Dysmorphie corporelle
Dissertation : Dysmorphie corporelle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Safa Bel • 11 Septembre 2018 • Dissertation • 993 Mots (4 Pages) • 646 Vues
La peur de la dysmorphie corporelle est un trouble dont beaucoup de personnes souffrent mais qui est difficile à détecter puisqu’on peut le confondre facilement avec le fait d’être complexé, et ce, vu que d’innombrables individus n’apprécient pas une partie de leur corps. Donc, pour ne pas commettre cette erreur, il faut commencer par comprendre l’expression « dysmorphie corporelle ».
Pour cela, la décomposition du mot dysmorphie est primordial. Dys, selon le Larousse, est un « préfixe indiquant une difficulté, une anomalie, le mauvais état ou le mauvais fonctionnement de quelque chose. »[1]. Quant au mot morphe, il indique la forme. Il est possible à présent de regrouper ces définitions, et de dire que la peur de la dysmorphie corporelle est un trouble de l’apparence, en effet, l’individu craint la difformité d’une ou de plusieurs parties de son corps tout en ayant une perception inexacte de son physique. Ce trouble a été énormément étudié, notamment par rapport aux divers types de personnalités. Lors des psychoses, vu qu’«il existe un trouble profond de l’image du corps»[2], on ne dit pas que les personnes sont atteintes de peur de dysmorphie corporelle, mais que le patient fait des délires, il est paranoïaque et anxieux à propos de son apparence et il risque de se mutiler pour tenter de corriger sa dysmorphie ou même, se suicider. Il faut à présent savoir que la dysmorphophobie est un trouble généralement névrotique, dans ce cas, même si les patients sont conscients de leur trouble, ils sont obsédés par leur apparence, ne l’apprécient pas, et ils ont constamment peur de devenir encore plus difforme, et ce, même s’ils ne le sont pas. Ce problème touche principalement « le nez, le menton, les mâchoires, le front, les oreilles, mais aussi le poids et les seins chez la femme, la taille et le sexe chez l’homme.»[3]. Ce trouble peut s’accentuer et induire le patient en dépression, parfois majeure. Il aura honte de son allure, son estime de soi baissera considérablement, ses relations sociales vont se détériorer car il aura peur du jugement des autres, ce qui aura un impact négatif sur sa vie professionnelle. Certains vont alors songer à avoir recours à des chirurgies esthétiques, d’autres vont vraiment oser les réaliser. 10% des demandeurs d’opérations plastiques le font de manière très pressante qui sème le doute chez le chirurgien[4]. Il va alors leur donner un délai d’attente et les envoyer chez un psychiatre qui essayera d’évaluer leur demande. Ce dernier va diagnostiquer leur pathologie en ayant recours, généralement, à une thérapie cognitivo- comportementale. Dans la majorité des cas, les personnes sont atteintes d’une dépression qui fait en sorte qu’ils aient une peur démesurée de leur dysmorphie corporelle, le psychiatre va remarquer que ces individus sont persuadés que la seule solution, c’est l’opération plastique qui ne va généralement même pas satisfaire leur désir. Il peut également constater que les patients vivent ce trouble de manière à éviter les relations sociales, ou qu’ils sont envahis par des idées sur leur apparence, et qu’ils adoptent alors des comportements destinés à cacher l’objet de la dysmorphie, dans ce cas, il peut y’avoir ressemblance avec un trouble obsessionnel-compulsif. Il va alors leur prescrire des médicaments tels que des antidépresseurs afin de réduire leur anxiété. Des gènes liés à la timidité, au perfectionnisme, ou au tempérament anxieux peuvent rendre la personne vulnérable à ce trouble. Mais l’origine du problème vient principalement de l’enfance. La mère aide le nourrisson à différencier son corps du monde, par la suite, le bébé se fait une image à partir du regard de la mère, ensuite, il essayera de faire des analogies selon l’image qu’il perçoit d’autrui, et vers deux ans, il commencera à reconnaitre sa propre identité. Si l’enfant a toujours été aimé, il aura une image du corps bien appréciée, mais s’il a souvent été négligé, abusé ou s’est fait intimider, il aura plutôt une image de lui-même fragile et mal aimée, image qui sera ultérieurement corrigée ou laissée telle quelle par l’entourage de la personne. Grâce à ces dires, il est possible de dire que la perception du corps influencera la façon avec laquelle l’individu fera face aux différents stades de sa vie. À l’enfance, l’appréciation de l’apparence est façonnée par la conception de l’enfant de ses parents, il essaye tant bien que mal de leur ressembler. En grandissant, les personnes fragiles et qui ne s’apprécient peuvent succomber aux exigences de la société, ils essayeront de se créer une image qui doit plaire à autrui en se basant sur leur jugement. Les médias jouent notamment un rôle sur la perception de certains individus de leur apparence. Ils veulent ressembler à des personnes qu’ils idéalisent, par exemple, à des célébrités qui sont souvent représentés comme symbole de succès. Ne pas être capable de se conformer aux critères corporels que l’on présente partout peut être dévalorisant pour quelques personnes.
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