Psychologie des adolescents

Psychologie des adolescents

1) En quoi peut-on dire que l’adolescence est une période de rupture ? Illustrez et argumentez vos propos en définissant la crise d’adolescence puis dans les domaines du corps et de la famille.

Au cours de la période d’adolescente, le jeune ressent parfois un sentiment d’étrangeté, voire de dépersonnalisation. Cette période de désordre marque la cassure ou la rupture avec les attachements antérieurs entrainant une réorganisation et une maturation des équilibres

passés, sur le plan corporel, psychique et social (société, ami, famille).

C’est en moyenne entre 10 et 19 ans, voire un peu plus, que l’adolescent.e vit une période transitoire de l’enfance à l’âge adulte. Son objectif est de construire sa propre identité, tiraillé entre l’avant et l’après. La rupture est un concept qui évoque cette cassure brutale et définitive

d’avec un état ou une situation antérieure.

Sur le plan physiologique, la poussée pubertaire est la plus flagrante et fulgurante notamment par les transformations que le corps subi : poussée de croissance, changements hormonaux par l’apparition des poils, des règles, de la poitrine, de la pomme d’Adam, des pollutions

nocturnes, mise en place de l’organisation sexuelle,…

L’adolescent peut entretenir des relations délicates avec son corps, qui peut aboutir à la haine :

troubles alimentaires, tentatives de suicide,… Il a l’impression d’être trahi par un corps qu’il ne

maîtrise plus et qui expose ses émotions au regard des autres.

Le sujet adolescent appréhende la grande différence entre son corps d’enfant et de corps

adulte maintenant capable de procréation. L’accession à la sexualité, le fait se remettre

également en question sur les rapports qu’il a avec son entourage, et plus particulièrement ses

parents. Afin de s’approprier ce nouveau corps et d’accepter ses désirs sexuels, il doit se

soumettre a des violences internes et effectuer un travail de deuil avec ce corps. Cela passe par

le renoncement à la relation aux objets oedipiens c’est à dire à l’attachement aux imagos de

l’enfance. Ceci se traduit aussi par une période de conflit entre l’adolescent et ses parents ainsi

que par la découverte d’un autre objet d’amour lors de ses premières rencontres amoureuses.

Cette période de conflit, si elle n’entraine pas de violences excessives, est normale.

2) Quelles sont les caractéristiques des phénomènes de bande à l’adolescence ? Pourquoi

l’adolescent ressent-il le besoin d’en faire partie ?

Au moment de l’adolescence, le jeune cherche à s’intégrer à un groupe de « semblables » en

substitut de sa famille. Dans leur recherche identitaire, l’appartenance à une bande lui permet

de se rapprocher d’un membre représentant l’image idéale, incarnée généralement par le

leader de ce même groupe. La bande se réunit autour de passions communes comme la

musique, des films, des activités telles que le vélo, le skate, la danse, … Ensemble ils

accomplissent des expériences impossibles dans le cadre familial. Ils sont maîtres de leurs

actions et de leurs décisions qui leur donnent une impression d’appartenance et d’approbation

par ses paires. Si les limites sont souvent franchies et influencées par la dynamique du groupe

comme sécher les cours, sortir tard, essayer de fumer, … il se peut que d’autres actes soient

plus indésirables sortant du cadre de la loi. Certains adolescents peuvent jusqu’à perdre tout

intérêt pour leur cours. Leurs comportements peuvent alors être sujet d’inquiétude pour les

parents.

3) Qu’est-ce que la dysmorphophobie ? Donnez un exemple des conséquences qu’elle

peut présenter à l’adolescence.

La dysmorphophobie est une maladie proche du trouble obsessionnel compulsif, caractérisée

par la crainte d’un individu que l’une ou plusieurs parties de son corps ne soient par normales :

le nez, les oreilles, sa grande ou petite taille, … Ces obsessions sur ses « défauts » peuvent

devenir insupportables voire handicapantes. Dans le rejet de ce qu’il croit observer, le sujet

peut aller jusqu’à perdre son estime de soi ou recourir à des attitudes de dénigrement et de

rejet de son corps : régimes restrictifs, anorexie, boulimie, chirurgie, mutilation,…

La dysmorphophobie apparaît généralement au moment de l’adolescence alors que la jeune

personne doit se réapproprier son corps devenu adulte. Elle peut être épisodique ou devenir

chronique si elles renforcée par des moqueries, la comparaison sur les autres, des remarques

désobligeantes. À notre époque, les conséquences sur les adolescents peuvent être renforcées

par l’utilisation des réseaux sociaux, la publicité, les magazines ou la télévision. Des groupes se

forment pour se moquer d’un tel, la mise en scène des corps ne reflète pas la réalité. Ainsi les

adolescents tentent vainement de ressembler à leurs idéaux, ce qui est voué à l’échec, voire

peut les mettre en danger pour leur santé et leur intégrité.

Le risque est que cette maladie s’amplifie à l’âge adulte, pour ne plus le quitter. Ainsi beaucoup

d’adultes se sentent

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