Initiation à l’éthique du soin infirmier
Dissertations Gratuits : Initiation à l’éthique du soin infirmier. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 23 Janvier 2014 • 1 136 Mots (5 Pages) • 1 898 Vues
Initiation à l’éthique du soin infirmier
I) Le sens de la démarche éthique
Fiche 1 citation n°3 : « le soi est l’expression agissante de mon humanité ». L’humanité s’exprime dans les soins. Il est question de vivre ensemble. Le soin est à remettre au cœur de nos vies.
Fiche 2 citation n°1 : « l’éthique des soignants est une donnée première de la qualité humaine d’une société ». On mesure la qualité d’une société.
L’éthique est une forme de la philosophie. Toute éthique est philosophique mais la philosophie n’est pas nécessairement éthique. La philosophie c’est apprendre à penser par soi-même, c’est un art de penser, à réfléchir mais tout d’abord il faut se poser des questions. Ce qui fait l’essence d’une question c’est toujours quelque chose de l’ordre de l’ouverture tandis que la réponse est une fermeture. C’est un art du questionnement. Ici, ça suppose de remettre en question sa pratique et ses actes. Donc la démarche éthique est un art du questionnement.
Tout vient de Socrate. Sagesse de l’ignorance : « la seule chose que je sais, c’est que je ne sais pas ». Si on n’a pas conscience de son ignorance, on ne peut pas apprendre, il faut de la sagesse et de l’humilité.
L’éthique s’interroge sur le sens de l’action humaine. Pour nous c’est s’interroger sur les sens de la pratique infirmière. Le mot sens en a plusieurs : il nous pointe vers l‘idée de signification, de direction et de finalité. On s’interroge sur les choix et les décisions, sur les motivations et les but de cet acte, sur les conséquences de l’acte et sur principe et les valeurs qui sou tendent ses actes. On trouve alors une deuxième dimension de l’éthique qui est une pratique des vertus. Une valeur c’est un idéal, une idée objective. Une idée n’est pas nécessairement subjective car elle peut être bonne ou mauvaise. On induit une certaine justesse et une adéquation. La valeur pose une ligne de conduite, elle renvoie à la manière d’être et de faire. La valeur est une qualité d’être, une vertu. La vertu déploie la lucidité qui permet de voir ce qui est. L’éthique transforme notre manière d’être. On forme notre intelligence théorique et pratique.
FICHE 1 CITATION N°8 : d’une éthique du savoir à une éthique du comportement
L’éthique est non seulement une disciplines de réflexion critique, de questionnement, qui porte le sens de notre action (motivation, valeurs, finalités, implications,…), et avec elle, de nos choix et de nos décisions, mais aussi une discipline de soi, c’est-à-dire un travail de connaissance et de transformation de soi. La discipline éthique, la démarcheéthique comporte deux dimensions :
1) Une activité théorique de formation de la réflexion éthique (intelligence théorique), qui s’attache, par la distance critique et l’exercice du jugement, à appréhender les concepts qui permettent, lorsqu’un « problème éthique » se pose (c’est-à-dire un problème qui porte en lui un conflit de valeur), de mettre à plat les différentes argumentations et de mettre au jour les intérêts et les valeurs qui sous-tendent chacune des argumentations
2) Une activité pratique de formation du comportement éthique (intelligence pratique), soit, selon le terme d’Aristote, une « praxis », c’est-à-dire un art de la transformation de soi, ce que je nomme : pratique existentielle ou exercice éthique (pratique des vertus), un art du changement de son attitude et de son comportement, de sa manière d’être et d’agir. En somme, le discipline éthique est un « faire » qui aide à mieux « être », par surcroît, la qualité d’être alors acquise nous aide en retour à mieux faire.
Il a un vrai besoins d’éthique depuis quelques années. En partie due à : la judiciarisation du système de santé qui fait suite à la transformation de la relation de soin, émergence du droit du patient ; le patient devient acteur du soin (concept d’autonomie) ; c’est une relation plus égalitaire qui sera de moins en moins hiérarchisé, la relation est de plus en plus contractuelle (avec des contrats, protocoles de soins) en accord avec les deux
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