Le rôle Des Banques Centrales Dans La Croissance De La Haute Finance

Les banques centrales, et plus généralement

les Etats, ont contribué à l’irresponsabilité

de certains intermédiaires fi nanciers. Le

fait que la BNS et la Confédération allaient

venir en aide à UBS en cas de diffi culté

était quelque chose de prévisible – cela

impliquait donc ce que les économistes appellent

un «aléa moral», un encouragement

à de mauvais comportements. Ou si vous

préférez, comme dit la gauche, un système

de «socialisation des pertes et privatisation

des profi ts». Il est rationnel de prendre des

risques excessifs lorsque vous n’avez pas à

en subir les conséquences négatives.

De plus, les banques centrales et le pouvoir

de création monétaire qu’elles accordent

aux banques commerciales créent une

fausse impression de stabilité: la population

croit qu’elle peut leur faire confi ance,

alors que tout le système n’est que comme

un château de cartes, comme le cas d’UBS

l’a récemment montré. Les épargnants ne

se doutent pas forcément qu’il suffi t que

tout le monde veuille retirer son argent en

même temps pour que les banques fassent

faillite. Ils font confi ance à leur banque car

ils font confi ance à leur banque centrale, et

n’exigent dès lors plus d’autres garanties.

L’infl ation, enfi n, due aux banques centrales,

entraîne des prix en hausse sans que

l’on sache si cela correspond à la réalité ou

n’est que pure illusion qui va disparaître,

comme ce fut le cas avec les subprimes.

Cela contribue ainsi à renforcer une fi nance

déconnectée de la réalité, ne reposant que

sur de la monnaie fi duciaire instable.

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