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La bible que tout franc maçon doit méditer

Dissertation : La bible que tout franc maçon doit méditer. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  28 Mai 2022  •  Dissertation  •  5 364 Mots (22 Pages)  •  510 Vues

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[pic 1]                          LA BIBLE                                     [pic 2]

que tout franc-maçon doit méditer.  

Vénérable Maître,

Je vais ce midi vous parler de la Bible, le livre le plus publié et le plus lu dans le monde. Pour certains, ce ne sont que des légendes tout juste bonnes à amadouer le peuple ignorant pour le dominer par la religion ; pour d'autres, c'est un livre écrit par des sages croyants sous l'inspiration de Dieu, créateur de l'Univers. Pour certains maçons, avoir face à nous pendant nos tenues une Bible, ouverte de surcroît à un évangile, est une offense à notre liberté de penser et à notre esprit de tolérance ; pour d’autres, cette Bible nous interpelle et son enseignement prime toute démarche tendant vers la perfection.

Il y a peut-être un moyen pour réconcilier les uns avec les autres. Quand on nous a demandé "Etes-vous franc-maçon ?", nous avons répondu "Mes Frères me reconnaissent comme tel". Cela signifie que mes Frères ont vu en moi ce qu'ils pensent être les qualités distinctives d'un franc-maçon. Et parmi ces qualités distinctives, il y a l’ouverture d’esprit mais aussi la fameuse tolérance, dont certains pensent que c'est un signe de faiblesse devant les défauts des autres, alors que c'est bien la plus grande force d'un franc-maçon, celle qui en fait un homme libre et perfectible.

Ce moyen, c'est d'essayer de savoir à quoi sert la Bible et simplement de la lire et l'étudier pour voir ce qu’elle symbolise. Nous saurons alors de quoi nous parlons. Car c'est souvent l'ignorance qui est à l'origine des conflits, des fanatismes, qui eux-mêmes sapent les fondements de fraternité de notre démarche maçonnique.

La 3ème section de notre instruction décrit les emblèmes mystérieux dont se servent les francs-maçons. Il est précisé que la Bible n'est pas un emblème, mais qu’elle nous enseigne la Loi qui était conservée dans le Sanctuaire du Temple, et que tout Franc-Maçon doit méditer.

La Bible au Rite Ecossais Rectifié mais aussi dans bien d’autres rites revêt une importance toute particulière. Son importance est telle qu’avant même d’être reçu apprenti, le frère proposant dès l’introduction du candidat dans la chambre de retraite lui présente la Bible, en l'invitant à l'étudier avec soin, afin de se pénétrer de la Doctrine et des vérités sublimes qu'elle offre aux hommes pour les soutenir dans cette vie temporelle.

Je vais dans un 1er temps, tenter de rappeler les sources de la bible et dans un 2ème temps remémorer ses enseignements avec les possibles analogies de notre rituel. (S’il y en a !).

Les sources de la bible

Tout d’abord, d’où provient cette Bible ?

Les archéologues ont déjà découvert en partie et espèrent découvrir en Mésopotamie les origines de la bible hébraïque. Ils ont trouvé des tablettes d’argile qui porteraient, gravés en écriture cunéiforme, des textes fondateurs des trois religions monothéistes.

Ils ont décrypté des textes très proches de ceux de la Torah qui décrivent notamment la légende du déluge rappelée elle-même à Babylone dans l’épopée de Gilgamesh. D’autres textes retracent l’existence du dieu Baal mentionné dans le Pentateuque, celui du dieu suprême El qu’Abraham vénérait initialement et la légende de Moïse sauvé des eaux du Nil par la fille de Pharaon, ou encore la légende de la conception d’un dieu par une jeune vierge. (Étonnant non ?). Tout était là, présent depuis des millénaires bien avant que la bible ne soit écrite.

Les connaissances initiatiques venues du fond des âges ont fleuri dans les grandes cités urbaines du moyen orient, du Tigre et de l’Euphrate jusque dans la vallée du Nil. Les hommes ont utilisé leur intelligence pour poursuivre leur évolution, pour passer de l’homme-animal à l’Homme qu’ils sentaient être au fond d’eux-mêmes.

Avec les initiations du « Croissant Fertile » et de l’Egypte, les sages ne considèrent pas l’homme-mammifère comme le sommet ultime de la création, mais comme un palier, une image à achever suivant un processus bien déterminé. Ils s’abritent dans des circuits discrets, voire secrets, qui demandent aux impétrants détermination et volonté.

Ces premiers efforts constituent le terreau nécessaire à l’épanouissement de la volonté de transcender ce que l’homme est naturellement pour que s’éveille une autre conscience.

Sur Terre, rien n’est éternel, tout ce qui naît, meurt un jour. Mais nos ancêtres éveillés prennent conscience que la mort n’est qu’apparente. Ce qui meurt laisse un germe qui engendre un nouveau cycle. Il y a 5000 ans, ils avaient déjà des réponses à la question ; « quelle est votre croyance en l’immortalité de l’âme humaine… ». Et comme le dit Lavoisier « rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme », sur notre Terre, la création ex nihilo n’existe pas. Tout effet a une cause et toute cause un effet. Il en est de même des croyances et des religions. Chaque civilisation naissante aspire et adapte sa culture avec les connaissances d’une autre civilisation déclinante et l’en fait sienne.

La Bible n’y a pas échappé et après une très longue période de transmission orale ou vraisemblablement les cultures et les connaissances ont été mélangées, la Bible a commencée à être rédigée.

C’est au Vème siècle av. JC que les Hébreux, exilés à Babylone et faits prisonniers par Nabuchodonosor, rassemblent plusieurs récits en un écrit : la Torah. Quelques sages racontaient leur version, leur compréhension de la légende initiatique qu’ils avaient reçue et un scribe notait scrupuleusement y compris les nuances et les répétitions. Certains nommaient l’énergie créatrice YHVH, d’autres Elohim, l’important n’était pas dans ces différences qui avaient naturellement un sens, mais dans la transmission du secret d’accomplir l’humanisation.

Plus tard, à Alexandrie soixante-dix « rabbins » ont traduit la Torah en grec, avec quelques ajouts qui leur semblaient mobilisateurs et unificateurs, la septante. Plus tard encore, une traduction latine de la Bible grecque par saint Jérôme, avec de nouveaux ajustements des copistes, la Vulgate. A cette occasion, quelques notions originales et sens essentiels sont modifiés à l’initiative de l’Église romaine et apostolique, plus préoccupée d’établir son pouvoir temporel qu’à transmettre un chemin de libération et d’évolution. Désormais, les religions affirment la partie exotérique politique de l’iceberg initiatique.

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