La chute n'est pas l’échec, l'échec est de rester là où l’on est tombé (Socrate)
Fiche : La chute n'est pas l’échec, l'échec est de rester là où l’on est tombé (Socrate). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MASmimino • 5 Janvier 2018 • Fiche • 683 Mots (3 Pages) • 7 174 Vues
La chute n'est pas l’échec, l'échec est de rester là où l’on est tombé (Socrate)
Pour introduire ce travail de synthèse sur la citation de Socrate on peut citer un peu pèle mêle des expressions populaires empreintes de bon sens ou se poser des premières questions qui viennent d’emblée à l’esprit :
- « qui ne tente rien n’a rien », « c’est un mal pour un bien » ;
- qu’est ce qui fait qu’à moment donné on qualifie la situation d’échec ? Quelle est la part de ses erreurs et celle imputable à la fatalité ? La réponse est subjective.
La chute est définie comme « l’action de tomber, de perdre l’équilibre, d’être entraîné vers le sol ». Dans la vie en société c’est une faillite, un insuccès, un effondrement. La chute est donc bien le risque encouru de toute tentative d’ascension, de toute mise en mouvement. Autrement dit pour éviter de chuter il faudrait ne rien entreprendre.
Au sens propre comme au sens figuré la chute est un mouvement du haut vers le bas. Se relever de la chute est le mouvement contraire. Si la chute est involontaire, accidentelle, l’acte de se relever est voulu (comme celui de ne pas se relever).
La chute peut être vécue comme un échec, du moins sur le coup. Sur le moment il est humain d’être traversé par des émotions négatives (la colère, la tristesse, la peur, le dégoût), de s’apitoyer sur son sort et de renvoyer la faute aux autres ou à pas de chance. Puis il est aussi humain de vouloir sortir de cette période inerte pour se remettre en mouvement.
C’est à ce moment là que la chute devient formatrice : si l’on se relève en cherchant à tirer les enseignements de la chute, à comprendre pourquoi et en quoi elle nous est imputable, la chute n’est plus l’échec. Si l’on se relève en pratiquant la remise en question, en puisant en nous des ressources qui nous sont propres -la clairvoyance, la volonté, le courage, l’énergie-, la chute est source d’apprentissage.
La chute peut être individuelle et collective. L’échec peut correspondre à une norme sociale, au regard de l’autre, cette norme étant variable au fil de l’histoire et dans les sociétés.
La dimension collective de la chute renvoie aussi à la solidarité, à la foi en l’homme : on peut sortir de l’échec en étant aidé par les autres. La citation de Socrate peut donc être aussi perçue comme une invitation à croire en l’homme.
La chute renvoie également à l’aspect religieux à travers la faute, le pêché, le pardon. Elle entraine un sentiment de culpabilité.
La chute d’Icare symbolise la tentation de démesure des hommes, le désir d'aller toujours plus loin au risque de devoir finalement reconnaître sa condition de simple être humain.
Au niveau philosophique, la chute bouscule la pensée dans ses certitudes acquises, elle nous fait prendre conscience de notre ignorance, qui, vaniteuse, se croit savante. Le mythe de la caverne de Platon illustre bien cette remise en question des opinions, des préjugés.
La franc maçonnerie nous donne aussi des outils pour travailler dans ce sens, pour essayer de s'améliorer, de mieux se connaître
Déjà dans le cabinet de réflexion, des symboles nous guident
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