Analyse de pratique professionnel, soin intime

Analyse de pratique professionnel

J’ai choisi d’aborder pour mon analyse de pratique professionnel, un soin intime auprès d’une patiente.

La situation se déroule en début de stage du semestre 5, en unité d’accueil en chirurgie ambulatoire. Le service possède une vingtaine de lits et fauteuils. Nous sommes en milieu d’après-midi, j’accueil et soigne les patients qui revienne du bloc opératoire. Parmi les soins que je dois réaliser, il y a les surveillances post-opératoire notamment les saignements. En effet pour que le patient puisse quitter le service, il doit avoir un score de Chung supérieur ou égal à 9/10. Les paramètres prises en compte pour évaluer ce score sont les variations des constantes vitales (température, pouls, pression artériel), les douleurs, nausées/vomissements, les saignements et enfin la déambulation. Chacun de ses paramètres sont notés entre 0 et 2 en fonction du résultat.

Je prends en charge 6 patients, parmi eux Mme S, qui venu pour une hystérectomie totale. Après avoir pris ses constantes vitales, je lui informe que je dois surveiller son pansement, afin d’observer d’éventuels saignements. Mais j’observe que la patiente n’est pas à l’aise suite à cette demande. Cette situation m’a un peu gêné et pour que le soin soit fait, je lui propose de demander à une infirmière de le faire à ma place. Une de mes collègues m’a informé qu’elle était disponible si j’avais besoin d’aide. La patiente accepte et me dit qu’elle se sentirait plus à l’aise avec une femme. J’ai donc choisi de passer la main à ma collègue, qui accepta la demande. Le soin a donc pu être fait.

Face à cette situation je me suis demandé si le fait de passer la main était une bonne attitude ? Quel était mon ressenti pendant le soin ?  Mon positionnement était-il adapté ? Avec assurance le soin aurait-il pu être fait ? Si ça venait à se reproduire quel serait mon comportement ?

Je vais maintenant analyser ma situation. Pendant le soin j’ai observé que la patiente était contrariée, se faire soigner par un homme l’embarrassé. J’ai essayé de la mettre   à l’aise, en expliquant ce que je faisais notamment. Cela n’a pas eu l’effet que je recherchais, d’autant plus que je me sentais moins à l’aise par la suite. J’ai déjà réaliser ce soin auprès d’autres patientes auparavant et je n’avais pas eu de difficulté.  Avec moins de confiance, réaliser un soin intime devenait plus difficile à faire, en effet le malaise de la patiente me provoquait du stress supplémentaire.  D’où sa demande par la suite, d’être prise en charge par une femme. Sachant que je pouvais compter sur ma collègue, j’ai préféré passer la main afin que le soin puisse se faire dans de bonnes conditions. Chaque patient n’a pas le même ressenti face à la pudeur, l’intimité. Il faut donc s’adapter. Le plus important dans ma situation était de surveiller les saignements de la patiente. J’ai donc préféré que le soin soit fait avec assiduité par l’infirmière plutôt que de la faire à la va vite et donc le négliger. De plus le consentement pour réaliser un soin est primordial :  l’article 36 le souligne : (article R.4127-36 du code de la santé publique) Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché dans tous les cas. Lorsque le malade, en état d'exprimer sa volonté, refuse les investigations ou le traitement proposés, le médecin doit respecter ce refus après avoir informé le malade de ses conséquences.

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