Mixité en EPS
Rapport de stage : Mixité en EPS. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alan Le Roux • 17 Mai 2020 • Rapport de stage • 2 625 Mots (11 Pages) • 698 Vues
LA MIXITE EN EPS
4/3/2/1, évaluer la question 5
- Rédiger un argument de thèse
- Un argument de nuance
- Un argument de dépassement
- Pertinence des arguments :
- Complémentarité des arguments et cheminement :
- Qualité rédaction :
- Peut-on parler d’inégalités filles-garçons en EPS? Quels peuvent être les indicateurs?
On peut en effet parler d’inégalités filles-garçons en EPS. En effet, des études ont montré que l’EPS est la seule matière où les filles ont une moyenne inférieure aux garçons aux résultats du bac. Cela peut s’expliquer physiologiquement, où de manière générale, le garçon est doté de capacités physiques supérieures (force, endurance, vitesse) pour les APSA majoritairement proposées en EPS (athlé, sports co…).
De plus, les buts d’accomplissement des garçons sont majoritairement plus orientés vers la compétition, ce qui correspond aussi au fonctionnement scolaire de l’EPS. Les filles, elles, ne considèrent pas la compétition comme très importante dans l’EPS.
- Des dispositifs d’ajustements existent-ils en EPS face aux inégalités de résultats, sur le même principe que celui de la discrimination positive?
On relève des dispositifs d’ajustement à titre national, à savoir une différenciation de barèmes filles/garçons ainsi qu’une volonté de recrutement égal entre les enseignantes et les enseignants. A ce titre, ces derniers doivent adapter leurs leçons en fonction du contexte et des activités, en alternant les situations mixtes et non-mixtes. De plus, il est nécessaire de traiter didactiquement et de modifier précisément en amont une situation mixte afin qu’elle ne place aucun élève en difficulté
La discrimination positive, c’est avantager certains individus victimes de discrimination systématiquement liée à leur niveau de pratique. En EPS, celle-ci est mise en place à travers des barèmes de performance différenciés des filles. Cependant, ces traitements didactiques peuvent parfois accroître les inégalités (ex : lors d'une séance de football, les garçon on tendance à monopoliser le ballon et se faire des passes entre eux et ainsi diminuer la pratique des filles et la possibilité de progresser). Il est donc nécessaire de traiter en amont la situation pour la modifier afin qu’elle ne place aucun élève en difficulté. Il faut donc valoriser les buts motivationnels de performance souvent masculins mais également les buts motivationnels de maîtrise davantage liés aux filles, par exemple avec la mise en place de nomogrammes
Les performances garçons-filles sont plus visibles après la 4ème.
- Quels sont les facteurs explicatifs des inégalités de résultats en EPS? Au-delà des différences physiologiques, existe-il un « passif » culturel en défaveur des filles? Que faire pour lutter contre ces facteurs?
Plusieurs facteurs peuvent expliquer les inégalités des résultats en EPS : en effet, dans la majorité des programmes des APSA (CA1 et CA4, les plus pratiqués), la notion de performance et de compétition est prédominante, ce qui correspond mieux aux attentes des garçons, alors que la préoccupation principale des filles en EPS n’est pas la compétition. L’évaluation finale est très orientée sur la performance brute, ce qui favorise les garçons. Même s’il parait compliqué de réellement changer cela, le professeur peut prendre des dispositions pédagogiques afin d’impliquer toutes les filles. Par exemple, en sports co, le fait de réduire le nombre de joueurs va obliger à faire plus de passes et donc à concerner tous les membres de l’équipe.
Les facteurs explicatifs des inégalités de résultats en EPS sont multiples. Outre les différences physiologiques et anatomiques entre filles et garçons, des facteurs comportementaux sont à prendre en compte. En effet, l’envie, la motivation, le rapport au sport et le bagage culturel ne sont pas identiques, que l’on soit une fille ou un garçon. A titre d’exemple, un enfant ayant régulièrement pratiqué un ou plusieurs sports extra-scolaires dès le plus jeune âge aura développé des compétences motrices, tandis qu’un autre n’ayant pas pratiqué, aura plus de mal dans la coordination et la dissociation de ses gestes. Dès l’enfance, un ballon est plus facilement mis aux pieds d’un garçon plutôt qu’une fille.
De plus, il existe un passif culturel prônant l’idée que les hommes sont supérieurs aux femmes (patriarcat, le pouvoir est souvent attribué aux hommes), s’ajoutant à cela une image de la fille qui ne veut pas transpirer, qui ne souhaite pas montrer une image dégradante d’elle même (transpiration, rougeur). Cela peut se traduire par des stratégies d'évitement et de dispenses de la leçon d’EPS. Ce phénomène peut donc s’expliquer par une faible estime de soi de la personne concernée. Il a aussi été démontré que la motivation est inférieure chez les filles. Les APSA ou les contenus sont-ils plus adaptés à la gente masculine ?
D’un point de vue de la séance d’EPS, les activités programmées possèdent une connotation majoritairement masculine. Ces APSA sont plus pratiquées par les garçons en dehors de l'école. De plus, les APSA les plus pratiquées appartiennent aux CA1 et CA4, où la notion de performance et de compétition est prédominante, ce qui correspond d’autant plus aux attentes du garçon, lorsque la préoccupation principale des filles en EPS est la maîtrise (Deci & Ryan, Théorie de l’auto-détermination). Ceci s’explique par des valeurs biaisées construites autour du genre masculin, où l’homme doit « être meilleur que les autres ». Le garçon aime et s’approprie la compétition pour démontrer ses capacités. Ceci est socialement construit et valorisé chez les garçons. Pour résoudre ce problème, doit-on effectuer un traitement didactique différent selon le genre et l'APSA en EPS ?
Afin de lutter contre ces facteurs, l’enseignant ne doit pas s’arrêter au premier stéréotype venu. Il peut également favoriser la motivation et le plaisir à l’aide de contenus adaptés pour que ni les filles, ni les garçons ne se sentent en situation de faiblesse et où l’estime de soi ne sera pas amoindri. Pour cela, il est important pour l’enseignant de donner des feedbacks réguliers, autant aux filles qu’aux garçons.
Par ailleurs, même s’il y a la présence d’un barème différencié basé sur les différences physiologiques entre filles et garçons, on constate toujours des inégalités de résultats en faveur des garçons. Dans d’autres sports, les barèmes ne sont tout simplement pas ou peu explicités (particulièrement les sports collectifs). Doit-on donc créer un barème explicite différencié pour les filles et les garçons dans toutes les APSA enseignées ?
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