Le corps augmenté, une nouvelle norme ?
Dissertation : Le corps augmenté, une nouvelle norme ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nina Melzani • 27 Août 2020 • Dissertation • 516 Mots (3 Pages) • 923 Vues
Le corps augmenté, une nouvelle norme ? MELZANI NINA
II. Conséquences
On peut alors se demander quelles sont réellement les conséquences, les objectifs et les limites de l’augmentation sur l’homme.
- Pour quels objectifs ?
Tout d’abord l’augmentation n’était qu’une pratique médical pour que les hommes surmontent des maladies ou accidents et puissent en vivre mieux ou plus longtemps, comme nous le présente Bernard Andrieu avec le pacemaker ou Miguel Benasayag qui nous parle de l’implant cochléaire proposé aux sourds ; ces progrès sont considérables pour ces personnes. Mais cela peut entrainer vers un rêve d’immortalité comme nous dit B. Andrieu, malheureusement il y a des limites avec cette technologie et encore de nombreuses incertitudes. L’homme doit tout d’abord être en harmonie avec cette hybridité comme nous le voyons sur la photographie d’un homme qui renvoie une image positive de la vie avec une prothèse. Mais il y a aussi des problèmes de compatibilité entre le corps et la technologie qui restent encore incertaines, comme nous présente B. Andrieu en parlant de l’altérité qui peut parfois être un échec, l’homme devient dépendant de ces dispositifs.
Malgré toutes ces éventualités l’augmentation est parfois un choix même si la personne n’en à pas besoin. Cela s’appelle le Body hacking, Cyril Fiévet nous apprend que cette technique consiste à apporter une modification volontaire à son propre corps. Il nous fait part aussi de l’idée que l’homme va se conjuguer avec la technologie inévitablement et que cela va entrer dans les mœurs .
- Vers une nouvelle norme ?
Par la suite l’augmentation remet en cause les catégories traditionnelles de la normalité. Aujourd’hui plusieurs millions de personnes vivent avec un stimulateur cardiaque ou avec une prothèse ; l’image de l’homme avec sa prothèse ne nous choque pas car cela est devenu normalisé et on se rend compte qu’il a l’air heureux et à l’aise, on peut donc penser qu’il est intégré avec facilité dans la société. Nous avons aussi l’exemple de M. Benasayag qui met en avant l’implant cochléaire qui est devenue une pratique courante. Cela engendre une nouvelle norme mais malheureusement elle est tout aussi discriminante car les sourds avaient créer leur propre culture et que si l’implant se normalise l’exclusion des sourds non implantés deviendra surement possible.
Pour éviter la stigmatisation l’hybridité pourrait remettre en cause les opinions et laisser de plus en plus de place au Body hacking ou au transhumanisme, B. Andrieu nous fait comprendre que pour éviter la marginalisation d’un homme associé à une machine il faudra changer la norme et les mentalités. On comprend alors que cette technologie s’introduit dans la société et C. Fiévet veut nous faire comprendre que c’est une fatalité et qu’il faut admettre qu’un jour ou l’autre il faudra accepter cette évolution. Les limites de toute cette avancée ne sont encore pas réellement connues mais si elle continue à évoluer autant on pourrait se demander si se faire implanter ne deviendrait pas une obligation pour faire partie intégrante de la société et si cela ne serait pas l’avenir de l’humanité.
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