Est-il légitime d’exclure le mythe de l’histoire de l’humanité ? En ce sens en quoi la philosophie peut-elle prétendre disqualifier le mythe ? La philosophie elle-même a-t-elle plus de crédibilité ?
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INTRODUCTION
I - L’OPPOSITION PRESUMEE ENTRE LE MYTHE ET LA RAISON
II- LA LEGITIMITE DU MYTHE
1. Les avantages du mythe
2. Les insuffisances de la philosophie, la religion et la science dans la compréhension de l’histoire de l’humanité.
3. La philosophie comme conjonction du mythe et de la raison.
a. Rationalités philosophique et mythique
b. La fonction du mythe dans la philosophie
CONCLUSION
INTRODUCTION
Le mythe est un récit fabuleux et merveilleux mettant en scène des hommes, des dieux, des demi-dieux, des animaux, des montres et des héros. Sa fonction est d’expliquer les phénomènes naturels et humains. Pendant l’Antiquité gréco-romaine, la mythologie fut le moyen de comprendre le monde, d’expliquer l’histoire de l’humanité. Mais au motif que le récit mythique est imaginaire, invraisemblable, le discours philosophique se réclamant de la raison s’est substitue à lui au cours de l’histoire.
Cette tentative d’occulter le mythe dans la compréhension de l’homme pose le problème de son rapport avec l’histoire de l’humanité. En d’autres termes, est-il légitime d’exclure le mythe de l’histoire de l’humanité ? En ce sens en quoi la philosophie peut-elle prétendre disqualifier le mythe ? La philosophie elle-même a-t-elle plus de crédibilité ? En définitive le mythe ne reste-t-il pas un recours nécessaire de la raison pour rendre compte humainement de ceux qui développent l’entendement de l’homme ?
A-L’OPPOSITION PRESUMEE ENTRE LE MYTHE ET LA RAISON
Lorsqu’apparaissent les premiers philosophes de l’Antiquité grecque, ils s’approprient la raison évacuant ainsi le mythe du champ de la rationalité. Cette opposition trouve sa justification dans une étude comparée entre le mythe et ka philosophie. En fait le mythe et la philosophie répondent à des soucis différents de l’homme. Pendant que la philosophie répond au besoin de sens, de légitimité et d’unité de l’activité humaine, le mythe réponds plutôt à un besoin d’identité et de repère pour guider et motiver la conduite individuelle par le moyen du merveilleux. (Engagement pour une cause, audace dans l’action humaine). La cause en est que par le mythe, ce qui a été dit et accompli autrefois, détermine ce qui est et ce qui sera. Dans cette perspective, l’homme est plutôt objet de l’histoire de la tradition. Au contraire en philosophie, l’homme est généralement perçu comme objet de l’histoire car sa raison lui permet de se caractériser selon ses propres principes.
L’opposition entre mythe et philosophie se justifie également par le caractère par le caractère culturel du mythe qui n’a de sens que pour un peuple en particulier. Au contraire la philosophie est universelle et s’élève au-dessus de contingences. Enfin la crédibilité du mythe repose sur la tradition dont l’origine échappe à la mémoire. Le mythe ne peut donc faire l’objet de critique au risque de remettre en cause la tradition et les cultures. Le mythe est donc en quelques manières dogmatiques. Au contraire, malgré les contradictions internes de la philosophie, elle éprouve évalue ses propres limites et donc les philosophes doivent s’imposer par la pertinence de leur arguments et démonstrations. En effet une philosophie est un système autonome et cohérent d’idées qui ne peut être remis en cause qu’en le confrontant a une autre philosophie Ainsi l’idéalisme dialectique Hégélien n’a pas été déconstruit par le matérialisme dialectique Marxien.
Il apparait au premier abord que la philosophie et le mythe s’opposent à l’image de la raison et de l’imagination. Mais cette opposition est-elle exclusive ? Le Mythe n’a-t-il pas de rationalité, donc de légitimité ?
B- LA LEGITIMITE DU MYTHE
1. Les avantages du mythe
Si les récits mythiques sont des fictions ils ne sont pas pour autant dénués de sens car porteur d’une signification du monde et donc de l’histoire de l’humanité. Pour le philosophe Epicurien Lucrèce, le mythe tire sa légitimité de deux faits. D’une part il est le symbole des passions qui ont à l’origine des différentes orientations de l’histoire humaine. Or Hegel précise bien que « Rien de grand ne s’est accompli dans ce monde sans passions. »Leçons sur la philosophie de l’histoire. D’autre part le mythe a un effet moral qui est toujours d’actualité. Lucrèce suggère de considérer le mythe comme « Une métaphore de tourments de l’âme humaine confrontée a ses propres désirs et passions. » De la Nature. Et non comme un discours objectif sur l’humanité.
Note :
En tant que métaphore, le mythe ne doit être rigoureusement apprécié à partir des critères tels que la logique. Pour Levi – Brühl, le mythe relève de la mentalité primitive qui elle-même « n’est pas antilogique, elle n’est pas non plus alogique. En l’appelant prélogique ; je veux simplement dire qu’elle ne s’astreint pas avant tout comme notre pensée, à s’abstenir de la contradiction. » Fonctions mentales dans les sociétés inferieures.
Note :
Si aujourd’hui face à l’objectivité scientifique, le mythe ne plus prétendre a la vérité sur l’origine du monde et des choses, il continue cependant de nous fournir des modèles à travers des personnages prêts à sacrifier leur vie pour sauver l’humanité. De ce point de vue, le mythe est une exhortation pour chaque homme à prendre l’humanité comme une fin. A ce titre il est porteur de sens et de rationalité. L’imagination et la
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