Marché capitaux islamique

MARCHE CAPITAUX ISLAMIQUE

INTRODUCTION :

La finance islamique est une finance éthique qui puise ses fondements dans les enseignements de la charia (loi islamique) et à travers de laquelle ses piliers ont été élaborés.

La pratique de la finance islamique est une pratique ancienne ; mais elle n’a pas toujours été comme nous la connaissant aujourd’hui . car la finance islamique actuelle trouve des origines dans le milieu du 19 siècle.

L’objectif principal de la finance islamique est de rendre les pratiques financières conformes à ce qui est encouragé par la charia afin de répondre aux besoins de financement des investisseurs et des agents qui rejettent la finance dite <> et elle a également pour rôle d’assurer  un filet social aux nécessiteux (veuves, orphelins..).

Le Maroc, conscient des opportunités d’investissement que présente cette industrie émergente, s’est engagé, depuis 2011, dans un projet d’intégration de la finance islamique dans le tissu financier marocain.

Par ailleurs, le développement continu de cette industrie est une preuve sur l’envergure de la taille de la clientèle de ce type de produits et services financiers. La religion, la qualité de service, le coût de financement, facilité des transactions et d’autres facteurs déterminent le choix de ces produits par cette clientèle.

L’objectif de cette communication est de fournir un essai de modélisation du comportement du choix des produits financiers islamiques dans un contexte de dualité du système financier marocain. Pour se faire, les auteurs se sont référés au modèle de la théorie du comportement planifié et l'ont adapté au contexte marocain.

Il est notoire de signaler que le succès de banque islamique ne s’arrête pas aux frontières des pays musulmans mais également dans les pays occidentaux notamment l’Amérique du nord et l’Europe qui cherchent à adapter leur législation pour pouvoir intégrer ses institutions et notamment pour attirer les investisseurs des pays pétroliers, on trouve également à leur tête le Royaume-Unis, la France, Canada…

En effet, comme on a déjà signalé les banques islamiques consiste pourtant à bien gérer les finances de la clientèle, à l’aide des instruments opérationnels, dans l’esprit islamique. Cette gestion suppose une relation de confiance et de fidélité, aussi bien vis-à-vis des entrepreneurs que vis-à-vis des déposants.

Pour le faire les banques islamiques doivent respecter les trois principes directeurs de ses institutions, il s’agit notamment de la prohibition de l’intérêt ou ‘’ riba ‘’, même de toute spéculation et incertitude et ainsi d’encourager le principe de partage des profits et des pertes.

Puisque les banques islamiques ne peuvent ni verser ni percevoir des intérêts dans leurs opérations, elles sont donc obligées d’innover et d’élaborer des instruments de financement et d’investissement qui couvrent tous les besoins financiers de la population .

A cette fin, les banques islamiques disposent d’un large éventail d’instruments financiers parmi lesquels elles peuvent choisir en fonction de la nature des opérations et de la préférence énoncée par les entrepreneurs.

Le Maroc aussi a met son premier pas dans cette finance après plusieurs années d’hésitations , la législation de la loi 103-12 a donnée le feu vert aux banques participatives ,alors quels sont les cadres qui vont régisses ce secteur ? Et quels seront les modes de financements adoptés ?

Chapitre I : généralité sur la finance islamique

1-)Définition de la finance islamique :

Selon le dictionnaire d’oxford la finance islamique <> ; cette définition présente des limites , car les principes de la charia quant à la finance islamique ne se résumé pas principalement à l’interdiction du riba et il ne s’agit pas uniquement d’un partage de profits mais également des pertes engendrées par toutes opérations financières islamiques . Une définition plus complète de la finance islamique est  celle qui considère cette dernière comme étant <>

2-) Historique de la finance islamique :

 Très souvent considérée comme une finance nouvelle , l’histoire nous montre que la finance islamique remonte à l’avènement de l’islam ; en revanche sa pratique telle que nous la connaissons de nos jours, et qui pourrait attribuer l’adjectif « contemporaine » à la finance islamique, trouve ses premières traces dans le XXème siècle.

2-1/Genèse de la finance islamique :

Bien qu’elle fût sous une forme différente que celle de nos jours, une finance basée sur les principes de l’islam était déjà née à l’ère du prophète Mohammed (SAWS)et des Khoulafas .

2-1-1/La finance au temps du prophète :

La vie étant simple au temps du Prophète (SAWS),la seule finance qui existait à cette époque était relativement une finance publique, répartie entre les dépenses et les ressources de l’État islamique de cette époque.

Les dépenses publiques étaient sous une forme monétaire, mais également sous forme de produits alimentaires et de vêtements ; cela a conduit à une diversité des capitaux que l’Etat dépensait pour satisfaire les besoins généraux et réaliser une société solidaire. Le principe de diversité est l’un des principes les plus importants de la jurisprudence islamique. A la

Mecque, la communauté musulmane n’avait pas institué un système de dépenses publiques et le besoin de créer un Bait al-Mal ne se faisait pas sentir. Les dépenses étaient faites, soit par le prophète, soit par les musulmans volontairement.

Après l’émigration du prophète et de ses partisans à Médine (Hégire), les musulmans ne disposaient toujours pas d’un budget ou d’une caisse publique, mais simplement d’aumônes dispensées en fonction des besoins les plus pressants, appelées la « Zakat » (avant même qu’elle ne devienne une obligation).

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