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Le Sida

Commentaire d'oeuvre : Le Sida. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  10 Mai 2015  •  Commentaire d'oeuvre  •  5 878 Mots (24 Pages)  •  690 Vues

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Les V.I.H. 1 et 2 détruisent certains globules blancs, les lymphocytes T4, ou CD4, qui constituent la base active de l'immunité anti-infectieuse. Cette destruction provoque donc une déficience du système immunitaire. On réserve le nom de sida, ou de sida déclaré, aux formes majeures de cette déficience immunitaire : baisse du taux de lymphocytes T4 au-dessous de 200 par millimètre cube de sang, – le taux normal étant de 500 à 1 000 lymphocytes T4 par millimètre cube – et développement d'une des formes majeures de la maladie. Une personne séropositive pour le V.I.H. (dont le sang contient des anticorps spécifiquement dirigés contre le virus du sida, ce qui témoigne de son infection par ce virus) peut être asymptomatique et ne présenter aucun signe de déficit immunitaire. Elle est néanmoins porteuse du virus, et donc susceptible de le transmettre.

HISTORIQUE

Isolé en 1983 à l'Institut Pasteur de Paris par l'équipe du Pr Luc Montagnier, le V.I.H. fait partie de la famille des rétrovirus (virus à A.R.N., capables de copier celui-ci en A.D.N. proviral grâce à une enzyme qu'ils contiennent, la transcriptase inverse) ; un premier rétrovirus humain, responsable de leucémies chez l'homme, avait été isolé dès 1979 par le Pr Robert Gallo aux ةtats-Unis. Cependant, l'existence du virus remonte à une date largement antérieure : des sérums sanguins contaminés par le virus et stockés en 1954 aux ةtats-Unis, en 1959 au Zaïre et au Royaume-Uni, en 1963 en Ouganda et en 1973 en France ont été retrouvés.

En 1986, des chercheurs français ont démontré l'existence d'un deuxième virus, baptisé V.I.H.2, de structure proche du V.I.H.1, dont l'origine géographique se situerait essentiellement en Afrique de l'Ouest. Il n'y a à ce jour aucune certitude quant à l'origine du V.I.H.1, même si sa prévalence (nombre de cas par rapport à la population totale) est très importante en Afrique centrale.

PROGRESSION DU SIDA

Les premières manifestations diagnostiquées de sida remontent à 1981. Elles touchaient en particulier la population masculine homosexuelle et bisexuelle de certaines zones d'Amérique et d'Europe occidentale, ainsi que les hommes et les femmes à partenaires sexuels multiples de certaines régions des Caraïbes et d'Afrique.

Le nombre de personnes vivantes (adultes et enfants) infectées par le V.I.H. est estimé par l'Organisation mondiale de la santé (O.M.S.) à environ 40 millions à la fin de l'année 2004 (elles étaient 22,6 millions en 1996), parmi lesquelles plus de 26 millions vivent sur le continent africain. Le nombre de nouveaux cas d'infection par le V.I.H. au cours de l'année 2004 est estimé à 5 millions : 4,3 millions d'adultes (dont 2 millions de femmes) et 510 000 sujets de moins de 15 ans ; 95 % d'entre eux résident dans un pays en développement. Le nombre de décès dans le monde depuis le début de l'épidémie s'élèverait en 2004 à 3,1 millions.

En France, le nombre estimé de personnes vivantes atteintes de sida est compris entre 25 000 et 27 000 (2004) ; le nombre total de décès depuis le début de l'épidémie est évalué à près de 33 000 ; le nombre de personnes séropositives pour le V.I.H. est de l’ordre de 100 000 en 2004.

Mode de contamination

La transmission du virus se fait selon trois modes principaux : par voie sexuelle, par voie sanguine et par transmission de la mère à l'enfant (voie transplacentaire, ou lors de l'accouchement, ou lors de l'allaitement).

VOIE SEXUELLE

C'est la voie de contamination la plus répandue et toutes les pratiques sexuelles sont contaminantes. ہ l'échelle mondiale, 75 à 85 % des infections par le V.I.H. ont été contractées à l'occasion de rapports sexuels non protégés. La transmission se fait par la mise en contact des muqueuses (du vagin ou du rectum) avec des sécrétions sexuelles (sperme, glaire cervicale) ou avec du sang contenant le virus. La probabilité de transmission est estimée, en moyenne, à 0,3 % pour chaque acte sexuel. Ce risque est néanmoins variable selon la nature de l'acte ; un rapport anal réceptif avec un sujet séropositif présente ainsi un risque plus grand de contamination (0,5 à 3 %). Le risque est en outre augmenté par divers autres facteurs, notamment l'existence d'une infection génitale chez l'un des partenaires. Le risque de transmission du virus par la femme est plus grand si le rapport a lieu pendant les règles.

VOIE SANGUINE

La transmission du virus par voie sanguine peut se faire selon 3 modalités.

— Transfusion de sang ou de dérivés du sang (facteurs de coagulation administrés aux individus hémophiles par exemple). Depuis 1985, des mesures préventives (dépistage systématique du V.I.H. lors des dons de sang, technique d'inactivation virale) ont permis de rendre le risque de transmission du V.I.H. par cette voie pratiquement nul en France et dans les pays d'Europe de l'Ouest.

— Piqûres accidentelles avec une aiguille souillée par du sang contaminé. Ce risque est globalement estimé à 0,32 % et varie en fonction de la profondeur de la piqûre, du type d'aiguille et de la charge virale du patient.

— Toxicomanie par voie veineuse avec partage de seringue : la probabilité de contamination est estimée à 0,67 %.

TRANSMISSION DE LA MبRE ہ L'ENFANT

La transmission du V.I.H. de la mère à l'enfant peut survenir pendant toute la durée de la grossesse, mais surtout pendant l'accouchement et pendant la période de l'allaitement. L'utilisation de médicaments antirétroviraux pendant la grossesse et la modification des pratiques obstétricales ont permis de diminuer le taux de transmission maternofœtale du V.I.H. de type 1 de 20 % à moins de 5 %.

Le risque de transmission virale par l'allaitement est estimé à 6 %. Aussi celui-ci est-il contre-indiqué aux mères séropositives.

ةvolution de la maladie sans traitement

PHASE INITIALE

Une fois entré dans l'organisme, le virus peut infecter différentes cellules, principalement des cellules du système

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