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Suis-je ce que je crois être ?

Dissertation : Suis-je ce que je crois être ?. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  29 Octobre 2018  •  Dissertation  •  2 523 Mots (11 Pages)  •  4 778 Vues

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Sauvaget Clémence                                                                                                      Jeudi 27 Septembre 2018          

TES3  

                                                                      Philosophie

                                                                      Dissertation

Sujet : Suis-je ce que je crois être ?

        Cette question semble ne pas avoir de sens tant la réponse semble évidente. En effet je suis toujours avec moi donc je connais toutes mes pensées mais je peux cacher les choses aux gens, parce qu’il n’y a personne de plus proche de nous que nous-mêmes. Depuis l'époque Antique, les philosophes s'interrogent sur l'être, la connaissance du « Soi ». Parmi eux : Descartes, Freud, Sartre, Socrate.. qui rédigent de nombreux livres philosophiques et mettent en place des thèses sur le sujet : le «je» est, en philosophie, un individu unique, différent des autres. D'un point de vue objectif, le « Je » existe, du point de vue subjectif il a une identité c'est à dire le fait d'être un, relation de tout individu à lui même. Cela présuppose que l'individu possède une conscience. Le croire signifie en philosophie, tenir pour vrai une proposition soit en ayant un sentiment de conviction soit en se basant sur des indicateurs externes (démonstrations, preuves). Donc « je crois être» est soit ce que je pense et souhaiterais être soit ce que je sais être. C'est là que vient un paradoxe entre croire et savoir. Je peux donc connaître mais aussi ignorer qui je suis. Nous nous demanderons donc : Est ce que je sais qui je suis ou bien est ce que je crois savoir qui je suis ? Qui mieux que moi peut réellement savoir qui je suis ? Mais des pans de ma nature profonde ne m'échappent-ils pas ? Finalement  la science ne pourrait-elle pas me guider vers le chemin de détermination de qui suis-je réellement ?  

        Il n'y a que moi qui puisse me connaître réellement. Je suis toujours connectée à moi même, et ce, depuis ma naissance. Instinctivement je répondrais donc que oui je sais qui je suis. En effet certains éléments vont dans ce sens. Mes aspects physiques me définissant sont incontestables (ma taille, la couleur de mes yeux, de mes cheveux et de ma peau, mon genre) personne ne peut les remettre en cause puisqu'ils sont visibles concrètement.

        De surcroît, d'autres éléments qui font ce que je suis relève du « je » qualifiant, dans le sens moderne du terme, une certaine conscience de soi, une perception de soi comme Sujet unique. En philosophie le sujet est à l'origine de ses actions et de ses représentations. Il est responsable. Le mot responsable vient du latin « Responsus » qui signifie répondre de, puisqu'on peut en répondre. Le « Je » désigne une subjectivité, une réflexivité. Il marque un rapport à soi, c'est à dire une identité. Le fait même de dire « Je » renvoi au fait que l'on demeure comme étant « un » malgré les changements que l'on subit on reste toujours identiques (la même personne). Ce qui signifie la présence de souvenirs qui n'appartiennent qu'à moi et qui me constituent, me façonnent.  

        

        Je suis à l'origine des actions que je mène et de mes pensées que seule moi peux connaître. En effet,je peux décider de montrer des facettes de ma personnalité aux autres mais je peux également décider d'en cacher d'autres. J'analyse en réalité constamment  ce que je juge bon de montrer à la société suivant l'image idéale du « moi » que je veux véhiculer, ce que je juge nécessaire d'occulter (mes défauts par exemple), et ce que je veux garder pour moi : Mon jardin secret. C'est une sorte d'introspection du latin Introspectus signifiant : regarder à l'intérieur de soi. Finalement j'ai conscience d'être la personne que je suis. En philosophie la conscience se définie par la faculté par laquelle l'Homme est capable de penser le monde en se pensant lui-même. Descartes célèbre philosophe du 17 ème siècle à d'ailleurs prouvé que ce pouvoir de penser et de se penser est basé sur une certitude immuable. L'être pourvu de pensées à pour base sur laquelle repose toute recherche de vérité la conscience de lui. Descartes a écrit « Je pense donc je suis » tiré des Méditations métaphysiques, le fameux « Cogito ergo sum » en latin. Ici le philosophe explique que tant qu'il pense, il existe. En clair peu importe la véracité de ses pensées, le fait même de penser est indiscutable.

        Les pensées sont propres à chacun parce que chaque individu pense différemment. Je suis consciente de posséder tel trait de caractère car c'est l'opinion que je me fais de moi mais un autre individu peut penser tout autre chose. Tout d'abord parce que nous n'accédons pas aux mêmes informations pour définir la personne que je suis, mais aussi parce que j'ai conscience d'être unique en mon genre mais je n'ai pas conscience de toutes les raisons qui font de moi une personne unique. C'est ainsi que nous en venons au second axe de notre réflexion.

        

        Il arrive parfois qu'un membre de notre entourage nous révèle une part de notre personnalité dont nous ne connaissons pas l'existence. Pourtant personne n'est apte à savoir qui je suis réellement à part moi. Cela signifierait qu'une partie de mon être m'échappe que je n'ai pas conscience de tout ce que je fais, de mes réactions et peut être même de mes pensées intérieures. Intervient alors ce que l'on appelle l'inconscient. En psychanalyse l'inconscient (d'origine latine : conscrire (avoir conscience de) avec le préfixe -in ce qui donne ne pas avoir conscience de) représente l'ensemble des phénomènes psychiques inaccessibles à la conscience mais qui influent largement sur elle. En outre, mon inconscient peut masquer certains traits de ma personnalité ou influencer des facettes de moi-même que j'imaginais tout autres. Je serais finalement l'objet de mes pulsions, je ne maitrise pas tout de moi. Sigmund Freud a dit "L’inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité. Sa nature intime nous est aussi inconnue que la réalité du monde extérieur, et la conscience nous renseigne sur lui d’une manière aussi incomplète que nos organes des sens sur le monde extérieur." Il estime que le sujet de part la présence de l'inconscient demeure caché et mystérieux pour lui-même. Leibniz (originaire d'Allemagne) est d'ailleurs l'un des premiers philosophes  a instauré au sein de la philosophie, dominée très nettement à l'époque par la pensé de Descartes, la notion d'inconscient. Au sein de la préface des Nouveaux Essais, le philosophe affirme que « Ce n’est pas seulement les substances simples et inférieures qui ont de telles perceptions inconscientes, mais aussi les esprits humains.». Leibniz explique que l'inconscient est enfaite une faiblesse de la conscience regroupant toutes les réalités psychiques imprimées dans notre esprit mais non discernées par la conscience. Cela signifie que je suis dotée de conscience qui va de paire avec l'inconscience qui fausse la distinction des réalités  y compris l'image que je me fais de moi.

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