Quel arbitrage consommation-épargne pour une croissance soutenue et soutenable
Rapports de Stage : Quel arbitrage consommation-épargne pour une croissance soutenue et soutenable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar terminalegestion • 29 Avril 2015 • 1 266 Mots (6 Pages) • 1 234 Vues
Quel arbitrage consommation-épargne pour une croissance soutenue et soutenable
Il existe deux manières d’utiliser les ressources dont nous disposons : la consommation et l’investissement. Ménages et État consomment, Entreprises et État investissent. Dans le chapitre précédent, nous avons étudié le comportement de l’État. C’est pourquoi, ici, nous allons plutôt analyser le comportement de consommation des ménages et celui d’investissement des entreprises privées. Néanmoins, il ne faut jamais oublier la part socialisée de la consommation et de l’investissement dans l’activité économique, ce sont de véritables leviers de politique économique
Le choix entre la consommation et l’épargne, n’est il pas un optimum difficile à fixer ?
Les SNF, les SF et les EI utilisent des consommations intermédiaires alors que les administrations publiques et les ménages consomment dans le cadre de ce que les comptables nationaux appellent la consommation finale.
Pour les ménages, le revenu disponible brut est utilisé soit pour la consommation, soit pour l'épargne. Ce qui vous permet de comprendre pourquoi nous avons intitulé ce chapitre CONSOMMATION ET ÉPARGNE.
Sur le long terme, elle sera assimilée par les ménages à une augmentation de leur revenu permanent et sera consommée en conséquence, ce qui ramènera la propension à épargner à son niveau initial.
Une hausse du revenu ne se traduira donc par une augmentation significative de la consommation que si cette hausse est interprétée comme durable par les agents économiques et si elle aboutit à modifier les anticipations portant sur le revenu permanent. Dans le cas contraire, la hausse du revenu sera perçue comme provisoire et se traduira surtout par un flux d’épargne supplémentaire dans la crainte d’une diminution future du pouvoir d’achat. Rappelons que cette explication friedmanienne conduit ainsi à relativiser la portée des politiques de relance de la consommation à court terme et à mettre l’accent sur le rôle par nature contra cyclique des comportements de consommation.
consommer ou épargner ? Entre consommer et épargner, quel est le comportement qui sera déterminé le premier, le second étant relégué au rang de comportement résiduel ? Deux écoles économiques5 s’opposent en la matière :
• L’école néo-classique considère que les consommateurs vont d’abord déterminer leur taux d’épargne en fonction du taux d’intérêt r, la consommation est le résidu d’un calcul économique précis.
• L’école keynésienne considère au contraire que la consommation est déterminée en premier en fonction du revenu disponible (et ce de manière assez stable), l’épargne étant le résidu.
Selon l’approche keynésienne que l’on va privilégier ici, le choix de consommation prime sur la décision d’épargne, car l’arbitrage repose moins sur un prix (taux d’intérêt r) que sur un comportement psychologique des consommateurs : la « loi psychologique fondamentale ». Cette loi est formulée par Keynes qui s’appuie, dit-il, sur des facteurs psychologiques propres « à la nature humaine » et sur « les enseignements détaillés » des faits économiques. Elle affirme que :
• la consommation augmente à mesure que le revenu disponible augmente,
• mais la consommation augmente moins vite que le revenu. Cette loi est résumée dans un concept très spécifique à l’approche keynésienne : la propension à consommer, pc. Elle se définit comme le rapport de la consommation totale au revenu disponible : donc pc = RD C , ou encore C = pc RD. Il faut bien noter que le paramètre pc n’est pas qualifié de « part » ou de « pourcentage » (ce que pc est pourtant d’un point de vue mathématique) mais de « propension », à savoir de penchant, d’inclination à faire quelque chose. Ce paramètre qui détermine le niveau de consommation, ainsi nommé, représente bien un comportement qui relève du psychologique et non pas du calcul. Comme on parle de propension à consommer, on peut parler de propension à épargner. E = RD – C = RD – pc RD = (1 – pc) RD La propension à épargner (1 - pc) est donc égale à RD E , le taux d’épargne. Mais cette fois-ci RD E ne dépend pas de r (un prix), mais de pc (un facteur psychologique). De manière inverse à la consommation, la loi psychologique fondamentale implique que :
• l’épargne augmente à mesure que le revenu disponible augmente,
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