Le Sida
Analyse sectorielle : Le Sida. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Duinhira • 1 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 4 381 Mots (18 Pages) • 649 Vues
Le SIDA
I° Définitions
Sources : SIDA info service, ministère de la santé, INVS
Que signifie VIH ? sida ?
1er/03/2011
Le terme VIH désigne le Virus de l’Immunodéficience Humaine. Lorsqu’une personne est infectée par ce virus, celui-ci va détruire progressivement certaines cellules qui coordonnent l’immunité (c’est-à-dire les défenses de l’organisme contre les microbes).
Au fil du temps, ces cellules deviennent de moins en moins nombreuses et l’immunité est de moins en moins efficace. Des maladies de plus en plus graves peuvent alors se développer. Certaines maladies sont appelées "maladies opportunistes" parce qu’elles profitent de la diminution de l’immunité pour se développer. Lorsqu’une personne a une ou plusieurs maladies de ce type, on dit qu’elle a le sida (Syndrome d’Immuno Déficience Acquise).
Mais alors, quelle est la différence entre l’infection par le VIH et le sida ?
L’organisme n’est pas capable d’éliminer complètement le VIH. Cependant, quand quelqu’un a le VIH, il ne va pas être malade tout de suite car le VIH met en général plusieurs années avant de détruire les défenses immunitaires. On ne parle de sida que lorsqu’une personne développe une maladie opportuniste.
Quand une personne a le sida c’est qu’elle a déjà forcément le VIH. Alors que toutes les personnes infectées par le VIH n’ont pas forcément développé le sida. Les traitements actuels ont pour but d’empêcher que l’infection par le VIH évolue vers le sida et aussi de soigner le sida chez ceux qui l’ont déjà développé.
Etre séropositif, est-ce la même chose qu’avoir le sida ?
On ne peut pas savoir que l’on est séropositif si on n’a pas fait un test de dépistage du VIH et que ce test s’est avéré positif. Le test permet de rechercher des anticorps que l’organisme produit pour essayer de se protéger du VIH. Ils ne sont fabriqués qu’en présence du VIH. Donc, être séropositif au VIH veut dire qu’on est infecté par le VIH. Cela ne signifie pas pour autant qu’on est arrivé au stade du sida.
J’ai entendu dire que, quand une personne était séropositive, elle avait des taches sur la peau et qu’elle maigrissait. Est-ce vrai ?
Non. On peut être séropositif pendant des années tout en se sentant en très bonne santé. Le fait d’être infecté par le VIH ou d’avoir le sida ne se voit pas en dehors d’examens particuliers. Et si on a pris un risque, il n’y a qu’en faisant un test de dépistage du VIH qu’on pourra savoir si on est porteur ou non de ce virus.
L’épidémie de sida a 30 ans (en 2010)
6/06/2011
Le 5 juin 1981, cinq cas de pneumocystose, atteinte pulmonaire grave, sont décrits chez de jeunes hommes homosexuels de Los Angeles. Le Centre de Contrôle des Maladies (CDC) d’Atlanta aux États-unis sonne l’alarme.
Rapidement, on se rendra compte que l’hécatombe liée au sida a commencé aussi parmi les usagers de drogue par voie intraveineuse (UDVI). En Haïti et dans certaines régions d’Afrique, elle concerne déjà tous les groupes de population.
Le virus lui-même ne sera découvert qu’en 1983. Mais dès 1982, avec l’annonce du premier cas de sida en Chine, c’est le monde entier qui est frappé.
Le VIH et le système immunitaire
1er/03/2011
Le système immunitaire est capable de repérer des éléments étrangers à notre organisme, comme les microbes (virus, bactérie, parasite) ou certaines cellules toxiques (on désigne tous ces éléments sous le nom d’ « antigène »). Il est également capable de les reconnaître lorsqu’il les a déjà rencontrés ; c’est la mémoire immunitaire. C’est pourquoi il y a des maladies qu’on ne fait qu’une fois dans sa vie ; de la même façon, les vaccins permettent de créer une mémoire immunitaire contre des maladies graves que l’on n’a jamais attrapées.
Lorsque l’antigène est identifié, le système immunitaire va développer des défenses capables de le détruire. Ces défenses sont assurées par les globules blancs du sang.
Le système immunitaire est très perfectionné, et permet de lutter contre ces antigènes de plusieurs manières :
en fabriquant des anticorps (ce sont des protéines qui vont se coller sur l’antigène et le détruire) ; c’est le rôle des lymphocytes B ;
en détruisant directement des bactéries (c’est le rôle des polynucléaires) ;
en détruisant des cellules infectées par un virus (c’est le rôle des lymphocytes CD8).
Pour que la réaction puisse avoir lieu, il faut qu’une autre cellule déclenche la réponse immunitaire la mieux adaptée à l’antigène. C’est le rôle des lymphocytes CD4 (qu’on appelle aussi lymphocytes T4). Si les lymphocytes CD4 ne font pas leur travail, la réponse immunitaire ne pourra pas avoir lieu. Or, ce sont eux qui sont détruits par le VIH . Ce qui explique que, quand ils viennent à manquer, le système immunitaire devient moins capable de protéger l’organisme contre des microbes que l’on peut déjà avoir mais qui ne rendaient pas malades.
Comment fait le virus pour détruire les lymphocytes CD4 ?
Le VIH est capable de rentrer à l’intérieur d’un lymphocyte CD4 et d’y inclure son propre programme. En effet, chaque cellule, qu’il s’agisse d’un virus ou d’une cellule humaine, possède son propre programme, le code génétique (constitué d’ADN pour les cellules humaines, et d’ARN pour le VIH), qui régule son fonctionnement.
Lorsque le VIH a introduit son programme dans celui du lymphocyte CD4, celui-ci va se mettre à travailler pour le virus. Il ne remplit plus ses missions au sein du système immunitaire, et consacre son activité à fabriquer des quantités importantes de VIH avant de mourrir d’épuisement. Les nouveaux virus produits vont à leur tour aller infecter d’autres lymphocytes CD4 et les détruire.
Comment se fait-il alors que l’on ne soit pas rapidement malade ?
Pendant plusieurs années, l’organisme est capable de lutter contre l’infection par le VIH :
en détruisant une partie des virus produits avec des anticorps
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