Littérature comparée la moderniste
Lettre type : Littérature comparée la moderniste. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Eva Guérin • 1 Juillet 2020 • Lettre type • 1 413 Mots (6 Pages) • 578 Vues
On définit l’époque moderniste en Europe de 1890 à 1930 et de 1910 à 1930 pour les Anglo-Saxons. Nous nous trouvons dans la III ème République qui tente la mise en place de lois et de réformes sociables. On a besoin d’un renouveau. On va donc constater une rupture assez marquante avec littérature, le réalisme du siècle précédent. Les auteurs tels que James Joyce vont essayer de parler d’une autre réalité, qui suscite beaucoup moins d’explication verbale, qui se rapproche de l’art. On assiste à une crise du langage. La littérature continue malgré cette crise à se développer avec de nouvelles caractéristiques comme le fait de devenir plus populaire et d’élargir son champ de lecteur. On va se tourner vers une littérature beaucoup plus porter sur la condition de l’Homme et de sa société. James Joyce est considéré comme un auteur moderniste à part entière. Dans son recueil Dublinois qu’il écrit lorsqu’il a une vingtaine d’année, il vient parler de sa ville natale, Dublin, avec un regard changeant d’une nouvelle à une autre ; l’humour, la brutalité, la peur, l’ironie un ensemble d’émotions réunies fixant le modernisme de son oeuvre. Nous allons aussi parler de Marcel Proust que l’on pourrait considérer comme anti-moderne mais qui vient tout de même faire la recherche d’un renouveau esthétique dans son recueil Des plaisirs et des jours, en jouant notamment avec la sensualité, les sens, ect.
Dans son article sur le modernisme, Anne Fauré déclare que « les romans modernistes brouillent les pistes et déstabilisent le lecteur, de telle sorte qu’il se fait presque écrivain du texte, en participant activement à la production du sens ». Dans cette citation, Anne Fauré nous parle d’un narrateur brouillon qui pourrait se confondre avec le lecteur. Le fait que le lecteur puisse s’identifier dans le personnage du narrateur nous invite à penser à une incrédibilité totale du narrateur. Phénomène qui vient une fois de plus nous montrer cette fracture avec le réalisme dans lequel le narrateur était quelqu’un de confiance, qui voyait tout, savait tout, qui était omniscient.
Nous allons nous demander en quoi les recueils de nouvelles Dublinois de James Joyce et Les plaisirs et les jours de Marcel Proust affirment-ils cette proposition ?
Dans un premier temps nous verrons que le rôle du narrateur entraîne la confusion du lecteur, dans un second temps nous discuterons de la place du lecteur. Enfin nous verrons sous quelles conditions la citation est véridique.
« Il faut être absolument moderne » est une phrase de Rimbaud que les modernistes se tentent à appliquer. L’une des premières caractéristiques du modernisme c’est le rôle du narrateur dans l’histoire. Il n’est plus question d’un narrateur omniscient comme dans la littérature du réalisme. Non, dans le modernisme on fait face à un narrateur qui s’apparente peut-être plus aux Hommes qui nous entourent. Il est vrai que c’est un narrateur plein de contradictions comme dans la nouvelle deux galants de James Joyce. En effet le titre de la nouvelle et le portrait que dépeint le narrateur de ces deux hommes sont tout à fait contradictoires. On le remarque aussi dans la nouvelle de Proust Violante, dans laquelle le titre, qui se trouve être le prénom du personnage principal, est en total contradiction avec le caractère de celui-ci. Au-delà des titres on trouve aussi beaucoup de contradictions et d’hésitations a sein des nouvelles notamment dans Arabie de James Joyce « Les premiers mots qu’elle m’adressa me plongèrent dans la confusion et je ne sus que répondre. ». On le remarque grâce à la ponctuation qui est souvent faite de points de suspensions, d’interrogations ect. Dans la nouvelle Rêveries couleur du temps on le voit avec les tirets qui sont une façon de montrer la pensée, le doute « Tout à l’heure, dans ta chambre, tes amis de la veille, tes projets du lendemain, - autant d’ennemis, autant de complots tramés contre moi, - tes pensées de l’heure, - autant de lieues vagues et infranchissables, - me séparaient de toi. », on sent la divagation du narrateur. Ou bien dans la nouvelle Les soeurs de James Joyce « J’avais l’impression d’être allé très loin, dans quelque contrée aux coutumes étranges - [...]. ». Quelque part on invite le lecteur à entrer dans la conscience du narrateur, du personnage.
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