Croissance soutenable

De nos jours il est impossible de se passer des énergies, nous les utilisons dans notre quotidien et nous en sommes totalement dépendant. Près de 60% des émission mondiale de gaz à effet de serre proviennent de la combustion d'énergie et sont donc liées à l'activité humaine. De même que pour plus de 90% des produit, ils dépendent de la combustion de pétrole, de gaz ou de charbon. Malheureusement, certaines de ces énergies s'épuisent rapidement et la demande est croissante. Il nous faut donc anticiper et trouver d'autres solutions avant que les ressources naturelles ne soient épuisées. Or, dans les conditions actuelles de production, la croissance économique conduit à l’épuisement de ces ressources en provoquant de fortes émissions de gaz à effet de serre. On sait par ailleurs que la soutenabilité est un développement durable , c'est-à-dire un développement qui répond aux besoins des générations présentes sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. On peut alors se demander, à quelles conditions la croissance économique peut-elle être soutenable ?

On commencera par voir que certaines modifications dans les conditions de production permettent une croissance soutenable puis dans une seconde partie que certaines mesures de lutte contre les changements climatiques permettent également une croissance soutenable.

Certaines modifications des conditions de production permettent une croissance soutenable comme le fait de moins émettre de gaz à effet de serre ou une croissance fondée sur les dépenses en recherche et développement puis le progrès technique en passant par la qualité.

Tout d'abord, une croissance moins émettrice de gaz à effet de serre est soutenable puisqu'elle transmet aux générations futures de moindres risques de réchauffement climatique. Or le développement durable ou soutenable est défini comme répondant « aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». En 2011, la production d’un kilowattheure d’électricité dans l'union européenne émet 352 grammes de CO2, ces émissions de gaz à effet de serre par kilowattheure ont baissé de 27,8 % de 1990 à 2011. Les émissions de gaz à effet de serre par kilowattheure ont baissé pour tout les pays de l'union européenne durant la période de 1990 à 2011 sauf exception de la Suède. Malgré son augmentation de 44,4% entre 1990 et 2011, la Suède reste le pays qui émet le moins de gramme de CO2 par kilowattheure (doc. 2). La production d’électricité est donc moins émettrice de C02 sûrement grâce aux énergies renouvelables et à la baisse de l’utilisation d’énergies fossiles.

Une croissance fondée sur les dépenses en recherche et développement avec le progrès technique est faiblement soutenable car elle transmet aux générations futures un stock global de capitaux identique mais avec une répartition différente. Ce sont les partisans de la « soutenabilité faible » qui estiment que la nature est un capital productif comme les autres. Par conséquent, on peut l’envisager substituable. Le progrès technique peut alors repousser les limites posées à la croissance économique puisque certains agents vont entreprendre des recherches. L’homme a pu sauvegarder et même réintroduire des espèces animales, reconstruire des milieux naturels menacés. Par exemple un fleuve pollué peut être dépollué, une forêt détruite replantée ou tout simplement comme autre exemple : pour réduire les gaz à effet de serre, les États-Unis, Canada,.. Europe essayent de capturer et séquestrer le CO2. Il s’agirait de capturer le CO2 et de le stocker dans le sous-sol selon différentes techniques. Cette solution en est encore au stade de la recherche et les premières expérimentations ne font que commencer. Cependant comme le dit l’économiste Robert Gordon : il considère que « l’innovation depuis 2000 est centrée sur le loisir et la consommation, mais ne change pas fondamentalement la productivité du travail ou le mode de vie, comme la lumière électrique, l’automobile ou l’eau courante l’ont fait ». Il semblerait alors que le progrès technique stagne et donc que cette croissance est faiblement soutenable vu son absence d'innovation forte.

Une croissance qualitative est davantage soutenable que une croissance fondée sur les dépenses en recherche et développement avec le progrès technique. La croissance qualitative est fortement soutenable car elle transmet aux générations futures un stock de capital global qui préserve le capital naturel. Les partisans de la « soutenabilité forte » considèrent en effet que les atteintes au capital naturel sont irréversibles c'est-à-dire que les dommages causés à l’environnement restent en partie irréparables ainsi que certaines ressources épuisables sont irremplaçables. Le capital naturel doit faire l’objet d’une conservation spécifique ! Les facteurs de production ne sont pas tous substituables. Les innovations technologiques seules ne peuvent repousser les limites de la croissance économique... Ainsi Project Catalyst propose de tester et d'adopter de nouvelles pratiques limitant la pollution et améliorant la productivité des exploitation. Cette modification des conditions de la production prévoit la préservation du capital naturel associé à la Grande Barrière de corail. Cette sauvegarde de l’espèce a également un côté économique car elle permet de renforcer les industries de la pêche et du tourisme. Elle sera alors source de revenus locales pour les générations futures.

Certaines mesures de lutte contre les changements climatiques permettent une croissance soutenable car elles éloignent les risques de ce dernier. Ainsi nous pouvons distinguer trois mesures de lutte : les mesures incitatives de lutte contre les changements climatiques qui permettent d’internaliser une externalité en augmentant le coût de production

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