L'humanité est un phénix
Dissertation : L'humanité est un phénix. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Malicyaenn • 5 Janvier 2017 • Dissertation • 537 Mots (3 Pages) • 607 Vues
Les deux guerres mondiales ont particulièrement marqué l’esprit de ceux qui les ont vécues. Camus, bien que trop jeune pour se souvenir de la première, garda cependant un souvenir cuisant dans la seconde. Dans « Combat », un journal résistant, il écrit : « Le vingtième siècle est le siècle de la peur ». Pour ses confrères de l’époque, ce fut sans doute le cas ; mais, pourtant, c’est ce siècle ténébreux qui permit à la nouvelle société, moderne, de naître, enfant de l’horreur humaine et d’un changement devenu urgent.
C’est durant ce siècle d’une violence inouïe que l’Humanité eut à réaliser l’immensité de la barbarie dont elle était capable : camps de concentration, bombe atomique, guerres démultipliées… Il serait un euphémisme de dire que la morale de l’époque en eut pris un grand coup. Avec brutalité, les Hommes se réveillaient de ce doux rêve dans lequel le chaos animal et sanglant n’était plus leur apanage. Cette prise de conscience avait créé un sentiment d’instabilité, qui aujourd’hui encore persiste parfois. Ce vingtième siècle était une forme d’apocalypse pour l’Humanité, sa pensée, sa morale, sa structure désormais chancelante. Le monde d’avant-guerre… n’avait plus lieu d’être désormais, trop vieux, trop simple et peu préparé aux horreurs dont allaient s’acquitter les Hommes. Il avait fallu passer par les pires méfaits dont était capable l’être humain, afin de détruire ce monde d’avant-guerre ; et, des cendres de celui-ci, nous en avons construit le monde moderne. La peur des hommes parmi les hommes, c’est celle-là même qui engendra la peur du nouveau monde à naître.
Car, en effet, l’idée du changement était effrayante elle aussi. L’humain se déplaît à être dérangé dans ses habitudes, mais, dans un tel cas, qu’aurait-il pu faire d’autre ? La création d’une nouvelle société, alors que ses futurs membres étaient encore méfiants les uns vis-à-vis des autres, était nécessaire – et urgente. Les mentalités et la politique ont eu à évoluer, rapidement. La conscience de l’autre et de soi se fit grandissante, l’émancipation féminine de même ; la pensée moderne, tel que l’existentialisme, émergea, accompagnée d’expériences en tout genre, qui firent évoluer les connaissances humaines. Des grands événements virent le jour : création de l’Europe moderne, des organisations principales sur le territoire de cette dernière… Mais également, une crise religieuse importante : les croyants ne pouvaient s’empêcher de se demander : « Comment mon dieu a-t-il pu laisser faire toutes ces horreurs ? ». Ces nombreux changements, véritables bouleversements dans l’ancien train-train quotidien, engagea une angoisse bien présente dans le cœur de tous. De quoi serait fait demain ? Rien n’était plus incertain.
C’est bien la peur qui fut le carburant de ce siècle d’ombres et de lumières. Autrefois, les Hommes eurent peur du feu – désormais, c’est auprès de ce dernier qu’ils se retrouvent, grelottants mais souriants, le soir. Le feu brûle, mais réchauffe également – l’Humanité est à son image. Celle-ci peut s’enflammer et détruire tout sur son passage ; mais elle peut aussi créer ce qu’il y a de plus beau en ce monde. Et lorsque l’on croit que le feu est éteint, mort… il renaît de ses cendres. L’Humanité, c’est cette flamme vivante,
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