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Psychologie clinique : clinique de l’adolescent.

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Par   •  15 Juin 2018  •  Cours  •  6 684 Mots (27 Pages)  •  1 148 Vues

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O. Nicolle

Psychologie clinique : clinique de l’adolescent.

29/09/15

Lectures obligatoires :

  • Franz Kafka, la métamorphose, folio
  • Franz Kafka,  la lettre au père, folio

Le désir de prendre de la distance, d’objectiver ce qui pour beaucoup d’entre nous nous concerne encore est contrecarrée par le vécu immédiat de certains aspects critiques encore actuels (autonomie sexuelle, sociale, dépendance affective …). En 1ère et 2e année, on a remarqué une des premières différenciations : le besoin et le plaisir. Donc celle entre l’expression instinctuelle programmée dans le sujet génétiquement par exemple, et s’extériorisant dans un cadre temporel qui est à peu près le même pour tout le monde à travers des fonctions physiologiques qui sont les mêmes pour tout le monde (faim, soif, excitation sexuelle, voire même la visée reproductrice…). Et d’autre part le désir, c’est-à-dire le scénario personnel que chacun à propos de chacun de ses besoins tisse depuis l’enfance et à travers son histoire au hasard de ses rencontres, des accidents de la vie, de l’absolue unicité qui a été son propre trajet, trajet de l’investissement de son corps par l’autre et par lui-même. Le besoin va s’exprimer à travers un scénario  de désirs personnels. Le chemin pour la satisfaction de ce besoin aura été parqué par les goûts et les dégoûts de chacun.

En clinique, ce qui nous intéresse, ce sont les désirs. Ce sont les représentations par lequel le sujet anticipe, transmet, partage ou garde etc., la façon dont il va satisfaire le besoin a posteriori. Aussi pour les besoin génitaux, l’expression de l’instinct sexuel et de la visée reproductrice. Chacun sait que les rapports sexuels peuvent être pour la reproduction, une grande partie des rapports consistent à l’éviter. Il faut donc dissocier la fonction reproductrice de l’instinct sexuel, de la sexualité.

Le théâtre, l’imaginaire de la sexualité a tendance à être d’une absolue individualité, et de l’absolue unicité. La géographie sensuelle du corps de chacun lui appartient. Certaines zones sont plus érogènes que d’autres, certaines postures etc. sont cultivées par le sujet. Ceci est individuel et est protégé. Ce qui va donc nous intéresser e monde des représentations, la façon dont chacun arrange son désir en fonction d’un théâtre, un scénario personnel de son enfance jusqu’à aujourd’hui.

2e différenciation : positions phalliques / positions génitales. Sexualité prégénitale/adulte > au sens étymologique sexus : coupure entre les 2 sexes, de naissance. La différence des sexes est héritée de naissance, elle excite la curiosité de l’humain et dès sa première année il en prend conscience, sur le plan cognitif mais surtout il commence à en imaginer la raison. D’une manière générale, les parents indiquent eux-mêmes qu’au-delà d’une différence cognitive il y a un ailleurs : au fur et à mesure de la traversée par l’enfant des différentes constructions imaginaires de son corps et de ses sensations, conformément à ses structures de base, il va imaginer des scénarios qui permettraient de comprendre ce que personne ne montre. > découvrir le secret de sa naissance, ce qui est caché par les parents. A chacune de ses positions libidinales, l’enfant élabore des fantasmes expliquant la naissance des enfants et sa naissance propre. L’idée de la naissance par ingestion par exemple, vient donner l’explication temporelle qui durera ce que durera l’oralité (le seul orifice qu’on lui laisse voir est alors la bouche à ce mont-là). Pareil pour la phase anale, phallique etc. Le problème, c’est comment se représenter cet autre sexe, qu’on ne voit pas ? >> Théories de la castration, il commence à y avoir un ensemble de réponses.

Les positions phalliques : vers 5-6 ans, à la suite de la résolution du complexe Œdipien, l’excitation sexuelle se transfère sur l’ensemble du monde extérieur. L’enfant arrive donc à l’orée de la puberté : il arrive avec une série d’explications extérieures qu’il comprend plus ou moins, mais qui n’auront pas de lien avec son propre corps. A ça ne va être découvert qu’à la puberté, ça ne va être appropriable qu’après la puberté. C’est un mélange entre les discours de l’adulte, du savoir etc., et ce qui dérive de ses propres souvenirs masturbatoires. L’enfant arrive à la puberté, porteur des restes de la sexualité infantile.

La puberté : c’est la révolution, c’est-à-dire que le développement cognitif, sa relative autonomisation et surtout le déclenchement anatomophysiologique et endocrinien, va amener une nouvelle et totalement différente réinterprétation de la différence des sexes, pour la première fois les deux sexes seront considérés comme 2 valeurs égales parce que complémentaires. Ce n’est pas l’un ou l’autre des parents, ou l’un qui fait à l’autre mais c’est la complémentarité qui assure la jouissance et la conception. C‘est donc le fondement de la génitalité : ensemble de nouveaux fantasmes.

Différenciation puberté/adolescence : par puberté nous entendons un ensemble de phénomènes touchant les caractères sexuels secondaires (premières règles, seins etc.), dont certains sont communs comme la pilosité par exemple ; ce sont ceux qui apparaissent ou se renforcent ou se modifient. Le mot puberté vient de pubes > les latins disaient que l’apparition des poils déterminait le changement. Ce ne sont pas des états mais des processus.

Adolescence : débute par la puberté >> c’est quand on DEVIENT un adulte. Ensemble des phénomènes du corps propres qui s’imposent à chacun en dehors de sa volonté. Ces phénomènes physiologiques s’instaurent en nous comme une extériorité car on ne les contrôle pas. Ils arrivant d’en dehors de la sphère psychique et s’imposent à nous. La plupart d’entre nous vont faire une adolescence, et seront lancés dans une 10aine d’années d’adaptation à ces changements. La puberté se produit dans le domaine corporel jour après jour. Ce sont des changements de soi s’imposant sans cesse sans pouvoir imaginer ce que va être le final, alors que par adolescence on entend le phénomène psychique d’intégration de changements qui va aboutir au fait qu’on devienne jeune homme ou jeune femme, à peu près  à l’aise dans son identité sexuelle et acceptant la séparation avec la génération précédente. La construction de la sexualité adulte, et la relation à l’autre, c’est ce processus qu’on appelle adolescence.

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