Les cancers

a) Les cancers.

Elle diminuerait la croissance des tumeurs cancéreuses et réduirait les risques de cancers. Peter Rothwell, le chercheur d'Oxford, défend cette hypothèse depuis des années et grâce à lui elle est aujourd'hui plus forte que jamais. Il a en effet publié en mai 2012 une impressionnante analyse de la quasi totalité des publications scientifiques des vingt dernières années sur le sujet, qui lui permet de conclure à l'efficacité de la molécule contre de nombreux cancers. Cela marche même à de très faibles doses, soit moins de 300 milligrammes par jour. Les preuves les plus solides concernent le cancer du côlon dont on estime que l'aspirine réduirait le risque de 30%.

b) Les infarctus.

De nombreuses études, menées dans les années 1970 à 1990 ont prouvé que la prise d'aspirine diminuerait le risque d'infarctus et d'accidents vasculaires cérébraux (AVC). En effet des essais thérapeutiques ont montré que la prise régulière de faibles doses d'aspirine réduit d'environ 25% le risque de récidive chez les personnes ayant eu un premier infarctus. Un effet préventif similaire a été observé sur les récidives d'accident vasculaire cérébral. Ainsi, les spécialistes proposent systématiquement un traitement par aspirine à faible dose aux personnes ayant eu un infarctus ou un AVC, et qui n'ont pas de contre-indications à ce médicament.

c) Les démences.

La prise régulière d'aspirine protégerait aussi contre certaines formes de démences séniles dues à des artères bouchées. Selon les acteurs de l'étude, cet effet passerait par une augmentation du flux sanguin dans le cerveau. Silke Kern, chercheuse à l'université de Göteborg en Suède et première auteur de l'étude, en est persuadée. Elle dit que la piste de l'aspirine pour protéger le cerveau du déclin cognitif et de la démence est sérieuse mais qu'il est bien trop tôt pour recommander son usage dans ce but.

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