Collecter des Matériaux

Exposé Anthropologie

Aujourd’hui nous allons travailler l’extrait d’un livre écrit par Anne-Marie Arborio et Pierre Fournier. Plus précisément, Collecter les matériaux, extrait de l’enquête et ses méthodes : L’observation directe, paru en 2015.  Pierre Fournier, professeur et chercheur, consacre sa vie aux travaux explorant différentes dimensions de la formation sociale en prêtant attention aux trajectoires des acteurs et aux univers socialisants qu’elles les amènent à côtoyer. Ils se caractérisent par l’usage combiné de méthodes variées : observation directe, entretiens biographiques, traitement d’archives, analyse secondaire de données quantifiées.

 Anne-Marie Arborio, elle, analyse principalement la sociologie du travail, sociologie des professions, mais aussi les méthodes de recherche. Ainsi, les deux écrivains ont voulu rassembler les meilleures techniques d’observation pour une enquête de terrain. Ils ont fait paraitre leur livre aux éditeur Armand Collin. En effet, depuis les années 1980, la maison d’édition est revenue à son domaine d'origine : le milieu universitaire. L’œuvre fait partie d’une collection très connu « 128 ». En conséquence, les auteurs utilisent des concepts qui sont le structuralisme et l’anthropologie existentielle. Le structuralisme est un ensemble de courants de pensées holistes, ayant en commun l'utilisation du terme de structure entendue comme modèle théorique. De plus, l’anthropologie existentielle, elle, est une analyse phénoménologique prenant en compte l’être dans toute son entièreté.  

Ainsi, l’observation est une pratique sociale avant d’être une méthode scientifique, qui consiste à décrire de l’intérieur des mondes mal connus. Puis elle se met en application avec des outils sociologiques. Cela va permettre de pouvoir étudier les données recueillies, et de vérifier la réalité des faits. Ce texte, est en réalité une sorte de méthodologie qui démontre les techniques les plus adaptées pour réaliser une observation digne de ce nom. Nous verrons donc, a quoi faut-il chercher à être attentif pour espérer rendre compte de pratiques sociales, pour mettre à jour ce qui les oriente ?

Nous travaillerons dans une première partie, l’observation, notamment qu’elles sont les facultés sollicitées puis comment transcrire ces informations. Puis dans un second temps nous analyserons la meilleure façon de consigner ses informations. 

Tout d’abord, le rôle occupé dans la situation conditionne la durée et l’intensité de l’observation ; il contraint également en partie les modalités de recueil des matériaux. Pour ainsi dire, il faut simplement rendre compte de pratiques sociales. Il faut au départ, un cadre contraignant et normatif imposant des règles, le rôle pris dans la société et enfin, les conventions.

Ensuite les écrivains nous exposent le fait qu’il y a deux qualités inséparables et inévitables dans la collecte d’informations, ce sont voir et écouter. Ainsi, la saisie d’informations passe par l’examen de moment de vie et enfin par le repérage d’enchainements d’actions et par la distinction de l’espace-temps. Ces deux anthropologues, nous énoncent les facultés à solliciter. En effet, il faut ne délaisser aucun des cinq sens. Comme par exemple, l’odorat et le toucher. Qui aide à la compréhension de travail dans des services hospitaliers, plus précisément, dans les services de gériatrie. Tous sont importants. Il y a parfois besoin d’y mêler ses émotions. Parfois, les sujets étudier peuvent intériorisés leurs sentiments et donc ne pas tout révéler. Ces situations peuvent les mettre en porte à faux et être soupçonnées de ne pas être sincère. Pour éviter ces situations, inopportunes, il faut pouvoir mesurer ses propres sentiments. Pour ce qui est des facultés mentales à mobiliser, la mémoire est primordiale. Elle y occupe une place essentielle pour relier les informations obtenues. La mémoire est donc toujours intimement liée avec le besoin de cohérence, de compréhension et d’interprétation. Ils prennent pour exemple, la fatigue éprouvée par J. Rollins en 1985 faisant le ménage chez des particuliers. Cet exemple, montre bien le lien étroit entre l’étude des informations grâce aux cinq sens et les émotions permettant l’implication profonde du chercheur. Mais aussi à la faculté d’étonnement de l’ethnologue, qui peut révéler une ouverture d’esprit et de la curiosité. La mémoire ne cesse de se développer dès qu’on lui prête attention. Et ait d’autant plus solliciter à mesure de l’approfondissement de l’enquête de terrain.  

Après avoir, fait un premier pas dans l’observation viens l’un des points le plus importants qui est de transcrire ces informations recueillies.

En somme la façon la plus répandue pour réunir les données se fait à l’aide d’une description détaillés. Elle regroupe, tous les éléments vu ou entendu ou encore ressenti durant l’enquête. Comme par exemple, lors d’une pièce de théâtre, où le spectateur va analyser les vêtements portés, les objets manipulés, les décors mais aussi les gestes, l’ordre de prises de paroles et enfin les arguments.

De plus, les constats doivent prendre la forme de comptage. Cela permet de bonne comparaison grâce au temps et à l’espace. En effet, prenons l’exemple d’une surveillante de prison. Imaginez le nombre de portes qu’elle ouvre et qu’elle ferme. On peut donc, élaborer des chroniques d’activités qui peut par exemple, montrer qu’un chirurgien ne fait pas que des opérations mais aussi produit un travail organisationnel. Cette forme de comptage ne produit pas seulement des chroniques d’activités mais aussi des cartes de déambulations qui se remarque par rapport au sexe, l’âge et le statut des individus, mais aussi grâce à leur tenue vestimentaire et les pratiques langagières qui définissent la personne. Elle mène donc à la création d’une fiche biographique. Un lexique indigène, peut être appliqué. Il permet de consigner les expressions originales et d’y ajouter des images retenues.

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