Les croyances religieuses
Mémoire : Les croyances religieuses. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MANUELO • 9 Juillet 2019 • Mémoire • 497 Mots (2 Pages) • 704 Vues
Les croyances religieuses semblent bien souvent être un tissu d'erreurs que la science et la raison s'efforcent de redresser ; pourtant ces croyances et superstitions persistent de toutes parts, y compris parfois chez des esprits dits scientifiques. Le texte de Bergson, extrait des deux sources de la morale et de la religion et qu'il s'agit pour nous d'expliquer, s'efforce de rendre compte de ce paradoxe par une comparaison entre mentalités «primitive» et «civilisée». Il montre que, contrairement à l'idée assez commune, la mentalité primitive n'est pas une simple étape irrationnelle qui doit être et est dépassée par le progrès de la civilisation et de l'intelligence. Il va même jusqu'à dégager une logique de l'explication dite mystique. Pourquoi, au fond, avoir recours à ce type d'explication des phénomènes, car cela doit bien avoir une fonction pour nous qui n'est pas seulement négative et liée à notre ignorance ?
Pour traiter cette question, le texte commence par interroger le lecteur et à le mettre face à un exemple particulier d'explication irrationnelle et primitive : une causalité mystique n'exclut pas une causalité naturelle. Dans un second mouvement, qui précise la réflexion précédente, l'auteur examine dans le détail l'opération mentale primitive et en dégage par conséquent la fonction de manière implicite : elle donne un sens à des processus aveugles au point de vue de la nature. Enfin il conclut en rappelant la naturalité de ce type d'explication et sa persistance chez les civilisés.
La première étape du texte, qui s'étend jusqu'à la dernière question posée par l'auteur, de manière assez rhétorique d'ailleurs, lui permet de planter le décor de la situation qui sera celle qu'il faudra analyser dans le cadre de la problématique que nous avons posée. Bergson procède de manière descriptive et analytique, s'appuyant sur un exemple archétypique et représentatif afin d'élaborer une thèse somme toute assez surprenante. Ce faisant il semble reprocher à ses adversaires, un certain sens commun mais aussi des philosophes ou ethnologues, de ne pas savoir correctement observer les choses. Il leur reproche donc ce qu'eux-mêmes critiquent dans les superstitions : de ne voir que ce qui confirme leur préjugé ou leur croyance. Il y a donc là d'emblée un renversement polémique qui va guider la suite du texte.
Cet exemple est donc celui d'une croyance mystique et primitive ; l'auteur veut montrer qu'elle n'est pas incompatible avec une certaine logique scientifique. Le primitif explique par une cause mystique un événement qu'il faut bien qualifier de tragique : «la mort, la maladie ou tout autre accident.». C'est événements sont tragiques parce qu'ils frappent gravement et douloureusement l'humanité (la mort semble être le plus grand mal que l'on puisse subir) et pourtant ils n'ont pas d'auteur, ils ne servent à rien, ils semblent n'être dus qu'à la fatalité. De même, Œdipe, dans la tragédie de Sophocle (Œdipe roi) semble se débattre en vain contre un destin tout tracé (tuer son père pour se marier avec sa mère), qui avait été divinisé dès sa naissance par un oracle
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