Carine VASSY, « L’organisation des services d’urgences, entre le social et le sanitaire (2004) »,
Fiche de lecture : Carine VASSY, « L’organisation des services d’urgences, entre le social et le sanitaire (2004) »,. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar TahiaDz8497534 • 29 Avril 2020 • Fiche de lecture • 829 Mots (4 Pages) • 1 108 Vues
Carine VASSY, « L’organisation des services d’urgences, entre le social et le sanitaire (2004) », Mouvements, 2004/2, n°32, pp. 67-74
Auteur/Autrice : Carine VASSY est une sociologue française de la santé, maître de conférences à l’Université Paris 13 et une enseignante des hautes études en sciences sociales du XXIe siècle. Cette professionnelle est entrée dans l’école normale supérieure de Fontenay Saint Cloud, est allée en Sciences Po, est passée par le Ministère de l’Education Nationale et a fini ses études en Ecole des hautes études en sciences sociales. VASSY fait des recherches sur l’organisation hospitalière, les politiques de santé et sur les innovations biomédicales. Ce qui l’intéresse sont l’organisation hospitalière, les politiques et les institutions sanitaires. Elle a également travaillé sur l’utilisation des tests de dépistages des anomalies du fœtus. VASSY a rédigé deux ouvrages : « Enregistrer les morts, identifier les surmortalités » (2010) et « Introduction à la sociologie de la santé » (2019)
Mots clés : Urgences hospitalières – travail de triage – problèmes économiques et sociaux -
Thèse de l’auteur-rice : L’autrice nous explique que les urgences ont des difficultés à répondre aux demandes des patients. Plusieurs facteurs sont en jeux : les personnes qui viennent aux urgences alors que leur cas n’est pas une urgence mais aussi les personnes qui deviennent agressives à cause de leur impatience. Le corps médical doit se demander si les problèmes sociaux sont une urgence et s’il faut soigner les problèmes de santé mineurs chez la classe sociale. Les urgences doivent mobiliser les efforts des autres services et se questionnent à propos des personnes qui ne sont pas assurées et qui peuvent rester plus longtemps comme les personnes âgées. De plus, le médecin urgentiste a une place compliquée au sein du service et cela affecte ce dernier.
Résumé : En effet, VASSY pointe du doigt les difficultés que rencontrent les urgences. Tout d’abord, le corps médical fait face à des usagers qui viennent aux urgences alors qu’ils devraient plutôt aller voir un médecin généraliste car leur cas n’est pas une urgence.
De plus, le degré d’urgence varie selon le professionnel « Il peut y avoir aussi des dissensions à l’intérieur d’une même catégorie professionnelle, ce qui est une urgence pour un médecin peut ne pas l’être pour un autre. » (p.3). Cela ralentit donc les prises en charge et créer de la tension. Pour gagner du temps, le personnel doit trier les urgences c’est-à-dire que celui-ci doit faire un classement des degrés d’urgence : « La mission du personnel qui accueille les malades aux urgences est de les trier rapidement en fonction de critères cliniques et d’établir des priorités. » Bon nombre de personnes devient agressif et s’en prend aux professionnels « L’agressivité découle de l’inquiétude engendrée par le problème de santé et de la difficulté de négocier avec le personnel ce qui doit être fait et à quel moment » (p.4).
La classe économique et sociale est un problème dans les urgences car, encore une fois, il faut déterminer le niveau d’urgence : « Une infirmière, par exemple, donnera la priorité à la mère d’un enfant, qui dit être au chômage et avoir un rendez-vous avec un employeur dans une heure. D’autres professionnels critiquent cette attitude car elle risque de nuire à des malades qui attendent pour des problèmes de santé plus graves » (p.5) et viennent à se demander « Quelle est la possibilité de guérison si le malade n’a pas la possibilité d’acheter les médicaments prescrits ou ne dispose pas de logement ? » (p.5).
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