Le Cancer Du Sein
Mémoire : Le Cancer Du Sein. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar harlioz • 6 Janvier 2013 • 3 249 Mots (13 Pages) • 2 862 Vues
Explications et origines de ces seins pas très sains.
6De nos jours, le cancer du sein est au cœur des préoccupations. Toutefois, cette pathologie ne date pas d’aujourd’hui.
Connu semble-t-il depuis 3000 av JC et décrit vers 1600 av JC dans le papyrus d'Edwin Smith, le cancer du sein a donné lieu à un nombre considérable de publications.
On le retrouve également dans HÉRODOTE la description de la tumeur du sein d'Atossa, fille de Cyrus et femme de Darius.
En 1666, LA REINE ANNE D'AUTRICHE meurt d'un cancer du sein.
En 1693, HOUPPEVILLE écrit un traité sur "la guérison du cancer du sein"
dans laquelle il défend la théorie infectieuse qui fait croire à la contagiosité du cancer.
1En 2010, une femme sur huit est atteinte du cancer du sein. Il s’agit du cancer le plus fréquent chez les femmes. Ce cancer peut également concerner les hommes. En effet, ce cancer chez l’homme représente moins de 1% des cancers du sein et sont responsables d’une centaine décès par an.
Il existe une disparité géographique de la mortalité de cancer. Elle est plus élevée dans le Nord et moins dans le Sud-Ouest et la Bretagne. Le cancer du sein se développe dans les trois quart des cas chez les femmes de plus de cinquante ans.
Figure 1 : Incidence et mortalité du cancer du sein estimées par âge
pour l'année 2000 chez les femmes en France3
2 Le nombre de nouveaux cas chez la femme a baissé de 3,3% entre 2005 et 2006 grâce au dépistage et aux traitements.
Avant de comprendre l’origine et le développement du cancer du sein, intéressons-nous à l’anatomie d’un sein n’étant pas touché par cette pathologie.
Anatomie du sein
5Le sein est un organe pair et situé en avant et en haut du thorax. Il est réduit au mamelon avant la puberté. Il est situé au niveau du 4ième espace intercostal. Il s’agit d’une glande pampilliforme développée dans l’hypoderme de la paroi thoracique antérieure noyée dans du tissus graisseux.
Il est formé d’une enveloppe cutanée, le corps mammaire et une couche cellu-adipeuse, la couche rétro-mammaire.
Figure 2 : Coupe sagittale passant le mamelon montrant l’anatomie interne du sein4
2La glande mammaire est située en arrière et en-dessous de l’aréole. Elle est composée de dix à vingt lobes. Chacun de ces lobes sont drainés par un canal galactophore et chaque lobe est divisé en lobules.
Nous pouvons maintenant nous intéresser à ce cancer aux mécanismes multiples.
1/ La capacité de prolifération des cellules tumorales
Lorsque les cellules tumorales acquièrent la capacité de se déplacer et d'envahir d'autres tissus, il y a un risque de métastases et le traitement des cancers devient alors plus difficile.
Pour continuer leur prolifération, les cellules cancéreuses doivent s’échapper en franchissant la membrane basale qui délimite la glande mammaire et qui constitue une barrière à leur dissémination.
Les cellules tumorales ont perdu la faculté d’inhibition de contact des cellules entre elles, se divisant et propageant de façon anarchique.
Il existe dans les cellules tumorales des protéines, au nombre de 3, assurant le transport des enzymes nécessaires à la perforation de barrière que représente la membrane basale. Une autre protéine place, ensuite, ces enzymes au bon endroit pour amorcer la dégradation de la membrane basale. Ces découvertes, publiées dans The Journal of Cell Biology le 16 juin 2008 et dans Current Biology le 24 juin 2008, permettent de pouvoir mieux interpréter les mécanismes initiaux de la formation des métastases dans certains cancers du sein. Ce qui est un progrès énorme dans notre faculté à reconnaître, très tôt, les signes cliniques aboutissant à une promotion de cellules saines en cellules malignes. Cette étape est essentielle pour, à terme, identifier précocement les tumeurs au fort pouvoir invasif, et même anticiper et contrer la formation des métastases.
Figure 1 : Caractère invasif des cellules tumorales.(a: paroi du canal; b:cellules cancéreuses; c: destruction de la paroi; d: invasion)5
Ce dessin est la représentation d'une coupe d'un canal qui indique en partie supérieure une paroi intacte. Au centre, les cellules cancéreuse. La paroi inférieure est détruite et est suivie par une invasion de cellules cancéreuse
En général, les cellules restent groupées pour former les tissus, organisées en feuillets. Les cellules épithéliales recouvrent une surface externe, comme la peau, ou un organe, comme la glande mammaire, et elles restent soudées entre elles pour remplir leurs fonctions. Cette cohésion est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme et les cellules épithéliales sont censées rester « fidèles » à leur tissu d’origine jusqu'au mécanisme d’apoptose.
Mais une prolifération continue de cellules tumorales conduit à une hyperplasie, qui est une augmentation de la masse d'un organe ou d'une portion d'organe due à l’augmentation anormale du nombre des cellules qui le composent, et de ce fait les cellules n’ont plus assez de nutriments essentiels à leur développement. Ces cellules vont donc migrer en dehors de la zone tumorale pour assouvir leurs besoins, vers le système veineux le plus proche.
Les cellules tumorales deviennent anarchiques, en accumulant les erreurs, elles échappent progressivement à toutes les règles biologiques qui leurs étaient propres à l'origine. Certaines cellules vont même jusqu’à rompre les amarres avec la tumeur, au prix de mécanismes complexes et méconnus.
La glande mammaire séparée du tissu voisin par une membrane, la membrane basale, les cellules tumorales vont alors la traverser pour poursuivre leur propagation.
Dans un premier temps, la cellule forme des excroissances, des invadopodia, qu’elle ancre dans cette membrane. Au-delà de leur rôle de crampons, ces « pieds » servent à apporter tout le matériel nécessaire au forage de la membrane. En effet, les cellules
...