L’endothélium vasculaire

L’endothélium vasculaire

I) Généralités

C’est une couche cellulaire qui tapisse l’intérieur du vaisseau, c’est-à-dire l’intima. C’est en fait une interface fonctionnelle entre le sang circulant et la paroi du vaisseau, et en particulier les cellules musculaires lisses de la média afin de réguler entre autres son tonus vasculaire.

Les fonctions de l’endothélium sont multiples :

contrôle du tonus vasculaire (que l’on vient de citer),

il joue un rôle dans la régulation de la perméabilité endothéliale,

il joue un rôle très important dans la régulation de l’agrégation plaquettaire (formation de caillots de sang), dans l’adhésion des leucocytes (globules blancs) à la paroi,

il joue un rôle dans la prolifération des cellules musculaires lisses situées dans la média,

il joue un rôle dans la régulation de la fibrinolyse (régulation entre autres de la coagulation).

II) Les facteurs vasorelaxants

La fonction de l’endothélium sur le tonus vasculaire est un équilibre entre ces éléments vasorelaxants et ces éléments vasoconstricteurs.

Il existe une balance entre les facteurs vasodilatateurs (prostacycline, NO = monoxyde d’azote, EDHF) et les facteurs vasoconstricteurs (thromboxane A2, prostaglandide H2, = anion superoxyde, endothéline 1, angiotansinogène 2, et de façon plus anecdotique, sérotonine et histamine).

C’est l’action permanente de ces différents facteurs qui va expliquer la fonction endothéliale.

1) La prostacycline

C’est une prostaglandine stimulée par l’hypoxie (pression partielle basse en oxygène) essentiellement, les forces de cisaillement (contraintes mécaniques qu’exerce en permanence la circulation du sang sur la surface de l’endodhélium). C’est un puissant vasodilatateur.

Elle inhibe aussi l’agrégation et l’adhésion des plaquettes sanguines.

2) Le NO

C’est le facteur le mieux connu, le plus important.

Il a valu le prix Nobel en 1980 à 3 auteurs.

Il est synthétisé dans les cellules endothéliales à partir de L-arginine grâce à une enzyme qui s’appelle eNO synthase (eNO, e pour endothelial).

Le NO va diffuser en direction de la cellule musculaire lisse, donc dans l’épaisseur de la paroi vasculaire.

Au niveau de la cellule musculaire lisse, il va stimuler une enzyme qui est une guanylate cyclase, qui va induire une relaxation de la cellule musculaire lisse.

Il existe différents types de NO synthase, et il en existe 3 grands types :

eNOS,

nNOS,

qui sont toujours actives,

iNOS (i pour inductible), qui n’est donc pas toujours active.

Ce sont des isoformes.

La eNOS est calcium dépendante. Donc sa stimulation est favorisée en particulier par le complexe calcium-calmoduline. Cette activation est rapide et de courte durée, elle produit de petites quantités de NO.

Elle est produite dans les cellules endothéliales, les plaquettes sanguines et dans les cardiomyocites.

La iNOS n’est pas calcium dépendante, elle est surtout induite par des stimulis particuliers du système immunitaire comme l’interféron ɣ ou certaines interleukines.

Le NO a plusieurs rôles physiologiques. Il va favoriser une vasorelaxation des cellules musculaires lisses, mais il va aussi avoir un effet à différents niveaux.

Le NO qui est produit par la cellule endothéliale et qui diffuse vers la cellule musculaire lisse a

une action d’inhibition de la contraction (= vasorelaxation),

un rôle d’inhibition de la migration des cellules musculaires lisses,

un rôle d’inhibition de la prolifération des cellules musculaires lisses,

un rôle d’inhibition de la synthèse des protéines matricielles de la paroi.

Du côté de la cellule endothéliale,

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