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Choix de mon analyse de pratique : Prélèvement sanguin.

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Par   •  11 Juin 2018  •  Étude de cas  •  2 345 Mots (10 Pages)  •  969 Vues

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Choix de mon analyse de pratique : Prélèvement sanguin.

Pourquoi avoir choisi ce soin ? La pratique d’un prélèvement sanguin est un soin de base de l’infirmier. En dehors de la symbolique qui l’accompagne, il me semble que cet exercice est vraiment l’un des gestes qui est le plus attaché à mon futur métier. Certes je ne suis qu’en première année mais mon envie d’apprendre, mais aussi mon désir de me rendre très vite utile mon conduit à assez rapidement essayer de réaliser un bilan sanguin, tout en étant conscient de mes lacunes et de mes manques.

Description du service :

Elève à l’IFSI depuis le mois de septembre, j’effectue mon premier stage dans un service de soins. Le service qui m’accueil est un service de médecine accueillant des patients en détresse cardiaque et/ou pneumologique. Les patients accueillis dans le service viennent tous après un passage par les urgences. Au cours de ma première semaine je suis affecté dans l’aile de pneumologie. Cette aile a une capacité de 19 places. Les chambres sont toutes individuelles aux vues des pathologie rencontrées et du fort risque de contagions. Les patients présents souffrent pour la majorité des complications de la grippe ou alors de décompensation d’insuffisance respiratoire (BPCO). La pneumologie est divisée en deux couloirs homogènes. Les couloirs sont assez étroits me semble-t-il. Peut-être est-ce due au nombre important de desserte présentent dans celui-ci, traduisant la présence de nombreux patients en isolement. Dans le fond du service, des chambres sont équipées de sas d’entrée pressurisée permettant l’accueil de patient à fort risque contagieux. Situé entre le côté cardiologie et le côté pneumologie se trouve le poste de soins ainsi que le bureau infirmier. Juste à côté, les réserves de matériel permettent d’avoir tout à proximité. La vue générale du service est assez agréable, des travaux de restauration y ont été entrepris il y a quelques mois.

Description de ma situation

Voilà maintenant près d’une semaine que je suis dans le service. J’essaie à chaque occasion de me rendre utile, mais je n’oublie cependant pas que je suis avant tout là pour apprendre et acquérir de la technique. Aujourd’hui, je suis du matin avec un infirmier que je ne connais pas. Une fois les transmissions achevées je lui emboite le pas afin de ne rien rater de l’organisation de la matinée. Nous faisons le point ensemble sur l’organisation de la matinée. Il m’explique assez rapidement ne pas pouvoir être disponible afin de m’encadrer car il doit effectuer les bilans sanguins et la distribution des médicaments avant le début du staff médical qui débute à 8 h 30. Il m’invite à le suivre et à l’observer pour les prélèvements sanguins. Je comprends bien la situation et l’exigence du temps, et le suis, désireux de mieux appréhender son geste. Les « prises de sang » se font avec aisance, nous échangeons ensemble sur les principes de bases et poursuivons de chambre en chambre notre tour de « bilan ». Il est déjà 7h45, et il nous faut voir l’ensemble des patients afin de prendre leurs constantes et de leurs distribuer leur traitement. Maitrisant la prise de constante, je parviens rapidement à me rendre utile. L’infirmier qui m’encadre échange avec moi sur mon expérience et m’invite à prendre des initiatives. L’infirmier est heureux de mon aide et m’explique qu’à la vue de mon expérience nous pourrons accélérer mes acquisitions. Nous terminons notre tour à 8h15, nous voilà en avance sur le staff. Lors de celui-ci, d’autres bilans sang seront prescrits au hasard des patients passés en revu.

9h15, nous voilà à nouveau dans le poste de soins. Nous faisons le point ensemble sur les informations obtenues durant le staff. J’en profite pour lui poser quelques questions sur des pathologies, des termes, des traitements que je ne connais pas. Sur cette entrefaite il me demande de préparer un plateau pour effectuer un bilan sang. Par chance, la veille, j’avais déjà réalisé cela, donc cela ne me pose pas de soucis. Nous retournons prendre la prescription du bilan afin de sortir les tubes nécessaires. Je les sors, et là il me demande si je me sens près afin de réaliser le « bilan sanguin ». Surpris, ne sachant pas trop quoi dire je fini par lui répondre que je suis volontaire mais lui redis que je n’ai aucune expérience. Comme s’il fallait justifier à nouveau de mon manque futur de maîtrise. Nous refaisons le point ensemble sur le déroulement du geste et nous approchons de la chambre de Madame M. Les mètres qui nous séparent de sa chambre me semble être trop court mais pourtant tellement long. A dire vrai, je suis très stressé, voir même effrayé. Je ne cesse dans ma tête de me dire que ça va aller, que je vais m’en sortir, mais pour être sincère « je n’en mène pas large ». Nous arrivons, à la porte de la chambre, je frappe, patiente pour qu’elle m’invite à rentrer et fini par abaisser la poignée de la porte pour l’ouvrir. Je me représente à Madame M et lui explique que je viens pour lui faire un bilan sanguin. Je tâche de découper mon geste au mieux.

Tout d’abord tu t’installes. Prends possession de l’environnement. Mets-toi à l’aise. Voilà les questions qui me bousculent. J’essaie d’y répondre tout en dialoguant avec Madame M. Je cherche une chaise mais n’en trouve pas dans la chambre. Zut, comment faire pour me mettre dans les meilleures conditions. Je décide de me mettre sur le bord de son lit mais aussitôt mon encadrant me fait signe de la tête que ce n’est pas adéquate. Je décide alors de rester debout mais de remonter le lit au plus haut. J’approche l’adaptable de manière à m’organiser au mieux et commence par installer mon matériel.

David, sois organisé. Réfléchis bien à ton geste. Installe les tubes dans l’ordre du bilan. Sors le sparadrap. Imbibe ta compresse d’alcool. Voilà en sommes une petite idée de ce qui se passe dans ma tête. Mon stresse est à ce moment-là à son paroxysme. Je finis par oublier le patient qui est pourtant à moins d’un mètre de moi. Je me rends compte que je ne lui parle plus. Je suis tellement obnubilé par mon geste que je suis incapable d’être en relation avec Madame M. Malgré tout je fini par lui demander de me tendre son bras afin que je trouve la veine me permettant de lui ponctionner un peu de sang.

Je m’apprête à commencer quand l’infirmier qui me guide me dit : « David, le clinogel ». Vraiment, je suis trop nul. Comment puis-je oublier une règle aussi élémentaire. Je me ressaisie, me frictionne les mains calmement et reprends mon cheminement. Je redemande le bras à Madame M et recherche une veine capable de répondre au besoin du geste. Je tâtonne, je scrute. Bref, je fini par trouver. Je retire le garrot pour mettre mes gants et je pourrai commencer. J’enfile mes gants avec difficulté, remet le garrot, m’installe au mieux et commence mon geste.

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