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Sommes-nous témoins d’une bipolarité éthique dans le développement de la recherche biomédicale?

Analyse sectorielle : Sommes-nous témoins d’une bipolarité éthique dans le développement de la recherche biomédicale?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Mars 2015  •  Analyse sectorielle  •  5 689 Mots (23 Pages)  •  773 Vues

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En cette époque postmoderne, nous vivons une remise en question dans toutes les sphères de notre société. Les études éthiques en biomédicale et biotechnologie démontrent les revers des recherches pharmaceutiques. L’avancement des recherches nous propulse vers l’atteinte des objectifs de la science médicale, trouver des solutions aux symptômes. Les hommes veulent toujours aller plus loin dans l’expérience pour y trouver des réponses. L’être humain tend vers la perfection et les entreprises pharmaceutiques veulent arriver à créer cet homme parfait. Sommes-nous témoins d’une bipolarité éthique dans le développement de la recherche biomédicale? Dans la première partie du travail, nous visiterons le serment d’Hippocrate et celui d’anti-Hippocrate. Ensuite, nous explorons la réponse de la suite logique au procès de Nuremberg. Subséquemment, les études cliniques nous amèneront à se poser des questions éthiques. Bref, nous ferons le tour de l’historique des tests scientifiques effectués sur les êtres humains. En deuxième partie du travail, nous allons présenter les facettes positive et négative de ce paradoxe de l’avancement des recherches pharmaceutiques. De plus, nous élaborerons des liens entre les questions éthiques et les rapports sociaux d’une génération sociale en devenir. En terminant, nous ferons les liens entre société et éthique. Nous constaterons les différents enjeux éthiques concernant la justice et l’équité des membres de nos sociétés.

Serment d’Hippocrate

Lorsque l’on devient médecin, on doit faire le serment d’Hippocrate. Hippocrate est médecin de la Grèce antique, à qui l’on attribue le serment qui est à la base de la déontologie des médecins. Le serment est clair sur l’attitude que doit avoir un médecin, mais le limite quand même un peu. Hippocrate représente la sagesse clinicienne et l’expérience. Il a écrit sur les traitements ainsi que sur l’hygiène de vie.

Anti- Hippocrate

Les anti-Hippocrate seraient des médecins ou travailleurs du monde médical qui cherchent à faire des avancées dans un but égoïste. Ce dernier peut être en lien avec le pouvoir, l’argent ou la connaissance, mais l’aspect de l’aide aux gens dans le besoin est totalement évacué. Théoriquement, la vision d’un médecin biologico-économique va comme suit:

- On peut faire accroître la natalité selon les besoins et les capacités de la communauté à la prendre en charge.

- «Établir une synthèse logique de la bio-économie. Il faut utiliser l’être humain de façon la plus utilitaire.

- Une personne doit continuer à être productive malgré son âge.

- Il faut s’assurer que la maladie ne coûte pas trop cher.

Il s’agit d’une dérive du «néo-darwinisme», après la Deuxième Guerre, plusieurs médecins ont continué à travailler dans différents domaines reliés à la médecine, dont la pharmaceutique. Les Pharmacologues n’ont pas besoin de faire le serment d’Hippocrate!

Lors de son procès, le Dr. Werner Leibbrand a donné une argumentation qui allait dans le même sens que la «médecine nazie». Celle-ci prenait ses bases dans une pensée nietzschéenne radicale. L’être humain est vu comme du matériel biologique, il perd donc ainsi toute l’humanité. Il appelle cette manière de voir les choses «l’éthique national-socialiste». Elle entre automatiquement en opposition avec devoir réel du médecin, qui est de sauver des vies. Les nazis se sont défendus en disant qu’il n’y avait pas de balises réelles, qu’il n’y avait pas de normes qui limitaient les expérimentations. Ce type d’action leur semblait normal en temps de guerre. On le faisait pour servir la nation. Il s’agit donc davantage de droits internationaux que de déontologie ou d’éthique. Puisque le serment d’Hippocrate est un serment personnel, il est clair qu’après le IIIe Reich, il fallait développer des principes fondamentaux permettant d’arriver à un consensus «universelle».

La Réponse

« Le « code de Nuremberg » est l’un des textes fondateurs pour l’encadrement normatif des essais biomédicaux pratiqués sur l’être humain. ». « Il s’agit d’un extrait du jugement du procès des médecins nazis. ». Le tribunal de Nuremberg est un tribunal militaire américain. Le code est un texte de jurisprudence internationale. Procès (1946-47), celui des médecins n’est pas le même que celui des dignitaires (1945-46). Une idée de ce qui est acceptable existait avant le procès, mais c’est grâce à celui-ci que l’on put complètement définir les critères pour faire des expériences médicales. Il faut aussi comprendre que les juges n’avaient pas une visée morale, mais pénale.

Voici les dix critères pour faire des expériences médicales acceptables :

« 1- Le consentement volontaire du sujet humain est absolument essentiel.

2- L’expérience doit être telle qu’elle produise des résultats avantageux pour le bien de la société, impossible à obtenir par d’autres méthodes ou moyens d’étude, et pas aléatoires ou superflus par nature.

3-L’expérience doit être construite et fondée de façon telle sur les résultats de l’expérimentation animale et de la connaissance de l’histoire naturelle de la maladie ou autre problème à l’étude, que les résultats attendus justifient la réalisation de l’expérience.

4-L’expérience doit être conduite de façon telle que soient évitées toute souffrance et toute atteinte, physiques, mettables, non nécessaires.

5-Aucune expérience ne doit être conduite lorsqu’il y a une raison a priori de croire que la mort ou des blessures invalidantes surviendront; sauf, peut-être, dans ces expériences ou les médecins expérimentateurs servent aussi de sujets.

6-Le niveau des risques pris ne doit jamais excéder celui de l’importance humanitaire du problème que doit résoudre l’expérience.

7- Les dispositions doivent être prises et les moyens fournis pour protéger le sujet d’expériences contre les éventualités, même ténues, de blessure, infinité ou décès.

8- Les expériences ne doivent pas être pratiquées que par des personnes scientifiquement qualifiées. Le plus haut degré de compétence professionnelle doit être exigé tout au long de l’expérience, de tous ceux qui y participent.

9-

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