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Suis-je celui que je crois être?

Dissertation : Suis-je celui que je crois être?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Avril 2017  •  Dissertation  •  2 561 Mots (11 Pages)  •  2 770 Vues

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Le sujet « suis-je celui que je crois être ? » nous interroge sur la connaissance de nous-même et de notre véritable identité. Comme on recherche la définition de nous-même, celle-ci devrait pré-supposément être élaborée par notre propre personne. Cependant, notre conscience peut être parfois limitée, subjective dépendamment de nos valeurs ou de notre culture par exemple. On pourrait donc se demander si je suis bien ce que je crois être, si la vision et la connaissance que nous avons de nous est correcte, erronée, altérée ? Qui sommes-nous réellement ? Pouvons-nous vraiment nous définir nous-même ? Pour répondre à ces interrogations nous verrons dans un premier temps que nous avons une connaissance du moi grâce à la conscience, nous aborderons ensuite l’idée que la définition que nous avons de notre personne par notre conscience peut être une illusion et enfin nous verrons qu’il est nécessaire de faire appel à d’autre outil pour dépasser ses limites et nous rapprocher le plus d’une vérité.

L’homme se distingue des autres espèces de par sa conscience, et, il s’appuie sur celle-ci lorsqu’il cherche à se connaître. En effet, la conscience est l’outil de la définition de soi. Elle se compose de trois dimensions nous permettant d’analyser trois aspects. Elle nous met immédiatement en rapport avec notre milieu nous permettant d’analyser ce que l’on vit dans l’instant, grâce à la conscience immédiate. La conscience morale, elle, nous permet de différencier le bien du mal, le juste de l’injuste, de juger nos actes ou ceux des autres. Enfin, la conscience réfléchie nous est utile dans la réflexion, dans le retour sur soi et dans la capacité de penser et de se penser ainsi qu’à se considérer soi-même comme soi-même dans le temps. Pour Locke, philosophe anglais du XVIIème siècle, pour être conscient il faut savoir que l‘on perçoit, en effet, il faut vivre ce que l’on vit en sachant que nous sommes en train de le vivre, grâce ici, à la conscience immédiate. L’Homme a une position privilégiée pour se définir grâce à son don de mémoire qui est le fondement de la connaissance de soi. En effet, nous somme faits de la continuité et de notre évolution dans le temps, combinant notre conscience passée, présente et future. Mais, même si notre conscience, associée à notre mémoire, permet à la définition de nous par nous-même, ces « outils » ont des limites.

En effet, on ne peut pas se fier totalement à note conscience. Tout d’abord, les imperfections de la mémoire constituent un problème dans la quête d’une définition juste de soi. Celles-ci empêcheraient la définition de nous-même dans son ensemble, elle ne pourrait se faire que par bribes, limitée par cette défaillance de mémoire. Par exemple, si une personne a été mauvaise dans le passé, a commis des choses ignobles, si elle occulte cette partie et ne s’en rappelle pas aujourd’hui, celle-ci va se définir elle-même comme une bonne personne et comme ayant été ainsi tout au long de sa vie. De plus, on rencontre le problème de la mauvaise foi. Le sujet, rencontrant un aspect de sa personnalité ou certains de ces actes qui ne sont pas en accord avec ses valeurs ou celles de la société dans laquelle il vit, se ment à lui-même et refoule, de manière consciente ou inconsciente, ce qui l’arrange. Selon Descartes, il existe un génie malicieux qui userait de ses forces pour tromper les sens et ainsi les perceptions par le corps. Les sens sont donc des témoignages trompeurs de la réalité dont il faut méfier dans la recherche de la vérité. De ce fait, tout ce que je crois être peut être faux, toutes les propriétés de mon corps et de ma personne peuvent être objet de doute car je me perçois et je perçois mon corps par mes sens. Comme on ne peut pas se fier aveuglément à nos sens, à nos propriétés physiques, il nous est nécessaire de nous tourner vers nos propriétés plus mentale ; l’âme. Cependant, les trois premières propriétés de l’âme (nutritive, motrice et sensitive) ne peuvent pas non plus nous poser une certitude sur notre être car elles nous renvoient à des propriétés physiques qui peuvent encore nous mettre dans l’illusion. Prenons l’exemple du rêve : nous avons l’impression de

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