Est-il Plus Facile De Connaître Autrui Que De Se Connaitre Soi-même ?
Documents Gratuits : Est-il Plus Facile De Connaître Autrui Que De Se Connaitre Soi-même ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar FinalGlory • 12 Mars 2013 • 996 Mots (4 Pages) • 1 779 Vues
Se demander si la connaissance d’autrui est plus facile que la connaissance de soi-même présuppose qu’autrui et moi-même sont des objets de connaissance. La connaissance véritable est une connaissance objective d’un objet extérieur. De ce point de vue autrui étant distant de moi-même il semble que sa connaissance soit plus aisée. Cependant cette distance ne constitue-t-elle pas justement un obstacle à la connaissance, étant donné que je ne sois pas en permanence avec autrui ? D’autre part la connaissance d’autrui présuppose la possibilité de connaitre autrui comme un objet. Or autrui n’est pas un objet mais un sujet. Il y a donc par définition des parts de sa personnalité qui m’échappent, je ne peux pas tout connaitre de ses pensées. Les obstacles à la connaissance d’autrui ne permettent-ils pas alors de penser que la connaissance de soi-même est plus facile ? Je vis en permanence avec moi-même, je suis la personne qui me connait le mieux. Mais la connaissance véritable étant une connaissance objective, l’impossibilité de me mettre à distance de moi-même, de séparer l’être pensant de l’objet étudié constituent un obstacle à la connaissance véritable. D’autre part tout comme autrui, mon alter ego, je suis un sujet. J’ai donc l’inconscient qui est par définition non transparent à ma conscience. Ainsi, il ne parait pas plus facile de connaitre autrui que moi-même, et ne doit-on pas se poser la question de savoir si pour se connaitre soi-même on a besoin d’autrui et inversement ?
Par définition autrui n’est pas moi. Il est extérieur à moi. Il peut-être l’objet d’une connaissance : c’est de par sa distance à moi que je peux le connaitre. Cependant la connaissance s’entend comme la connaissance des causes des effets observés. Ce n’est pas parce que je peux parfois anticiper les réactions d’un ami que je suis pour autant capable d’expliquer la cause de ces réactions. Cette impossibilité d’expliquer les causes tient au fait qu’autrui ne peut se réduire à un objet extérieur à moi. Autrui est un sujet, c'est-à-dire le point de départ de pensées. Or les pensées d’autrui ne me sont pas accessibles. Je ne peux pas réellement savoir ce qu’il pense, ce qu’il ressent car je ne suis pas lui. D’autre part la distance constitue un obstacle supplémentaire à la connaissance d’autrui car je ne suis pas en permanence avec lui. Je ne peux donc pas tout connaitre de son histoire. Je ne l’ai pas vécue. Même s’il me fait part de son « histoire », ce que j’en saurais ne sera qu’une partie, qu’un raccourci, que ce qu’il veut bien me dire. Ce que j’en saurais je ne le saurai que par des mots qui ne sont pas l’expérience directe de cette histoire. De plus, ces mots font partie du langage, qui, par définition est imparfait, et n’arrive pas parfois à retranscrire les évènements tels qu’ils ce sont déroulés.
Parallèlement, la connaissance de soi-même rencontre aussi des obstacles. Comme nous l’avons vu, la connaissance véritable est la connaissance d’un objet extérieur. Or, le moi pensant est indissociable de mon corps, ce qui fait que je ne peux ni me connaitre, ni m’observer de l’extérieur. De plus, cette absence de distance avec moi-même ne garantit pas l’objectivité, pourtant élément nécessaire de la connaissance. D’un côté, on connait toute notre histoire, nos
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