Psychologie adolescence
Étude de cas : Psychologie adolescence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilie06 • 16 Janvier 2023 • Étude de cas • 2 291 Mots (10 Pages) • 295 Vues
Aurélie PESSINO
Référence N° 490.0921
ADOLESCENT ET DEPRESSION
Questions:
- Que nous apprend le concept de crise sur l’adolescence?
Nous savons que la crise d’adolescence est un cap nécessaire plus ou moins difficile à passer pour chaque enfant mais dont le but est de permettre certaines évolutions et changements. En effet, durant cette période de transition le sujet se situe entre deux mondes : celui de l’enfance et celui de l’adulte.
Lorsque l’on utilise le terme « crise » nous faisons référence à l’ensemble des remaniements d’ordre physiologique, psychique, affectif et social que vit chaque adolescent. En effet, Anna FREUD, fille du célèbre Sigmund FREUD indique que la notion de crise née du conflit de développement qui sera vécu avec plus ou moins de difficultés en fonction du jeune.
En d’autres termes, ce concept de crise nous permet d’étudier et de comprendre les troubles de l’adolescent sous l’angle du développement.
Ceci étant, il est important de distinguer le normal du pathologique, afin de ne pas passer à côté de troubles chez le jeune nécessitant un travail psychique. Pour cela nous devons segmenter les éléments de cette crise en plusieurs catégories telles que : l’identité, la puberté, la vie sociale, le contexte familial.
- Comment peut-on comprendre un passage à l’acte suicidaire chez un adolescent dépressif ?
Le passage à l’acte suicidaire est un évènement grave, en effet, il s’agît d’une transgression des interdits fondamentaux. Il est nécessaire d’en comprendre l’essence car selon une étude, le suicide est la deuxième cause de mortalité chez les jeunes de 15-25 ans.
Mettre l’acte suicidaire sur le compte de la crise d’adolescence serait une erreur. En effet, à travers cet acte délibéré et conscient, l’adolescent cherche à exprimer soit son désir de mort, soit une grande souffrance psychique entrainant un besoin impérieux de se donner la mort pour échapper à celle-ci.
Etant dans une impasse, il s’attaque à son propre corps. Selon Sigmund FREUD, la dépression et le suicide sont toutes deux la manifestation d’une agressivité envers soit même.
L’acte suicidaire exprimant le désir de mort ou le souhait d’enterrer son propre corps peut trouver sa source dans les difficultés que rencontre l’adolescent à renoncer à son enfance, à faire le deuil de sa situation passée.
L’acte suicidaire ayant pour vocation à tuer le corps sexué trouver son origine dans la volonté de tuer l’excitation pubertaire, l’excitation psychique (qui le renvoie à une image incestueuse qu’il cherche à fuir) et au rejet de son nouveau corps.
- Peut-on considérer l’adolescence comme une période propice à la dépression ?
L’adolescence est une étape complexe dans laquelle le jeune va vivre de nombreux changements et remaniements.
Dans un premier temps, il va devoir se confronter aux transformations pubertaires et à la naissance de ce corps sexué : Corps qui peut lui paraitre étranger voir menaçant, et venir déstabiliser son organisation psychique et le rendre vulnérable.
Par la suite, il va devoir faire face à un double deuil :
Le deuil de ses parents avec la résurgence du complexe d’Œdipe, qui l’oblige à s’éloigner d’eux (s’écarter de la menace incestueuse) et à investir dans des relations sociales extérieures. De cette réactivation nait l’angoisse de la séparation.
Or, nous savons que les premiers facteurs à risque de la dépression sont les difficultés relationnelles dans le cercle familial. De par la crise d’adolescence, le jeune se retrouve vulnérable face à cette pathologie.
Dans le même temps, l’adolescent doit faire le deuil de sa vie d’enfant (ses conforts, ses sécurités, ses repères, ses habitudes). Il n’est pas rare que l’adolescent lutte pour ne pas quitter une certaine sécurité infantile.
En effet, il redoute son arrivée dans la vie d’adulte avec toutes les responsabilités qui en découlent.
On peut donc dire que l’adolescent vit de nombreuses expériences contradictoires (Autonomie / Dépendance ; Croyances / Doutes…) qui peuvent lui conférer une certaine fragilité.
Au vue de ces différents éléments, nous pouvons aisément affirmer que l’adolescence est une période propice à la dépression.
Je finirais par cette citation de Françoise DOLTO :
« Un adolescent c’est un homard pendant la mue : sans carapace, obligé d’en fabriquer une autre, et en attendant, confronté à tous les dangers ».
- Différencier la déprime et la dépression à l’adolescence ?
Comme nous l’avons évoqué précédemment, l’adolescence est une période de « crise » nécessaire au développement et à la maturation de l’enfant, et dans laquelle celui-ci se retrouve confrontés à différentes problématiques :
Elles peuvent faire naître d’une douleur morale voire une déprime liées à tous les bouleversements que le jeune rencontre durant cette période transitoire.
Il est donc important de distinguer le normal du pathologique, en d’autres termes de distinguer la déprime de la dépression.
En effet, la déprime est un état psychologique caractérisée par une tristesse passagère.
Quant à la dépression, elle s’accompagne de réels symptômes dépressifs.
Le DSM IV dresse une liste de symptômes permettant de définir la dépression : les deux plus importantes étant l’humeur dépressive présente durant presque toute la journée et le désintérêt pour toutes activités. On notera comme autres symptômes : La fatigue, la perte d’appétit, le sentiment de culpabilité, la diminution ou la perte de l’estime de soi…
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