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FPT 2000 - La compétence professionnelle et technique

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Par   •  21 Février 2017  •  Dissertation  •  3 008 Mots (13 Pages)  •  855 Vues

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UNE COMPÉTENCE EN PIÈCES DÉTACHÉES

par
Alexandre Tremblay
111 080 899

Travail soumis à

Christine Lavoie

Dans le cadre du cours

FPT-2000
La compétence professionnelle et technique

Faculté des sciences de l’éducation

Université Laval
13/10/2014

        Le principe de compétence est extrêmement vaste. Chaque personne a sa propre définition de ce concept. En formation professionnelle et technique, on pourrait affirmer que la compétence est en quelque sorte un ensemble d’aspects d’un métier X que l’étudiant doit développer afin d’être jugé qualifié pour exercer ce dit métier. Ayant parfois des descriptions assez vagues ou abstraite dans les programmes d’études, nous tenteront dans ce travail de rendre concret la compétence « Relever des renseignements relatifs aux comportements d’une personne », qui fait partie de la technique en éducation spécialisée,  en l’examinant sous les différents angles des composantes et des niveaux de la compétence.

LES COMPOSANTES DE LA COMPÉTENCE

SITUATION
        D’entrée de jeu, il est important de spécifier que par sa formation, l’éducateur spécialisé sera amené à travailler dans une multitude de milieux différents et ce à cause des clientèles qui varient beaucoup : déficience intellectuelle, santé mentale, gérontologie, toxicomanie, criminologie, enfance/jeunesse. Cependant, il sera ici question de la réalité en Centre de Réadaptation en Déficience Intellectuelle (CRDI), car c’est là que j’y exerce ma profession et que j’y ai la plus grande expertise. Or donc, au CRDI de Québec, les usagers atteints de déficience intellectuelle ou troubles du spectre autistique avec lesquels je travaille demeurent dans des résidences adaptées (murs renforcis, environnements épurés, meubles fixés au sol, etc). Il y a habituellement entre quatre et sept usagers par résidence. Pour mettre en contexte, ces résidences sont en fait des maisons régulières, comportant les pièces habituelles (cuisine, salon, chambres, salles de bains, sous-sol, bureau, cours arrière), mais avec les modifications mentionnées plus tôt, ainsi que l’ajout de salle d’apaisement ou d’isolement, endroit où sont dirigés les usagers lorsqu’ils sont en désorganisation (crise). Les intervenants (éducateurs et auxiliaires) sont donc en présence continue avec les usagers dans leur quotidien. Pour tout ce qui est de la documentation relative aux bénéficiaires, la majeure partie de celle-ci se trouve dans les classeurs dans le bureau, toutefois, il y a dans les cuisines (qui sont fermées pour que les usagers n’y aient pas accès), la paperasse qui indique aux intervenants quoi observer, mais aussi celle où l’on inscrit les comportements (grilles de cotations, notes évolutives, cahier de communication, rapports d’accident). Ces documents sont habituellement classés dans un tiroir bien identifié de la cuisine, de sorte qu’ils soient à porter de main.

PRATIQUE
        La réalité au CRDI de Québec fait en sorte qu’il arrive souvent qu’un intervenant en remplace un autre dans une résidence où il n’est pas régulier, et donc pas nécessairement au courant des plus récentes informations par rapport à chaque usager. Il sera tout de même capable de remplir ses tâches pour les raisons suivantes.

        Lorsque l’intervenant remplaçant arrive dans un endroit où il n’est pas régulier, il doit toujours prendre connaissance des documents qui dressent un portrait de chaque usager. Ces informations sont réunies dans un cartable sur lequel il est indiqué « Fonctionnement de la résidence ». Là-dedans l’intervenant trouve le plan d’intervention de chaque individu, et donc chaque objectif à travailler avec celui-ci ; les diagnostiques de chaque usager, les systèmes de renforcement et l’horaire d’une journée typique à la résidence.  Une fois ces informations lues, l’éducateur sait quels comportements observer.

        Par la suite, il doit se référer aux grilles de cotations de chaque usager. Elles diffèrent d’une personne à l’autre. Ce sont des grandes feuilles de type 8½cm x 14cm, divisées par rangées en tranche de trente minutes couvrant les 24 heures d’une journée, et en colonnes, une pour chaque journée du mois. Sur chacune des feuilles est identifié les différents comportements à relever chez chaque usager. Par exemple, « Agression (frappe, mord, agrippe ou tentatives) », sera coté par un A majuscule dans la case correspondant à la l’heure à laquelle le geste a été posé. Les notes évolutives quant à elle sont des feuilles 8½cm x 11 cm, sur lesquelles on inscrit la date, l’heure, le nom de l’usager et l’évènement observé. En résidence, on note souvent les agressions faites ou subies, les blessures ou encore les évènements en lien avec l’état de santé. Ainsi différents comportements sont relevés et permettent aux intervenants réguliers, psychoéducateurs, et autres d’adapter les interventions. Cette pratique est facile à suivre et à exécuter, toutefois les intervenants qui ne sont pas réguliers ne comprennent parfois par la « finalité » de l’intervention et de l’observation à faire, sauf qu’ils sont en mesure de pouvoir le faire.

INTELLIGENCE
        Même si un nouvel intervenant ne sait pas toujours pourquoi il doit relever tel ou tel comportement, il comprend que c’est parce qu’il y a un objectif en arrière de tout cela et que ses observations, ses notes, ses cotations, aideront les éducateurs réguliers ou en charge du dossier à modifier les comportements des usagers.

        Par contre, après avoir pris connaissance des différents documents aidant à relever des comportements chez les usagers, il est de la responsabilité de l’éducateur novice ou remplaçant de s’informer auprès des autres intervenants pour valider s’il y a des éléments prioritaires ou non à observer. Par exemple il arrive que les documents ne soient pas totalement à jour et que certaines des informations ne soient plus d’actualité. Ainsi, il n’est plus nécessaire de noter les comportements observés dans les grilles de cotations ou dans les notes évolutives.

        Il peut arriver également qu’un comportement soit plus important à observer et qu’on souhaite être très rigoureux sur celui-ci. En lisant les informations dans le cahier de communication de la résidence, on pourrait avoir comme consigne de noter rigoureusement toutes les occasions où un usager va à la salle de bain pour faire une selle et également coter le type. Ces informations pourraient être cruciales pour un usager qui par exemple souffre de diarrhée ou encore de fécalomes, et dont sa santé est en jeu. Or donc, les conséquences seront moins importantes si l’éducateur novice oublie de coter le sommeil de l’usager plutôt que les selles de celui-ci, sachant que s’il n’est pas allé à la salle de bain depuis plus de deux jours il devra être hospitalisé.  

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