenir un travail décent.
L’intérêt réside surtout dans le fait qu’ils poussent au questionnement et interpellent sur de nombreux aspects concernant la problématique du chômage. Il est entendu que le sujet dont il est question est très vaste et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle, il sera traité en deux parties. Le premier volet qui sera abordé dans ce présent document permettra de faire une étude sur les facteurs explicatifs du chômage, à savoir la poussée démographique, l’insuffisance de la création de l’emploi. Le deuxième volet traitera les perspectives en vue afin de réduire le chômage à travers les stratégies d’emploi
- Les facteurs explicatifs du chômage
- L’évolution démographique et La faiblesse du niveau d'instruction
Dans les pays en voie de développement les taux de natalité et de fécondité sont très élevés, alors que celui de la mortalité est en recul grâce au progrès de la médecine. Par conséquent la population augmente d’une manière très rapide. Cette démographie galopante pousse certains à croire que c’est du côté de la population active qu’il faut trouver les causes du chômage.
Dans le présent contexte, les pays en développement comptant d’importantes populations de jeunes ont de plus en plus de mal à intégrer ces derniers dans le système éducatif et dans les marchés du travail; ils ne tirent donc pas pleinement parti du dividende que constituent les jeunes. Il est prouvé que, dans les pays en développement et économies en transition, une augmentation de 10 pour cent entre 1980 et 2000 de la part de jeunes dans la population s’est traduite par une augmentation du chômage des jeunes, estimée à 6 pour cent. En Ethiopie, les marchés du travail locaux sur lesquels la proportion de jeunes est la plus importante ont connu les taux d’emploi des jeunes les plus faibles, les jeunes sans instruction étant les plus touchés
Un autre facteur déterminant du chômage est l’inadéquation entre le système éducatif et les besoins du marché du travail. Il est donc important de s'intéresser au niveau et à la structure des emplois selon les qualifications requises. En outre, le chômage important des jeunes diplômés et une baisse de la probabilité d’insertion dans les secteurs modernes, poussent bien évidemment à s’interroger sur la qualité de l’éducation et sa pertinence par rapport aux besoins des employeurs. On se rend également compte que le secteur formel n’offre que peu d’emplois contrairement à celui informel qui en fournirait plus de 50%.
- Insuffisance de la création d’emploi et précarité de l’emploi
Beaucoup de pays en développement sont incapables de générer des taux de croissance satisfaisants et de créer le nombre d’emplois et d’activités génératrices de revenus nécessaire pour occuper la plus grande partie de leur population active. La faible croissance du secteur formel est l’une des causes principales du taux élevé de chômage chez les jeunes, notamment parmi ceux qui, dans les pays en développement, ont un niveau élevé d’instruction. Les études indiquent que la croissance économique est non seulement insuffisante par rapport à la croissance de la main-d’œuvre mais également très volatile. En Afrique subsaharienne, par exemple, les mesures d’ajustement structurel et de stabilisation mises en œuvre pendant les années 80 et 90 ne sont pas parvenues à relancer l’investissement et la croissance économique dans la plupart des pays. Malgré quelques réussites en matière de stabilisation économique, notamment en termes de maîtrise de l’inflation et de réduction des déficits budgétaires, leur impact sur l’investissement (qui est un facteur de croissance déterminant) est resté limité. Le taux de croissance de la production et de l’emploi, notamment dans le secteur formel de l’économie est donc insuffisant et l’économie informelle a tendance à croître, faisant ainsi progresser le nombre d’emplois de piètre qualité.
La majorité des pauvres du monde travaillent, mais dans des conditions et pour des gains médiocres. Ils exercent leur activité dans des cadres très divers, principalement situés dans l’économie informelle, par exemple dans des usines et des petits ateliers non réglementés, dans la rue ou d’autres espaces ouverts tels que les champs, les prés et la forêt, ou encore chez eux. Collectivement, ils produisent une part appréciable du revenu national des pays en développement [41 %, contre 18 % dans les pays de l’OCDE (ONU, 2005)] et représentent un important potentiel inexploité d’augmentation de la croissance. Pourtant, les travailleurs et les entrepreneurs de l’économie informelle demeurent pour l’essentiel invisibles aux yeux des responsables de l’élaboration des politiques. De ce fait, ils sont privés de protection sociale de base, sont cantonnés dans des activités à faible productivité offrant peu de perspectives de mobilité économique, tombent plus facilement dans la misère et font rarement l’objet de mesures qui prennent expressément en compte leurs besoins spécifiques et les possibilités qu’ils ont. Par conséquent, le revenu gagné dans l’économie informelle, où les femmes sont surreprésentées, est plus bas que dans l’économie formelle.
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