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Responsabilité Sociale

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Par   •  2 Mars 2013  •  5 164 Mots (21 Pages)  •  974 Vues

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1. INTRODUCTION

« Pour assurer sa prospérité dans un monde de plus en plus complexe et exigeant, [l’entreprise] doit être capable de gérer l’ensemble de ses relations avec les membres de son environnement sociopolitique (Pasquero, 2003, p. 213). » Nous traiterons dans ce travail d’un élément important de la gestion de l’environnement sociopolitique soit la responsabilité sociale des entreprises et la philanthropie.

Nous avons choisi de faire l’analyse de deux articles traitant de la responsabilité sociale des entreprises et de la philanthropie. Le premier s’intitule Défi Meilleurs employeurs 2006 : Les entreprises qui ont du cœur de Marie-Ève Cousineau (Cousineau, 2006). Dans cet article, l’auteure présente un point de vue plutôt utilitariste de la responsabilité sociale des entreprises.

Le second article, Haro sur les milliardaires cools : Les vrais ennemis du progrès, de Slavoj Zizek (Zizek, 2006) est un texte qui illustre l’opposition radicale à la question de la responsabilité sociale des entreprises.

Nous avons choisi des articles qui présentent des points de vue différents pour encourager notre réflexion et nous questionner sur la définition, l’utilité et les motivations derrière la responsabilité sociale des entreprises.

Nous résumerons le contenu de ces deux articles dans la première partie de notre travail. Nous présenterons ensuite un compte-rendu de la matière vue en classe concernant la responsabilité sociale des entreprises. La partie suivante sera une exposition des liens entre la matière vue en cours et le contenu des articles. La dernière partie sera une analyse de chacun des articles où nous approfondirons le contenu des articles et les concepts vus en classe.

2. PRÉSENTATION ET ANALYSE DES ARTICLES

2.1. Résumé des articles

2.1.1. Résumé de l’article Défi Meilleurs employeurs 2006 : Les entreprises qui ont du cœur

L’entreprise qui est considérée comme bonne citoyenne favorise l’engagement du personnel. Il s’agit de la principale thèse défendue par Marie-Ève Cousineau dans son article Défi Meilleurs employeurs 2006 : Les entreprises qui ont du cœur (Cousineau, 2006). Cette réalité a aussi été observée en 2001 dans une recherche Britannique menée par The Work Foundation and the Future Foundation. « Les employés sont fiers et ça leur donne confiance en leur entreprise mentionne Julie Patenaude, conseillère pour le Groupe capital humain et centre de recherche et d’information du Canada (Cousineau, 2006). »

Selon l’auteure, la responsabilité sociale d’une entreprise peut se manifester de plusieurs manières. Non seulement l’entreprise ne se limite pas à redonner à la collectivité ce qu’elle a reçu, mais encore faut-il qu’elle respecte ses employés en leur donnant un salaire équitable, de bonnes conditions de travail dans un environnement sécuritaire. De plus, elle doit éviter de polluer, faire preuve d’intégrité, pratiquer une bonne gouvernance et avoir de la considération pour ses fournisseurs. Finalement, on doit pouvoir compter sur la solidité de l’entreprise et ses perspectives à long terme lors de périodes plus ou moins favorables.

Tout comme l’entreprise élabore la stratégie de marque de ses produits en fonction des consommateurs, elle doit aussi faire l’équivalent en fonction des employés. Ce concept d’« Employer Brand » a été développé dans les années 1990 par M. Simon Barrow consultant pour People in Business et co-auteur du livre The Employer Brand : Bringing the Best of Brand Management to People At Work. Les gens ne choisissent plus un emploi seulement en fonction du salaire et de l’emplacement. Ils s’intéressent également à la réputation de l’entreprise et à ses valeurs. Lorsque les employés sont heureux de travailler pour une firme, la stratégie de recrutement de cette dernière se réalise par elle-même. La génération Y est beaucoup plus axée sur la protection de l’environnement et la conciliation travail-famille. Les jeunes travailleurs sont beaucoup plus sensibles aux pratiques de l’entreprise et s’interrogent souvent sur ces dernières. Par conséquent, en réaction aux changements démographiques, les employeurs veulent se donner une image de marque d’entreprise responsable aux yeux de leurs employés.

Selon l’auteure, les concepts de responsabilité sociale et de développement durable sont promus à un bel avenir mais, malgré tout, seulement 15 % des sociétés inscrites à l’indice S&P/TSX et sondées par le magasine Corporate Knights en 2005, publient un rapport de développement durable. Selon une étude menée en 2004-2005 par la firme Watson Wyatt, près du tiers des travailleurs canadiens est indifférent ou déçu de la contribution de leur organisation. De plus, cette responsabilisation sociale ne vient pas naturellement de la part des employeurs et les entreprises ne sont pas proactives en la matière. Plus souvent qu’autrement, c’est à la suite d’une crise qu’elles modifient leurs pratiques.

2.1.2. Résumé de l’article Haro sur les milliardaires cools : Les vrais ennemis du progrès

Dans son article, Haro sur les milliardaires cools : Les vrais ennemis du progrès, le philosophe slovène Slavoj Zizek fait une critique virulente des milliardaires Bill Gates, Georges Soros, des PDG de Google, d’IBM et d’ eBay, qu’il traite de libéraux-communistes.

Selon l’auteur, un libéral-communiste

« [est] dynamique et nomade, ennemi de la bureaucratie centralisée; [croit] au dialogue et à la coopération contre l’autorité centrale; [joue] la flexibilité contre la routine; la culture et le savoir, contre la production industrielle; [privilégie] les échanges spontanés et l’ autopoïèse (capacité d’un système à s’autoengendrer) contre les hiérarchies figées (Zizek, 2006). »

Pour Zizek, Les libéraux-communistes se perçoivent comme des pragmatiques qui aiment résoudre des problèmes concrets.

« Les libéraux communistes n’aiment rien tant que les crises humanitaires: elles leur permettent de donner le meilleur d’eux même. Lorsqu’une telle crise éclate, au lieu de se lancer dans des discours anti-impérialistes, on trouve ensemble la meilleure manière de résoudre le problème : mettre les individus, les gouvernements et les entreprises au service de l’intérêt général, faire bouger les choses au lieu de tout attendre des États, aborder la crise d’une manière créative et originale (Zizek, 2006). »

Selon

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