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Hormones contraceptives

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Par   •  29 Octobre 2021  •  Cours  •  3 509 Mots (15 Pages)  •  307 Vues

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2.11 Les hormones contraceptives

  1. Le cycle ovarien

 

  • Le cycle ovarien ou cycle menstruel, qui est induit par des sécrétions hormonales de l’hypophyse et de l’ovaire, se manifeste par des modifications au niveau de l’ensemble de l’appareil génital féminin, et dure en moyenne 28 jours.

  • Il débute à la puberté, et se répète inlassablement tout au long de la vie de la femme, et ceci, jusqu’à la ménopause.

  • Ce cycle débute et se termine par les menstruations (règles) et comporte 3 grandes phases distinctes :
  • La phase folliculaire
  •  L’ovulation
  •  La phase lutéale
  • Les follicules ovariens sont situés dans la zone corticale (=périphérique) des ovaires. Au nombre de deux, les ovaires ou gonades femelles sont des glandes situées dans le petit bassin, à l’arrière de l’utérus.
  • Les follicules ovariens se forment pendant la vie intra-utérine. À la naissance, une petite fille en possède ainsi plusieurs millions. À la puberté, moins de 500.000 persistent dans les deux ovaires, et parmi eux, seuls 300 à 400 parviendront un jour à maturité.

[pic 1]

[pic 2]

  1. La phase folliculaire

Cette phase s’étend du 1er jour du cycle (1er jour des règles) jusqu’à l’ovulation qui a généralement lieu le 14ème jour d’un cycle idéal de 28 jours.

 Elle dure donc, en moyenne, 14 jours, mais sa durée peut varier considérablement d’une femme à l’autre.

Sous l’influence d’une hormone sécrétée par l’hypophyse, la FSH (=Follicle Stimulating Hormone), qui se fixe au niveau des récepteurs de la granulosa, les petits follicules disponibles dans les ovaires en début de cycle (les follicules préantraux) vont entamer leur croissance et leur développement.

 Dès que les follicules sont assez gros, ils commencent à sécréter des œstrogènes (œstradiol +++), dont le taux va commencer à augmenter dès le 5e jour du cycle.

Ces œstrogènes vont alors diminuer la synthèse de la FSH par l’hypophyse (c’est ce qu’on appelle le rétrocontrôle négatif) et la plupart des follicules, qui ne sont plus stimulés par cette FSH vont commencer à dégénérer.

 Seul un follicule (en général), le plus sensible à la FSH, va poursuivre sa croissance et arriver à maturation à la fin de cette phase. C’est le follicule dominant, qui à maturité, portera le nom de follicule de De Graaf.

 Pendant ce temps, au niveau de l’utérus, sous l’influence de l’œstradiol, l’endomètre qui avait été éliminé lors des règles, commence à se régénérer : c’est la phase proliférative.  

Action physiologique de l’œstradiol :

  • Prolifération cellulaire de l’endomètre
  • Trophicité (=nutrition et développement) vaginale
  • Augmentation des récepteurs à la progestérone
  • Effets métaboliques : diminution du LDL et augmentation du HDL, augmentation de la production de certains facteurs coagulants
  • Effet anti ostéoporotique

  1. L’ovulation

  • L’ovulation est une période de courte durée (en moyenne 48 heures) qui se caractérise par la libération de l’ovocyte mature par l’ovaire et sa captation par l’ampoule de la trompe de Fallope.
  •  Elle a lieu habituellement le 14è jour, mais avec des variations inter et intra individuelles.
  • Dès que le taux d’œstrogène atteint un seuil (variable d’une femme à l’autre, mais généralement entre 300 et 350 pg/ml), il stimule la sécrétion de LH (=Luteinizing Hormone) par l’hypophyse (rétrocontrôle positif). Le taux de cette hormone augmente alors rapidement (c’est le pic de LH), et déclenche l’ovulation proprement dite, qui survient en moyenne 36 à 48h après le début de ce pic.
  • En moyenne = 400 ovulations dans la vie d’une femme.
  1. La phase lutéale

Cette phase s’étend de l’ovulation à l’arrivée des règles. Sa durée est relativement constante et peu variable, de 12 à 16 jours.

 Elle est caractérisée par 2 phénomènes :

  •  La formation suivie de la dégénérescence du corps jaune : Le follicule de De Graaf qui a libéré l’ovocyte mature va se remplir de sang (follicule hémorragique) et ses cellules vont se modifier. Il va dès lors sécréter principalement de la progestérone via la granulosa et une faible quantité d’œstradiol, qui atteint un pic maximal vers le 9e jour post-ovulatoire.

 En l’absence de fécondation et nidation, le corps jaune va commencer à régresser dès le 9e jour qui suit l’ovulation et le taux de progestérone et des œstrogènes vont diminuer.

  •  Le développement de l’endomètre qui se prépare à une éventuelle nidation : sous l’action de la progestérone, la paroi de l’endomètre s’épaissit et se vascularise (phase sécrétoire). En l’absence de nidation, à la suite de la chute de la progestérone, cette paroi va être éliminée en fin de cycle, ce qui déclenche des saignements : les menstruations.

[pic 3]

[pic 4]

Production par l’hypothalamus de la Gn-RH, qui stimule la production par l’hypophyse de la FSH et de la LH. L’hypothalamus, l’hypophyse et l’ovaire sont régulés par un système de rétrocontrôle. Les hormones ovariennes, sont capables, selon le moment du cycle, d’inhiber ou de stimuler la sécrétion hypothalamo hypophysaire.

  1. La contraception

  1. Définition

Elle est définie par l’Organisation mondiale de la santé comme étant « l'utilisation d’agents, de dispositifs, de méthodes ou de procédures pour diminuer la probabilité de contraception ou l’éviter ».

 Plusieurs méthodes de contraception sont utilisées. Elles peuvent se décliner en plusieurs catégories selon qu'elles agissent par voie locale ou générale, ou selon leur mode d'action mécanique ou chimique, ou encore selon leur durée d'emploi. Pour la plupart, ces méthodes concernent essentiellement la femme.

  1. Quelques chiffres
  • Plus de 7 femmes sur 10 ont recours à une méthode médicalisée pour assurer leur contraception.
  • La pilule reste la méthode la + utilisée  fréquence maximale d’utilisation entre 15 et 24 ans.
  • Le DIU est le 1 er contraceptif utilisé à partir de 35 ans.
  •  Un tiers des grossesses ne sont pas prévues.

[pic 5]

  1. Contraceptifs hormonaux

Contraceptifs oestroprogestatifs

  • Ce sont des comprimés (voie orale) ou dispositifs contraceptifs (patch cutané ou anneau vaginal) contenant un estrogène et un progestatif à des actions proches des actions des estrogènes et de la progestérone naturelles sécrétées par les ovaires.
  • L'efficacité contraceptive de toutes ces pilules et dispositifs contraceptifs résulte de trois actions complémentaires :
  • Au niveau de l'axe hypothalamo-hypophysaire par inhibition de l'ovulation,
  • Au niveau de la glaire cervicale qui devient imperméable à la migration des spermatozoïdes,
  • Au niveau de l'endomètre, qui devient impropre à la nidation.
  1. Voie Orale

Molécules : Contraceptifs oraux oestroprogestatifs (COEP)

L'œstrogène le plus utilisé dans les pilules contraceptives est appelé éthinyl œstradiol.

Selon la quantité d’hormone contenue dans la pilule, on distingue :

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