Est-il Plus Facile De Connaître Autrui Que De Se Connaître Soi-même?
Mémoires Gratuits : Est-il Plus Facile De Connaître Autrui Que De Se Connaître Soi-même?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kim17 • 20 Février 2014 • 380 Mots (2 Pages) • 1 852 Vues
Il semble à première vue facile de se connaître soi-même dans la mesure où l'on est pour ainsi dire toujours en sa propre compagnie et où notre rapport à nous-mêmes est apparemment immédiat. Elle semble présupposer que la connaissance de soi est une vaste tâche, tandis que celle d’autrui semblerait être l’objet d’une connaissance plus simple: il est là, il s’offre à mon regard, il est un corps, objet de ma perception. Il serait donc plus facile de le connaître car il suffirait de le décrire. Mais est-ce bien cela connaître autrui? Est-il alors plus facile de connaître autrui que de se connaître soi-même? Nous verrons en quoi il semble plus facile de connaître autrui et pourquoi il est, en échange si difficile de se connaître soi-même. Nous verrons ensuite les limites de notre connaissance d’autrui et dans quelle mesure il est nécessaire de se connaître soi-même pour prétendre connaître autre chose que soi.
Là où il est difficile d'avoir la distance nécessaire à une connaissance objective de soi, autrui se donne immédiatement à moi comme objet. Il devient alors possible de l'étudier en tant que tel, de porter sur lui un jugement. Qu’est-ce qu ‘« autrui » ?: c’est un autre moi qui n’est pas moi. Autrui et moi, nous partageons la même condition humaine, qui fait de chacun de nous un "moi". Toute la difficulté est là : je le connais par différence de moi ou dans son identité avec moi. Mais il y a pourtant une différence entre "connaître" et "se connaître". Connaître, c’est appréhender un objet extérieur en vue d’en décrire, d’en expliquer les propriétés. Dans ce sens il semble plus facile de décrire quelqu’un qui n’est pas moi-même. En revanche, se connaître, c’est réfléchir sur soi, se replier sur son intériorité. Connaître l’autre de façon extérieure c’est ignorer qu’il est lui-même plus que la somme de ses actes, plus que son apparence. C’est aussi une personne avec des intentions, des désirs, des contraintes qui le font agir d’une façon ou d’une autre, des passions qui le font réagir. C’est un autre sujet qui n’est pas entièrement donné à moi, puis qu’il n’est pas figé, il est en perpétuelle évolution et il serait réducteur de prétendre le décrire tel qu’un objet. C’est une critique que fait Sartre.
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