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La Question "qui Suis-je" Admet-elle Une réponse Exacte

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Par   •  19 Décembre 2012  •  1 353 Mots (6 Pages)  •  3 209 Vues

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DISSERTATION DE PHILOSOPHIE.

La question qui suis-je admet-elle une réponse exacte ?

I- On peut essayer de répondre de la façon la plus précise possible.

Dans son discours sur la méthode, Descartes affirme : « Je pense donc je suis ». Cela signifierait donc qu’il est possible de douter de l’existence effective de notre corps et du monde autour de nous mais pas de l’existence de notre pensée, de notre « je». A partir du moment où nous réalisons que l’existence de notre pensée indépendante est incontestable, nous prenons conscience de notre «je», et on peut alors entamer la recherche de notre « moi ». Les psychologues et psychanalystes étudient la personnalité : ils introduisent plusieurs instances, plusieurs catégories: Conscient, Inconscient, le moi, le surmoi, Ca, Je, etc... Par ailleurs, selon Freud, la formation du moi commence dès la naissance, dès les premières confrontations avec le monde extérieur des humains et des choses. Pour Augustin, tout Homme qui dit « je » est doté d’une nature qu’il a reçu. Le « moi » nous apprend à modifier notre comportement en contrôlant des pulsions socialement inacceptables. Il joue le rôle de médiateur entre les désirs inconscients et la réalité. Le moi qui signifie le soi conscient ou «je » est la nature de notre propre identité. Qu’est-ce que l’identité ? Tout individu possède une identité qui le rend unique. Cela signifie que nous avons chacun une personnalité qui nous est propre, caractérisée par nos défauts, nos qualités, nos désirs et c’est cette personnalité qui va constituer notre identité. Nous pouvons parfois ressentir un besoin d’existence, c’est à dire se sentir exister aux yeux d’autrui ; ou encore, un besoin d’intégration, un besoin d’être accepté par les autres. Pour satisfaire ces besoins nous jouons tous un rôle, un personnage. On se ment alors à nous-mêmes... C’est ce que Sartre qualifiera de comportement de mauvaise foi. Par exemple, un individu timide et renfermé sur lui-même qui éprouve des difficultés à s’intégrer à un groupe de pair va jouer un rôle face à autrui, c’est à dire qu’il ne se comportera pas naturellement dans le sens où il fera tout son possible pour cacher cette timidité et tenter de se montrer extraverti, riant fort, etc… En fait il n’assume pas et n’accepte pas ce qu’il est et l’image qu’il reflète. Faut-il donc seulement se limiter à notre identité et à notre caractère pour savoir qui l’on est? Posséder une identité est donc une chose mais cela suffit-il à répondre à la question « qui suis-je ? » ? Les sciences de l’Homme n’apporteraient-elles pas une réponse supplémentaire à la question ? Etant humains, les sciences de l’homme nous proposent une connaissance de nous-mêmes : nous partageons une nature commune avec les autres individus. Se connaître soi-même peut donc être envisagé comme le problème des sciences de l’Homme. La médecine étudie son organisme ; la psychologie, ses désirs, son comportement ; la sociologie, l’interaction avec autrui, son mode de vie, etc… Toutes ces sciences cherchent à comprendre et alors décrire les êtres humains. De plus l’anthropologie montre que l’homme est un être de culture qui change et évolue. Le corps humain est l’objet d’études scientifiques qui sont incontestables. En effet, elles sont justifiées par le raisonnement scientifique et l’expérience : l’homme possède un caryotype, il est constitué de cellules, de chromosomes, etc…C’est une exactitude.

Cela suffit-il pour autant à fournir une réponse exacte à la question posée ?

(transition) Puisqu'il paraît décidément difficile de répondre avec exactitude à la question "Qui suis-je?", on se doute alors qu’elle se pose rarement dans la vie quotidienne. Le sujet se contente d'agir, de répondre aux sollicitations et aux problèmes qu'il rencontre, et il suppose globalement que la connaissance de son « j » n'est après tout pas de première nécessité. La réponse à la question pourrait donc être vue de cette façon : ce que je fais, ce que j'aime, ce que j'ai - où certaines formes d'avoir se substituent facilement

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