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Lili Linda

Dissertation : Lili Linda. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  6 Mai 2013  •  8 712 Mots (35 Pages)  •  775 Vues

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INTRODUCTION

Actuellement étudiant de troisième année à l’Institut de Soins Infirmiers "Mary

Thieullent" du Havre, je suis aujourd’hui amené à présenter un travail écrit de fin d’étude dont

le thème, en lien avec une situation vécue m’a interpellé au cours d’un stage.

C’est au cours d’un stage dans un service de soins intensifs de neurologie, alors

étudiant en deuxième année, que je me suis intéressé au thème de la communication envers

les patients dans le coma.

Lorsque l'infirmière du service entre dans la chambre d’un patient hospitalisé pour un

coma profond, elle lui dit bonjour. Bien que celui-ci ne réponde pas, l’infirmière se présente à

lui. Tout en changeant le soluté de la perfusion, elle lui explique ce qu’elle est en train de

faire. Elle continue à parler malgré le silence du patient. Puis elle pose sa main sur son bras, le

secoue légèrement tout en l’appelant par son nom, observe ses pupilles et le pince pour

évaluer son coma. Aucune réaction ni expression. Juste avant de partir, je l’aide à le

réinstaller dans son lit, et elle lui précise qu’elle repassera plus tard pour le voir.

Ce fut pour moi la première fois que je vis un patient plongé dans le coma. Comme

beaucoup de personnes, j’avais auparavant entendu parler du coma. Il fascine tout en étant

effrayant puisqu’on ne sait réellement ce qu’il s’y passe. Entend-il ? Comprend-il ? Répondil ? Comment communiquer avec un patient dans le coma ? Cela est-il possible ? Que lui

dire ? Toutes ces interrogations je me les suis posé en repensant à cette situation.

J’ai été interpellé par le fait que l’infirmière entretienne une communication verbale et

non-verbale à un patient qui ne peut rien exprimer. Intéressé par sa capacité à communiquer

avec une personne en apparence absente, je me suis posé une question qui se révèle

finalement, être ma question de départ : Quelles approches communicatives auprès d'un

patient dans le coma, un infirmier en réanimation peut-il mettre en place afin de lui préserver

un lien relationnel ?

Mon travail est articulé en deux parties.

J’ai réalisé une première partie à l’aide de recherches documentaires afin de définir et

d’expliquer ce qu’est le coma, ces patients et leur nouvel environnement : la réanimation et

l’infirmier1

. Ainsi que les différentes communications et leurs utilisations.

La seconde partie sera basée sur une analyse d’entretiens afin de confronter la théorie

à la pratique.

1

Lire partout infirmier – infirmièrePREMIERE PARTIE : LE CADRE CONCEPTUEL

1. LE COMA

1.1. Définition

Le coma ou « sommeil profond » en grec ancien, est un « état pathologique

caractérisé par une perte de conscience, de sensibilité et de mobilité, avec conservation

relative des fonctions végétatives »

2

.

Michèle Grosclaude le défini comme un « état physiologique élémentaire de sommeil

apparent mais impossible à interrompre volontairement par le « dormeur », ni par un tiers ou

par une stimulation. Maintenant les fonctions végétatives et excluant la vie de relation, le

coma n’est pas « grave » en soi mais potentiellement par sa durée ou son évolution vers la

chronicisation ou la mort cérébrale »

3

.

D’un malade à l’autre, on peut remarquer de très grandes variations des signes, une

réactivité plus ou moins significatives à l’égard de l’environnement. Cette perte de vie de

relation est donc plus ou moins importante selon la profondeur du coma.

1.2. L’évaluation du coma

L’évaluation du coma se fait à l’aide de tests de réactivité, d’échelles, de scores.

L’évaluation se faisait par la classification du coma en différents stades : de 1 pour le

coma vigile à 4 pour le coma dépassé. Cette classification en stades tend à disparaître pour

faire place à la notion de niveaux et de profondeur.

Aujourd’hui, on utilise couramment l’échelle de Glasgow. Fondée sur l’exploration de

trois comportements – l’éveil comportemental, décrit par l’ouverture des yeux ; la

communication par le langage évalué par la réponse verbale ; et enfin, l’importance de

l’altération de la motricité en observant la réponse motrice – elle permet d’évaluer le coma et

d’en suivre son évolution. On parle de coma à partir d’un score inférieur à 8, inférieur à 5, il

s’agit d’un coma grave, à 3 il n’y a pas de réactivité corticale alors qu’à un score de 15, l’état

vigil est normal.

Cependant d’autres échelles ont été proposées. Celle de Glasgow-Liège ne fait que

reprendre l’échelle

...

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