Psychologie
Commentaire de texte : Psychologie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kobebryant1997 • 11 Février 2014 • Commentaire de texte • 745 Mots (3 Pages) • 565 Vues
trop de champagne, ma grand-mère corse, que j’adorais, balance : “Je ne veux pas être enterrée à côté de mon mari, qui m’a cocufiée toute ma vie. Je veux être enterrée en Corse, dans le caveau de ma famille.” Stupeur autour de la table : d’apprendre, d’abord, qu’elle avait été trompée. Mais aussi qu’il n’est plus question de l’enterrer à Marseille, comme prévu. Les jours passent, sa santé se dégrade : mes parents décident d’aller voir ce caveau corse. Et ils découvrent, une fois sur place, qu’il n’existe plus ! À leur retour, un débat est lancé à la maison : faut-il ou non le dire à ma grand-mère ? Tout le monde est d’avis de lui mentir, mais, moi, adepte de la vérité absolue et du “il faut tout se dire”, cette idée m’est insupportable. J’aime trop ma grand-mère pour lui faire ça. Je suis à deux doigts de le lui avouer quand, quelques jours plus tard, elle m’annonce : “J’ai réfléchi. Si je suis enterrée en Corse, tu ne viendras pas souvent me voir.” Je la rassure, mais elle ajoute : “Non, non, finalement, ce serait mieux que je sois enterrée en France.” Elle est morte peu après, sans que j’aie eu besoin de lui parler du caveau corse. Si je l’avais fait, cela n’aurait servi à rien, sinon qu’elle serait partie moins paisiblement. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’en changeant ainsi d’avis elle a voulu, inconsciemment, me soulager du poids de ce mensonge. »
Nina Bouraoui et son avenir
Nina Bouraoui, romancière
J’ai gagné mon rêve : être écrivain
« Je suis arrivée à Paris en 1985, je venais d’obtenir mon bac, mes parents vivaient à des milliers de kilomètres. Je découvrais la liberté. Pour mon père, un homme tendre mais strict, qui avait obtenu son doctorat en économie à Rennes en pleine guerre d’Algérie, rien ne demeurait plus sacré que l’université. J’avais très peur de lui avouer mon désir d’écrire, de ne me consacrer qu’à cela. Pour lui, seules les études comptaient. Inscrite en droit à Assas puis à l’Institut catholique pour la philosophie, je débutais avec brio ma carrière dans le mensonge, ne me rendant ni aux cours, ni aux TD, ni aux examens, cachant les mauvaises notes et les échecs, redoublant avec désinvolture, inventant un diplôme jamais obtenu. Je ne ressentais aucune honte. Ma vraie vie se tramait la nuit. J’écrivais, sans rien dire et sans relâche, comme un forçat. Rien ne pouvait exister à côté. Je dormais le jour, séchais les cours pour l’édifice que je commençais à bâtir : journal, nouvelles et puis un jour un roman, La Voyeuse interdite, envoyé par la poste, accepté au bout de trois jours par les éditions Gallimard, couronné par le prix du livre Inter. J’avais gagné mon rêve et, très vite, la fierté de mon père. Mon mensonge m’a sauvé la vie dans le sens où il m’a permis d’être ce que j’ai toujours voulu être : un écrivain. »
Elie Semoun et le chant
Elie Semoun, humoriste et comédien
Je me suis avoué mon désir de chanter
« Je ne crois pas au mensonge bienfaisant, pour tout vous dire ; ma vie s’est construite sur celui que nous avait fait
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