APP Unité Cognitivo Comportementale
Rapport de stage : APP Unité Cognitivo Comportementale. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sarah Benkaouar • 10 Octobre 2020 • Rapport de stage • 1 510 Mots (7 Pages) • 849 Vues
- DESCRIPTION DU CONTEXTE
J’effectue mon stage dans une Unité Cognito-Comportementale (UCC). Cette Unité à été ouverte au sein du Centre Hospitalier Universitaire de Grenoble en 2011 à la suite du Plan Alzheimer 2008/2012.
Le projet de soin est d’amener les patients à retrouver le comportement qu’ils avaient avant la crise qui les a conduits dans cette unité pour un retour soit à domicile soit dans leur structure d’origine.
Les bénéficiaires sont des patients âgés de plus de soixante-quinze ans.
Les pathologies prévalentes dans cette unité sont la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées qui engendrent des troubles du comportement et des troubles cognitifs. Quand les patients arrivent à l’unité, ils sont considérés comme « en crise ».
Les patients arrivent d’horizons multiples : directement de leur domicile (via leur médecin traitant), d’un Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD), d’un Service d’Accueil et de traitement des Urgences (SAU) ou d’un autre service hospitalier comme la médecine gériatrique par exemple.
A la base la durée moyenne de séjour est de trois semaines environ, mais elle est généralement plus longue (de plus de trois semaines à plusieurs mois).
L’UCC est une unité sécurisée, fermée et dont les entrées et sorties sont limitées par badge. De plus un système de vidéo-surveillance visible depuis le bureau infirmier fonctionne 24h sur 24.
Les familles sont autorisées à pénétrer dans l’unité après accord médical et les patients sont autorisés à sortir de l’unité toujours accompagné d’un soignant ou d’un membre de la famille après prescription du médecin.
Elle est composée de onze chambres individuelles avec salles de bains. Cinq de ces chambres ferment à clés de l’extérieur.
On trouve également dans le service un salon de télévision et d’activités ainsi qu’une salle à manger où les patients mangent ensemble.
Les locaux infirmiers et CLIN sont fermés à clés.
L’unité fonctionne 24h sur 24 en horaires du matin (7h-14h30), du soir (14h-21h30) et de nuit (21h-7h30).
Les transmissions se déroulent entre chaque horaire pendant trente minutes environ et sont orales et écrites.
L’équipe soignante pluridisciplinaire est composé de médecins gériatres, de psychologues, neuropsychologues, d’ergothérapeutes, de kinésithérapeutes, d’infirmières, d’une infirmière coordinatrice, d’aides-soignantes et d’aides-soignantes spécialisées en gériatrie, d’une diététicienne et d’une assistante sociale.
Un « Staff », une réunion pluridisciplinaire est organisée chaque semaine entre tout ces acteurs de santé.
Enfin l’unité est en collaboration interne et externe avec des établissements d’hébergements, des médecins traitants, des ambulanciers ou encore d’autres service de l’hôpital.
- SITUATION DE SOINS
Lors de ma deuxième semaine de stage, j’ai été confrontée à une patiente fortement opposante au coucher. Mme G a été admise à l’UCC pour inversion du rythme nycthéméral, déambulation et des troubles du comportements tels que de l’opposition ou de l’agitation.
Elle arrive d’un une unité de médecine aigu gériatrique (umage) où elle a été admise il y a peu à la suite d’une décompensation cardiaque.
Lors de son entrée, Mme G pesait 82 kilos.
Agée de 79 ans, cette patiente vivait depuis deux ans dans un EHPAD.
Elle a cinq enfants et est veuve. Elle a de plus été placée sous tutelle, sa tutrice étant une de ses filles.
Mme G présente plusieurs pathologies.
Elle est atteinte de la maladie d’Alzheimer, qui est « une lente dégénérescence des neurones qui débute au niveau de l’hippocampe puis s’étend au reste du cerveau. Elle se caractérise par des troubles de la mémoire à court terme, des fonctions d’exécution et de l’orientation dans le temps et l’espace. Le malade perd progressivement ses facultés cognitives et son autonomie ». (Dossier Alzheimer INSERM, juillet 2014)
Cette patiente est également atteinte d’hypertension artérielle. Elle souffre d’insuffisance rénale chronique et d’une pyélonéphrite qui est une infection rénale bactérienne dû à Escherichia coli.
Mme G est atteinte d’insuffisance cardiaque et d’arythmie complète par fibrillation auriculaire, la pression du sang dans ses artères est trop importante ce qui entraine le vieillissement plus rapide de ces dernières.
Enfin elle présente des prothèses totales des deux genoux et des œdèmes très importants aux jambes.
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- ANALAYSE DE LA SITUATION DE SOINS
Dès le premier soir de son entrée, nous avons pu constater que Mme G se montrait très fortement opposante au coucher. En effet à la simple vue de son lit la patiente sortait de sa chambre. Après plusieurs minutes de négociation, et de questionnements, il s’est avéré impossible de coucher cette patiente que nous avons alors installé en salle de télévision où elle s’est endormie sur un fauteuil. Elle n’a pas voulu aller dans son lit même avec l’équipe de nuit et a donc somnolé toute la nuit sur le fauteuil.
Les couchers suivant se sont déroulés de la même manière.
Or au vu de ses antécédents cardiaques et de ses œdèmes aux jambes il est très important pour Mme G de dormir et aussi d’avoir les jambes surélevées, idéalement dans un lit.
Comment se fait-il que cette patiente soit si opposante quand il s’agit de se coucher dans un lit ?
Après l’avoir observée, les soignants et moi avons tout d’abord constaté que lors du coucher Mme G montre des troubles du comportements. Elle est anxieuse, sort de la chambre en criant et en étant agressive verbalement.
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